TAMPA – C’est inutile de faire un dessin aux joueurs du Canadien, ils réalisent très bien qu’ils se mesureront, mardi soir, à une équipe encore plus déterminée et affamée. Mieux bâtie pour relever ce défi, la formation de Michel Therrien regorge cependant de confiance.

Poussé vers les terrains de golf par les Rangers de New York en finale d’association l’an dernier, le Canadien a ajouté des ingrédients comme Jeff Petry, Torrey Mitchell et Devante Smith-Pelly pour fignoler son arsenal.

Jusqu’à présent, Petry et Mitchell ont particulièrement rempli leur mandat. La contribution constante de Mitchell n’est pas si étonnante avec son bagage éliminatoire, mais celle de Petry en épate plusieurs puisqu’il n’avait jamais goûté à l’intensité des séries.

« Ça ne paraît pas! », a souligné Therrien sur ce premier périple éliminatoire de Petry. « Il joue avec beaucoup de confiance, c’est un défenseur que j’apprécie beaucoup. On est plus que satisfait de sa tenue, c’est vraiment un ajout de taille pour notre groupe de défenseurs. »

« Je ne l’avais pas tant remarqué chez les Oilers quand je l’affrontais dans l’uniforme de l’Avalanche, mais il m’impressionne vraiment », a mentionné Pierre-Alexandre Parenteau qui détient aussi certains atouts utiles à l’organisation.

À bien y penser, la faculté d’être à la hauteur lors des rendez-vous exigeants coule probablement dans les veines de Petry en tant que fils d’un ancien lanceur du baseball majeur. Son père Dan a pu expérimenter passablement de pression en se retrouvant seul sur le monticule face à de redoutables frappeurs.

« C’est vraiment génial, je m’amuse depuis que c’est commencé. La série contre Ottawa m’a permis d’assimiler le niveau d’émotions des séries et la nervosité des premiers matchs est maintenant disparue », a avoué Petry qui raffole de l’ambiance au Centre Bell.

« Chaque match est une bataille, on ne peut pas relever le pied de l’accélérateur pendant une présence », a continué l’Américain.

Les échos de l'entraînement du CH

Le défenseur de 27 ans aurait pu ressentir un peu de trac à l’aube des séries, mais il était plutôt attiré par ce sentiment d’inconnu.

« Personnellement, j’étais emballé d’avoir cette chance. En même temps, je ne voulais pas m’imposer trop de pression », a spécifié celui qui refuse de trop songer au statut de joueur autonome dont il pourrait profiter cet été.

Max Pacioretty considère que la présence d’athlètes de la trempe de Petry et Mitchell permet de confirmer le statut d’équipe de caractère au CH. Le numéro 67 se disait donc à l’aise avec l’assaut que le Lightning lancera durant le sixième duel.

« La pression est présente sur les deux équipes, ce sont les éliminatoires, mais les expériences des dernières années nous ont façonnés comme une véritable équipe de séries », a argué Pacioretty.

« C’est bien d’avoir de l’énergie et de la confiance, mais on comprend qu’une seule erreur pour mener à notre élimination. Voilà pourquoi c’est important de ne pas trop s’emballer autant positivement que négativement », a enchaîné le talentueux buteur.

Depuis ses années derrière le banc du Titan de Laval, Therrien en a vu de toutes les couleurs si bien que cette rage de vaincre du Lightning ne le fait pas broncher.

« On est à notre meilleur »

« Rien ne change de notre côté, on est habitué de jouer des matchs sans lendemain. D’ailleurs, je trouve que plus que les séries progressent, mieux on joue en gagnant en confiance », a-t-il opiné.

En raison leur importance, les séries provoquent un tourbillon d’émotions chez les joueurs. Si le Lightning veut puiser dans la colère, les joueurs du Tricolore cherchent ailleurs.

« Notre groupe répond bien à la pression donc c’est de l’excitation qui se ressent dans l’équipe », a décrit Mitchell.

La gestion des émotions constituera un facteur de taille, mais, peu importe la trame émotive du match, le Canadien veut surtout s’assurer de continuer de menotter l’attaque du Lighting.

« On est conscient que ce match ne sera pas facile, mais notre approche ne sera pas différente dans le sens qu’il faut continuer de limiter leurs chances étant donné leurs nombreuses ressources offensives », a ciblé Parenteau.

À ce sujet, Carey Price permettrait justement de calmer ses partenaires – comme il le fait déjà si souvent – en stoppant quelques occasions de l’adversaire.

« C’est un joueur spécial ! Je n’ai jamais vu un joueur être aussi calme dans des situations aussi stressantes. Sa façon de réagir a un effet bénéfique sur nous tous », a confirmé Petry.

ContentId(3.1134373):Confiance et plaisir chez le CH
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