TORONTO - On est encore loin d’une signature. De fait, les négociations proprement dites n’ont pas encore commencé. Mais le Canadien et P.K. Subban ont amorcé mardi les discussions préliminaires en vue des négociations qui permettront au défenseur vedette de devenir le joueur le mieux payé de l’histoire du Tricolore.

Malgré la présence de Marc Bergevin à la réunion des directeurs généraux à Toronto, l’agent Don Meehan s’est rendu à Montréal où il s’est assis en compagnie de Larry Carrière, l’adjoint de Bergevin, John Sedgwick, directeur des affaires légales – c’est lui qui jongle avec les contrats pour s’assurer de respecter le plafond salarial – et les autres membres de l’état-major du Canadien impliqués dans les négociations contractuelles.

Croisé à sa sortie des bureaux de la LNH à Toronto, Marc Bergevin a maintenu sa ligne de conduite et a refusé de commenter les négociations à venir dans les dossiers de P.K. Subban, mais aussi de Raphael Diaz qui est également représenté par Don Meehan. Il a toutefois confirmé l’amorce des discussions préliminaires autour desquelles les parties ont donné les grandes lignes de leurs objectifs tout en élaborant un calendrier provisoire de négociations.

Après les politesses échangées hier, les deux clans déposeront des chiffres plus précis sur la table lors des prochaines rencontres. C’est à partir de ce moment que les deux camps amorceront un duel qui s’annonce intéressant. Un duel dont P.K. Subban devrait sortir grand gagnant en apposant sa signature au bas d’un contrat de très longue durée qui lui permettra d’être au moins 60 fois millionnaire.

Coderre vs Desharnais

S’il est demeuré coi quant aux négociations à venir avec l’agent de P.K. Subban et de Raphael Diaz, Marc Bergevin a été beaucoup plus loquace en marge des remarques lancées par le maire élu de Montréal Denis Coderre à l’endroit de David Desharnais. Dimanche dernier, alors que Desharnais connaissait un autre match difficile, Coderre a souhaité, par le biais d’un gazouillis sur Twitter, voir Desharnais obtenir un billet « aller simple » en direction de Hamilton où évoluent les Bulldogs, le club-école du Canadien dans la Ligue américaine. Un commentaire que le directeur général du Canadien n’a pas apprécié.

« C’était inapproprié », a lancé Marc Bergevin, reprenant le mot utilisé lundi par son entraîneur-chef Michel Therrien qui s’est lui aussi porté à la défenseur de son joueur de centre en difficulté.

« Les médias sociaux sont des moyens de communication utiles et efficaces quand tu les utilises de la bonne façon. L’ennui avec les médias sociaux, c’est que les erreurs sont difficiles à effacer. Je ne sais pas s’il regrette ce qu’il a écrit ou non. Et comme tout partisan, il a droit à son opinion. Mais dans ce cas-ci, j’ai quand même trouvé cela inapproprié », a conclu le directeur général du Canadien.

Écarté par Brière et bientôt Prust

Laissé de côté pour la première fois de la saison mardi dernier, alors que les Blues de St Louis faisaient escale au Centre Bell, David Desharnais a subi pareil affront mardi face au Lightning de Tampa Bay.

Si son premier séjour sur la galerie de presse s’est limité à une petite rencontre, le fait que Desharnais n’ait rien offert de vraiment concluant lors des deux matchs qui ont suivi le retrait qui devait lui servir d’électrochoc pourrait se traduire par un séjour plus long sur la galerie de presse.

Surtout si Daniel Brière, de retour au jeu mardi après une absence de dix matchs attribuable à une commotion cérébrale, profite de son retour au jeu pour relancer le troisième trio en remplacement de Desharnais.

Sans oublier que Brandon Prust, qui ratait une 11e rencontre de suite contre Tampa Bay mardi en raison d’une blessure à une épaule, pourrait être en mesure de revenir au jeu aussi vite qu’en fin de semaine prochaine.

« Je me suis assis avec David. J’ai passé beaucoup de temps avec lui. On a parlé doucement et moins doucement. Ayant connu ce genre de passage à vide au cours de ma carrière, je tiens à lui offrir toutes les chances et tous les moyens de s’en sortir. Mais là, il est clair qu’il est perdu sur la glace. Que sa confiance est à son plus bas. Ce n’est pas la première fois que je vois un gars avoir des ennuis après la signature d’un bon contrat. David ne s’assied pas sur son contrat. Au contraire, j’ai l’impression qu’il tente d’en donner plus qu’il en donnait alors qu’on serait très heureux de recevoir ce qu’il nous donnait avant qu’on lui offre son dernier contrat. Mais pour l’instant, ce qu’on attend ne vient pas et c’est la raison pour laquelle nous devons nous contraindre à le laisser de côté. En souhaitant que ça puisse l’inciter à sortir de sa torpeur », a commenté Marc Bergevin.

Comme son homologue du Lightning Steve Yzerman, qui est demeuré à Toronto mardi soir, Marc Bergevin n’était pas au Centre Bell pour assister au match de son équipe contre Tampa. Au lieu de rentrer à la maison, il mettra le cap sur Hamilton, tôt mercredi matin, afin d’assister au match qui opposera son club-école à celui des Maple Leafs.

Match qui débutera à 10 h mercredi matin.