Depuis le début de la saison, Brendan Gallagher est incontestablement la bougie d’allumage du Canadien de Montréal. D’ailleurs, sa récolte offensive reflète bien son apport au club, alors qu’il est présentement le meilleur buteur et pointeur de l’équipe, avec 13 buts et 19 points.

Il faut rappeler que Gallagher n’avait pourtant inscrit que 10 filets l’année dernière, lui qui avait connu une saison de misère. Il est réconfortant de constater que le petit numéro 11 du Tricolore fut en mesure de semer ses démons.

Gallagher est du lot des joueurs qui se démarquent par leur éthique de travail exemplaire et non par leur talent. Cette caractéristique rend leurs exploits d’autant plus inspirants, comme il est plus facile de s’y identifier. C’est pourquoi il est si bon de voir Gally de nouveau au sommet de son art.

Cette année, l’ailier droit semble en meilleure forme physique que jamais auparavant et cela rapporte des dividendes. Son accélération est bonifiée et il est davantage impliqué dans le feu de l’action, alors que l’effort est toujours au rendez-vous.

La première caractéristique du jeu de Gallagher est son travail acharné devant la cage adverse. C’est ce qui lui a permis d’atteindre la grande ligue et de s’y tailler une niche.

Encore une fois, Gally brille en raison de son travail dans le bas de l’enclave cette saison. En effet, 9 de ses 13 buts furent inscrits depuis cet emplacement. De tous les joueurs employés régulièrement par Claude Julien, personne ne tire plus souvent depuis cette zone payante que Gallagher. C’est sa marque de fabrique, son ADN.

Dès qu’il en a l’occasion, Brendan Gallagher dirige la rondelle au filet. Même qu’il cadre un tir presque trois fois plus souvent que l’attaquant moyen de la Sainte-Flanelle pour un même temps d’utilisation. Cet accomplissement est tout simplement hallucinant.

En dégainant, de bonnes choses vont inévitablement se produire. Pour espérer marquer, il faut avant tout cadrer son tir, et c’est sans compter les retours de lancers que cela procure en faveur de ses coéquipiers.

C’est à l’aide de ce procédé que Gallagher se classe au deuxième rang chez le Canadien quant aux jeux générant des chances de marquer.

Même que sa récolte offensive pourrait être engraissée cette saison, considérant qu’il n’a récolté que 6 passes depuis le début du calendrier. Sachant qu’il complète un nombre surprenant de passes dans l’enclave, il faut s’attendre à ce que Gallagher commence à collectionner les mentions d’assistance s’il poursuit dans la même lignée.

Les passes en direction de l’enclave sont les plus difficiles à réaliser, permettant au tireur de profiter d’un angle optimal pour lancer alors que le temps de réaction du cerbère est minimal. Il semble donc que les coéquipiers du numéro 11 ne furent pas en mesure de capitaliser sur les chances de marquer générées par celui-ci cette saison.

Cet été, le Canadien a certes perdu de gros morceaux en Radulov et Markov, mais la bonne nouvelle est que le club n’a pas eu à conclure une transaction pour récupérer un joueur d’impact en Gallagher.

Un autre fait d’armes impressionnant est le nombre de feintes réalisées par Gallagher. Seul Jonathan Drouin chez le Canadien déjoue plus souvent un adversaire pour un même temps d’utilisation et nous sommes tous au fait de l’immense talent du Québécois. Que Gally vienne au deuxième rang dans cette facette du jeu est impressionnant, surtout qu’il n’a pas la réputation d’être le hockeyeur le plus talentueux.

Gallagher réussit également à faire mordre la poussière à ses adversaires via son coup de patin. C’est indubitablement l’aspect de son jeu qui s’est le plus amélioré cette année. Vous êtes d’ailleurs nombreux à avoir soulevé ce point avec raison. Les statistiques avancées confirment cette perception, comme Gallagher est le joueur du Canadien pénétrant le plus souvent en territoire offensif en possession du disque.

Hypothéquée par les blessures, sa contribution fut complètement méconnaissable lors de la dernière campagne, à tel point que de nombreux amateurs clamaient que les meilleurs jours du petit attaquant étaient désormais derrière lui.

Cette année, il fut en mesure de fermer le clapet de ses détracteurs, étant même nommé le meilleur joueur chez le Canadien en novembre. S’il peut demeurer à distance de l’infirmerie, tout indique que ces succès n’auront rien d’éphémère et que Gallagher continuera d’électriser le Centre Bell.