Les Canadiens de Montréal sont représentés par trois joueurs au Championnat du monde de hockey.

Du lot, l’Américain Cole Caufield et le Slovaque Juraj Slafkovsky se retrouvent certainement parmi les membres les plus flamboyants et plus médiatisés de leur nation respective et ils attirent tous les deux l’attention depuis leur arrivée en Tchéquie.

De son côté, comme pendant la saison régulière dans la LNH, Kaiden Guhle se retrouve moins sous les réflecteurs. Ça ne veut pas dire pour autant que son apport se veut moins important. Au contraire.

Depuis le début du tournoi, le défenseur de 22 ans effectue de la superbe besogne à la ligne bleue de l’équipe nationale. En plus d’apporter un excellent soutien offensif avec un but et quatre passes en six parties, Guhle n’a pas changé son style parce qu’il se retrouve dans une compétition internationale, sur une surface de dimension supérieure. Par exemple, lors du premier week-end du tournoi, en milieu de troisième période avec son pays en avance par trois but contre le Danemark, on l’a vu retraiter au banc en douleur après avoir bloqué un lancer frappé. S’il a vu la séquence en direct, Kent Hughes a certainement retenu son souffle.

« Je ne pense pas, rigole le défenseur du Tricolore. Il sait que c’est dans ma nature. Je ne peux pas changer ma façon de jouer. C’est dans mon A.D.N. et je ferai toujours tout ce que ça prend pour aider mon équipe. »

Ce n’est pas la première fois que Guhle endosse l’uniforme du Canada mais ce n’était jamais arrivé depuis qu’il a quitté les rangs juniors. Et il n’est pas le seul jeune patineur canadien à vivre sa première expérience du Championnat du monde. Cette année, l’équipe a parié sur la jeunesse et mise sur onze joueurs de 23 ans et moins.

« C’est de l’expérience que tu ajoutes à chaque opportunité, explique l’arrière montréalais. C’est agréable de se retrouver avec d’autres joueurs, de nouvelles personnes et des entraîneurs différents. Se retrouver à ce niveau-ci, avec le chandail du Canada, c’est toujours très spécial, alors quand on m’a demandé, la décision a été rapide à prendre »  

Le rêve des JO de 2026

Sans hésiter, Guhle affirme honnêtement que les prochaines olympiades d’hiver se retrouvent dans sa mire. Lorsque le directeur général Doug Armstrong et ses acolytes se réuniront pour prendre les décisions finales, les noms de Cale Makar, Josh Morrissey ou Evan Bouchard seront certainement en tête de liste pour composer la ligne bleue du Canada.

Mais on ne partira pas pour l’Italie avec des défenseurs répondant tous à un profil similaire. 

Rencontré à son hôtel avant qu’il parte profiter d’une journée de congé bien méritée pour passer quelques heures à flâner dans la vieille ville de Prague, le numéro 21 a pris gentiment le temps de jaser et d’accorder du temps de qualité à RDS.

« Bien sûr que j’ai ça en tête, affirme Guhle sans la moindre hésitation, lorsqu’on le questionne sur les prochains Jeux olympiques. Ça serait fou de me retrouver là, en 2026. Les JO, c’est un rêve pour moi. Je regarde ça depuis 2010, alors que Sidney Crosby avait réussi le Golden goal et c’est encore dans mes souvenirs! Ça serait la réalisation d’un rêve d’aller aux Jeux olympiques et de représenter le Canada. »

André Tourigny connait bien Guhle, et depuis quelques années déjà, puisqu’il a été son entraîneur avec Équipe Canada, au Championnat du monde de hockey junior en 2021. Pas besoin d’insister pour savoir ce qu’il pense du défenseur des Canadiens. Il est visiblement en amour avec lui.

« C’est un joueur de hockey, un vrai guerrier, dit-il d’entrée de jeu en souriant à pleines dent ! Il joue très bien. C’est un gars qui est attentif aux détails, c’est un gars qui compétitionne et qui joue avec émotion. »

« Le monde parle souvent du plafond en pensant au niveau offensif. Kaiden Guhle, je l’ai toujours dit, c’est la nouvelle génération des défenseurs défensifs, poursuit Tourigny sur un ton convaincant. C’est un gars qui est physique, qui est tough, qui est mean, qui patine comme le vent, qui fait une bonne première passe. Il a un bon lancer et il peut s’impliquer dans l’attaque. Son plafond, on ne le voit pas encore. On va le voir un jour. »

On aura vite une bonne idée à savoir si Guhle figure réellement dans les plans d’Équipe Canada pour les Jeux olympiques de 2026. D’ici la fin de juin, les quatre pays qui participeront à la Coupe des Nations devront nommer six joueurs qui représenteront leur pays pour cette compétition qui aura lieu à la fin de janvier 2025, à Montréal et Boston.

Le nom du défenseur du Tricolore ne figurera pas dans cette première liste, mais il sera très intéressant de surveiller la suite des choses...