Charles Hudon et Nikita Scherbak croient en leurs chances de jouer dans la LNH dès cette année
Canadiens vendredi, 11 sept. 2015. 22:05 jeudi, 12 déc. 2024. 00:48LONDON, Ontario - Même si les portes du grand club semblent s’être refermées devant les jeunes espoirs de l’organisation depuis l’acquisition d’Alexander Semin sur le marché des joueurs autonomes, Charles Hudon ne quitte pas sa cible des yeux.
L’Almatois de 21 ans, qui a passé l’été à s’entraîner sans relâche après avoir complété une épatante saison recrue dans la Ligue américaine, croit toujours en ses chances d’amorcer la prochaine saison au niveau supérieur.
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« Au contraire, ça me donne encore plus de motivation », a répondu Hudon vendredi quand on lui a demandé si la congestion apparente dans l’effectif du Canadien était pour lui une source de découragement à l’approche de son deuxième camp d’entraînement professionnel.
« Quand on te dit que tu fais l’équipe et que tu bats un joueur qui a 200 matchs d’expérience dans la Ligue nationale, tu te dis que tu as bien fait, a enchaîné le choix de cinquième ronde du Tricolore en 2012. Depuis qu’il est entré dans l’organisation, Marc Bergevin aide les jeunes, il en veut avec le Canadien. Alors lui, il a des décisions à prendre à l’extérieur de la patinoire et moi, je fais ce que j’ai à faire sur la patinoire. »
Hudon s’était élevé au-dessus de la mêlée en juillet dernier parmi la quarantaine de joueurs qui avaient été invités au camp de développement du Canadien à Brossard. Vendredi, à l’ouverture d’un tournoi impliquant également les espoirs des Sénateurs d’Ottawa, des Penguins de Pittsburgh et des Maple Leafs de Toronto, l’ancien des Saguenéens de Chicoutimi et du Drakkar de Baie-Comeau a repris où il avait laissé. Le trio qu’il a formé avec Daniel Carr et Nikita Scherbak a été, à défaut d’être spectaculaire, très efficace. Le Québécois a notamment menacé en frappant le poteau à deux reprises.
« J’ai bien fini l’année et je veux bien commencer l’année. Je veux simplement être prêt chaque fois que j’embarque sur la patinoire. Il faut travailler fort, il reste encore des matchs et quelques journées avant d’arriver au vrai camp », anticipe l’auteur de 57 points en 75 matchs avec les Bulldogs de Hamilton en 2014-2015.
À 19 ans, Scherbak nourrit les mêmes objectifs que son nouveau compagnon de trio.
« C’est excitant, l’idée de devenir professionnel, mais ça s’annonce difficile, reconnaît le choix de première ronde du Canadien en 2014. Le match d’aujourd’hui s’est déroulé à vive allure. Ce n’est que le camp des recrues, mais ça patine et ça joue rude. »
Mais fidèle à son habitude, Scherbak s’attelle à la tâche avec le sourire. Semin? Il le voit beaucoup plus comme un allié qu’un obstacle.
« Sa présence me motive encore plus à me tailler une place avec l’équipe. Il est Russe lui aussi, vous savez… Ça me ferait quelqu’un avec qui parler », a laissé tomber le grand Européen avec ce sourire qui est déjà devenu sa marque de commerce.
Miceli, un homme en mission
Le nom d’Angelo Miceli n’a peut-être pas la même portée que ceux des Hudon, Scherbak et autres Michael McCarron, mais le Montréalais de 21 ans patine à leurs côtés sans aucun complexe.
Invité au camp de développement du Canadien à la fin juin, l’ancien des Tigres de Victoriaville y avait assez bien fait pour mériter sa place au véritable camp des recrues. Vendredi, il a continué d’étoffer son dossier avec une récolte de trois aides dans un match contre les espoirs des Penguins de Pittsburgh.
Miceli quittera éventuellement l’entourage du Canadien. Mais s’il continue à ce rythme, il le fera avec un premier contrat professionnel en poche.
« Je suis ici pour impressionner, pour me faire voir, a-t-il scandé après sa solide performance. J’aimerais signer un contrat dans la Ligue américaine, c’est ça mon but. Mais si les Canadiens sont intéressés à moi, je vais aller où ils me disent d’aller. »
En cinq saisons dans la LHJMQ, Miceli a inscrit 279 points en 255 matchs de saison régulière. Mais jamais une équipe de la Ligue nationale n’a daigné lui offrir un essai avant que le Canadien ne contacte son agent au terme du repêchage de juin dernier.
« Un gars que je regarde, c’est David Desharnais. C’est un Québécois de petite taille, comme moi, compare Miceli, qui est répertorié à 5 pieds 9 pouces. Il faut que je me présente à chaque match. Je suis en mission et je ne vais pas lâcher. »