La nomination de Shea Weber à titre de capitaine des Canadiens saluée à l’unanimité
Canadiens lundi, 1 oct. 2018. 14:11 dimanche, 15 déc. 2024. 08:23Les prédictions de nos experts
BROSSARD, Qc – En cette journée d’élection, si les joueurs du Canadien avaient eu à voter pour élire leur nouveau capitaine, Shea Weber aurait sans contredit été leur choix. En fait, Weber agissait déjà pratiquement de cette manière.
Brendan Gallagher et Paul Byron, qui agiront comme ses adjoints, auraient été les premiers à noircir sa case sur le bulletin de vote.
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« Je suis content pour lui, il était mon choix. C’est le meilleur gars avec lequel j’ai joué. C’est une bonne personne et un bon leader. Il est bien capable d’amener tous les joueurs ensemble vers un but. Je sais qu’il est le bon gars pour ça », a témoigné Byron qui lui sera un allié fidèle.
Si un vote avait été tenu, les partisans n’auraient pas eu à attendre longtemps avant de voir une fumée bleu-blanc-rouge émaner des hauteurs du Centre Bell. Avec son impressionnant bagage, Weber s’imposait comme le candidat logique même s’il ne devrait pas entamer sa saison avant le mois de décembre.
« Je suis vraiment content pour lui. C’est le bon gars pour l’emploi, il a déjà été capitaine, il a beaucoup d’expérience derrière la cravate, il a joué pour plusieurs équipes incluant la formation canadienne et il a côtoyé de grands meneurs. C’est un bon modèle pour nos jeunes », a expliqué Gallagher.
Pour ceux qui pensent que le petit numéro 11 a encaissé ce verdict de l’état-major du Canadien avec déception, ce serait bien mal le connaître.
« Pas du tout, il était le choix parfait. Quelqu’un qui serait déçu dans un tel scénario, on pourrait questionner sa personnalité. Je suis bien content d’être un assistant, c’est déjà un grand honneur pour moi », a assuré Gallagher.
Grand copain de Weber, Carey Price est persuadé que ce mandat ne sera pas trop imposant pour lui. Il croit même qu’il s’acquittera bien de ses nouvelles responsabilités avec les médias.
« Il va être correct, il n’a pas le choix de toute façon », a répondu Price en ne pouvant s’empêcher de blaguer à ce sujet.
Price, qui était de belle humeur, a pris quelques secondes pour décrire le leadership du défenseur de 33 ans.
« Il a une grande influence dans ce vestiaire, il possède toutes les qualités de meneur en plus d’avoir une grande expérience. Il exerce une grande présence verbalement et physiquement. Il est dans la LNH depuis longtemps, il en connaît tous les détails et il détient définitivement le respect des gars. Le leadersphip vient naturellement pour lui, ce ne sera pas un si grand défi pour Shea », a évoqué Price.
Aux yeux de Byron, le leadership de Weber s’exprime de tellement de façons que ce serait difficile de ne rien oublier.
« Il est le premier arrivé et le dernier parti. Il organise la plupart des soupers, ils nous protègent toujours, c’est un très bon joueur qui est fort et difficile à affronter. Il est toujours prêt pour jouer et il déploie une attitude professionnelle. Je pense que le choix était facile », a noté Byron.
« Il fait toutes les bonnes choses. Quand tu portes le ‘’C’’, les gars te suivent et c’est important de confier ce mandat à la bonne personne. On sait que Shea accomplira les bonnes choses. Il a assez de leadership pour nous pousser dans la bonne direction », a argué Gallagher.
Pas pour rien qu’on l’appelle Papa
« Il est comme un père pour nous tous. C’est notre meneur, on le suit. Quand les choses se corsent, il est le premier qui répond présent. Il est agréable à côtoyer, tout le monde le respecte et l’écoute », a vanté Andrew Shaw qui a eu la chance d’évoluer sous l’influence de Jonathan Toews à Chicago.
« Ce sont deux excellents meneurs qui se ressemblent beaucoup. Les deux ont représenté le Canada et ils savent ce que ça prend pour gagner », a convenu le droitier.
La saison dernière, Weber a été limité à 26 petites parties et il ne devrait pas entamer son calendrier avant le début décembre. Considérant cet historique, la sélection de Weber peut en faire sourciller certains.
La direction aurait même pu choisir de traverser la saison 2018-2019 sans nommer de successeur à Max Pacioretty.
« Je pense qu’on aurait pu s’en sortir sans capitaine, mais ça nous place dans une très bonne situation de donner ce poste à Shea. Il sait comment se comporter, il représente le leadership, il n’a pas besoin de se forcer. Les joueurs veulent le suivre », a réagi Gallagher à ce sujet.
Que de chemin parcouru par Byron
En plus de la sélection de Weber, on peut déceler un message clair derrière les choix de Gallagher et Byron à titre d’adjoints. Impossible de trouver deux plus grands guerriers dans le vestiaire du Tricolore. L’occasion était trop belle pour définir la nouvelle attitude désirée par les dirigeants.
« La ténacité est un très bon mot pour ça, ils repoussent leurs limites. J’aime ces choix. C’est très bien pour Paul, il a une bonne tête pour comprendre les choses que ce soit des problèmes de hockey ou des choses à faire dans le vestiaire », a déclaré Price qui était visiblement heureux pour ceux-ci.
« Ce n’est pas un secret que tout le monde à l’extérieur de notre vestiaire nous voit comme une équipe qui n’est pas bonne. On devra déployer un grand effort tous les soirs. Avec tous les nouveaux, ça va aider pour implanter la bonne attitude », a réagi Byron.
La nomination de Gallagher était inévitable et attendue. Mais celle de Byron n’est pas banale pour un joueur qui a relancé sa carrière en passant par le ballottage. Quand on dit qu’il a parcouru beaucoup de chemin depuis ce moment.
« Parfois, c’est un peu bizarre et je dois me pincer pour être certain que c’est vrai. J’ai eu besoin d’investir beaucoup de travail pour que ça se produise. Je pourrais être n’importe où dans le monde, mais je suis si content d’être ici », a convenu Byron.