Le Canadien connaît globalement un bon début de saison. La défaite aux mains des Prédateurs ne change rien à cette conclusion, d’autant plus que ce match aurait très bien pu basculer en faveur des Montréalais, en tenant compte de la malchance accompagnant le premier but de Nashville et de celui qui fut refusé à Eller.

Mais avouons-le, c’est d’abord et avant tout la tenue du gardien Carey Price qui ressort comme le facteur principal expliquant la récolte de 10 points au classement et il s’agit d’une réalité à la fois rassurante et… inquiétante pour la direction! P.K. Subban le disait lui-même cette semaine : « On ne peut pas toujours se rabattre sur notre gardien comme on le fait présentement ». Or, samedi contre les Prédateurs, c’est exactement ce qui s’est produit. Manque d’intensité, indiscipline, mauvaises couvertures défensives, bref, outre le trio des « jeunes » qui a fourni plus de la moitié de la production offensive de l’équipe, le gardien a semblé souvent bien seul. Ses 35 arrêts sur 37 tirs témoignent de la situation de façon éloquente.

Du point de vue de l’entraîneur Michel Therrien et du DG Marc Bergevin, il y a donc matière à inquiétude, d’autant plus que les joueurs tombent au combat à répétition. Déjà privé de défenseurs d’expérience (ce qui empêche Tinordi de parfaire son développement à Hamilton), privé de son véritable policier jusqu’à nouvel ordre, voilà que le Tricolore se retrouve avec trois attaquants réguliers sur la touche. Et compte tenu qu’il n’y a aucune solution miracle dans la Ligue américaine, ni à la défense ni à l’attaque, on ne peut que conclure que Carey Price demeurera, par la force des choses, la ressource principale au cours des semaines à venir.

Sur le plan individuel, par ailleurs, cela pourrait contribuer à finalement faire basculer la carrière du gardien de 26 ans dans la bonne direction. Il est clair que Price affiche présentement une tenue digne d’un grand gardien! C’est vrai sur le plan technique, mais tout autant sur le plan mental. Son entraîneur disait de lui, la semaine dernière, qu’il affichait non seulement beaucoup de confiance, mais que par le fait même, il en donnait une bonne dose à ses coéquipiers. En sous-entendu, il fallait aussi comprendre dans cette affirmation que Price ne fait pas qu’inspirer confiance, il répare aussi les « pots cassés » quand il le faut.

On est encore bien loin du premier match du Canada aux Jeux olympiques de Sotchi, mes amis. Nous en sommes à 116 jours très précisément, en fait! Mais si Steve Yzerman souhaitait voir ses « prospects » se démarquer en début de saison, s’il voulait voir l’étincelle chez les gardiens qui ont le potentiel de porter les couleurs du pays, il ne peut que se frotter les mains dans le cas de Price.

Il a été magistral jusqu’ici.

Bienvenue parmi nous, Martin!

Je souhaite officiellement la bienvenue à Martin Biron au sein de notre confrérie, chers amis! « Mais il vient tout juste d’annoncer sa retraite », direz-vous. Je sais. Mais depuis la toute première fois où je l’ai rencontré pour une entrevue, j’ai toujours été convaincu que Martin était fait pour notre métier. Comme ce fut le cas pour Marc Denis, d’ailleurs, il y a près de 10 ans! Et vous pouvez parier que les patrons de RDS et de TSN sont déjà en mode recrutement auprès de lui.

Martin a parfaitement réussi ses premiers « tests » à TSN il y a quelques années et il a démontré un talent exceptionnel pour le rôle d’analyste, autant dans son aisance, sa prestance et son élocution en général, que dans le fond de son propos. Les gardiens de but ont une vision particulière du jeu et ce n’est pas pour rien que plusieurs d’entre eux connaissent de belles carrières d’analystes à la télé. Marc Denis et Patrick Lalime en sont de très bons exemples à RDS, mais il faut aussi souligner les Kelly Hrudey, Glen Healy, Kevin Weekes, Chico Resch, Darryl Reaugh, Greg Millen et combien d’autres que nous pouvons entendre en anglais, sur toutes les chaînes qui couvrent les matchs de la LNH.

Sur le plan hockey, Martin Biron aura finalement connu une très belle carrière. Il a maximisé les opportunités que lui conférait son statut « d’auxiliaire de grand luxe ». Il a donc disputé plus de 500 matchs, sans jamais avoir eu la reconnaissance d’un véritable numéro un, ce qui est un exploit en soi. On ne pourra jamais oublier, notamment, la saison 2007-2008 alors que les Flyers se sont tournés vers lui à 62 reprises en saison régulière et qu’il les a menés vers la finale de l’Est, en éliminant le Canadien au passage.

Bonne deuxième carrière Martin!

« Et le buuuut de… Smith! »

L’exploit n’est plus aussi « spécial » qu’à une certaine époque puisqu’il a maintenant été accompli une douzaine de fois en saison régulière. Et puis, ne nous le cachons pas : il survient toujours dans un contexte où le match est pratiquement scellé. Qu’importe, il y a toujours quelque chose de très excitant quand un gardien marque un but franc, en décochant lui-même un tir jusqu’au filet adverse.

Samedi, je regardais en direct la fin du match Phoenix-Detroit et je donnais de grands coups sur mon fauteuil en espérant que le tir de Mike Smith traverse la ligne des buts avant la sirène! Ce qui fut le cas, avec un tout petit dixième de seconde à faire.

Un beau moment…