MONTRÉAL – Pour un premier match préparatoire, il ne fallait pas s’attendre à un grand cru à l’intérieur de l’amphithéâtre montréalais, mais ça n’a pas empêché Michael McCarron de prouver qu’il se raffine avec l’âge.

Le très intéressant prototype de six pieds six pouces et 230 livres s’est attiré des éloges pour la profondeur de ses attributs. Évoluant au centre, une position qu’il a apprivoisée, McCarron a retenu l’attention pour des raisons favorables.

Sans trop vouloir s’emporter puisqu’il ne s’agit que d’un match et que les ouvertures sont rares dans la formation du Tricolore, McCarron s’est tout de même réjoui de sa démonstration.

« J’ai maintenant de l’expérience derrière la cravate à des camps professionnels donc je sais plus à quoi m’attendre maintenant. Je considère que j’ai appris des occasions du passé », a indiqué McCarron qui a savouré son but.

« C’était bien agréable comme sentiment, j’ai été chanceux que la rondelle ait abouti sur mon bâton », a fait savoir le droitier qui a cumulé cinq mises en échec.

Souvent réfractaire à commenter les performances individuelles au camp d’entraînement, l’entraîneur Michel Therrien a dérogé à son approche à propos de l’Américain de 20 ans.

« Il en est à sa première année professionnelle et j’ai apprécié le travail de son trio », a répondu celui qui était opposé à Mike Babcock.

« Nous sommes très contents de sa prestation, il a joué comme il doit le faire pour connaître du succès. Il a été physique et intense en plus de décocher un excellent lancer pour marquer », a vanté Brendan Gallagher qui concède neuf pouces et 48 livres à McCarron.

Du positif aussi pour Fucale et Barberio

Sans avoir volé la vedette, le gardien Zachary Fucale et le défenseur Mark Barberio ont été à la hauteur dans cette rencontre qui a donné le coup d’envoi aux sept parties préparatoires du CH présentées par RDS.

Même s’il a été battu à deux reprises sur 13 lancers, Fucale a été en mesure de tenir le fort à quelques occasions.

« Je voyais très bien la rondelle et c’était une bonne première expérience pour cette année », a mentionné celui qui était heureux de pouvoir tenir son bout contre les professionnels.

« Il a bien fait ça avec de bons arrêts quand il a été testé à quelques occasions. Ce que j’ai aimé, c’est qu’il n’était pas croche devant le filet, il était stable et son positionnement a été bon », a relevé Therrien.

En remplaçant Carey Price au milieu du second tiers, Fucale a patiné vers son filet sous des applaudissements de la foule ce qui a favorisé son intégration dans la partie.

« L’accueil m’a bien aidé, c’est très spécial chaque fois qu’on peut jouer au Centre Bell. J’ai eu le privilège de le faire durant le Championnat mondial junior. J’ai ressenti un peu de nervosité, mais ça allait de mieux en mieux au fur et à mesure », a enchaîné Fucale, 20 ans.

Pour les débuts de sa première année professionnelle, l’ancien des Remparts de Québec et des Mooseheads de Halifax n’a pas l’intention de modifier son approche très volubile sur la patinoire.

« Je ne veux pas changer ma manière d’agir. C’est différent chez les pros, mais je veux être fidèle à ma personnalité et c’est ce qui m’a permis de me rendre ici », a témoigné Fucale.

Impliqué dans une lutte à trois avec Greg Pateryn et Jarred Tinordi pour demeurer dans l’entourage du CH, Mark Barberio se retrouve dans une situation plus corsée que Fucale. Ceci dit, le défenseur de 25 ans a gagné des points à sa première sortie avec Montréal notamment avec des appuis offensifs efficaces.

« Je suis content de ma soirée, je voulais jouer dans les limites de mes capacités. Quand les chances étaient présentes pour relancer l’attaque, c’était mon but d’appuyer la transition. Les entraîneurs veulent qu’on agisse ainsi avec un style rapide », a confié Barberio.

Pour le moment, le gaucher continue d’apprivoiser sa nouvelle équipe, mais la transition est facilitée puisqu’il connaît pratiquement le Canadien sous toutes ses coutures. En effet, son ancienne équipe, le Lightning de Tampa Bay, a croisé le fer avec la troupe montréalaise à maintes reprises.

« On avait joué si souvent contre le Canadien donc je les connaissais bien. Mais ce qui me frappe le plus, c’est l’esprit d’équipe qui règne et on peut comprendre le succès qu’ils ont obtenu au cours des dernières années.

« C’est plaisant de voir l’accueil que j’ai obtenu. J’avais seulement entendu de belles choses sur la camaraderie qui existe dans ce groupe », a conclu Barberio qui se fera sans doute d’autres amis en jouant de la sorte.