Quand une équipe traîne de la patte au classement, il n'est pas rare de la voir compléter des transactions semblables à celle qui a envoyé Sergeï Zholtok à Edmonton, hier. C'est-à-dire des transactions peu spectaculaires, qui ne changent en rien le portrait global de la formation et qui ne sont, en bout de ligne, qu'un échange de problèmes…

Il ne fait aucun doute qu'André Savard se devait de faire quelque chose dans le cas de Zholtok. On s'est bien rendu compte, depuis le début de la saison, que le vrai visage de l'attaquant letton n'était pas celui du marqueur de 26 buts la saison dernière, mais bien celui qu'Ottawa a laissé filer après la saison 1997-98. Coup de patin déficient, absence totale de robustesse, éthique de travail inconstante, bref, il traînait contre lui quelques griefs de poids. Comment diable pourra-t-il suivre le rythme endiablé des Oilers?

Dans le cas de Chad Kilger, il faut surtout noter que le jeune homme de 24 ans en est déjà à sa 5e équipe en moins de 7 saisons chez les professionnels! N'est-ce pas révélateur? Jadis étiqueté comme un futur joueur d'impact dans la LNH, lorsqu'il évoluait chez les juniors à Kingston, repêché au 4e rang par les Mighty Ducks d'Anaheim en 1995 derrière Bryan Berard, Wade Redden et Aki-Petteri Berg, Kilger n'a jamais cessé de décevoir les formations qui ont parié sur lui.

Peut-être, je dis bien peut-être, qu'un changement d'Association s'avérera une solution intéressante pour les deux joueurs. Le jeu plus hermétique de l'Est pourrait peut-être faire ressortir certaines qualités de Kilger tandis que le style plus ouvert de l'Ouest pourrait permettre à Zholtok d'obtenir davantage de chances de marquer. Mais tout cela demeure hautement hypothétique.

Chose certaine, le Canadien n'en est sûrement pas à ses derniers changements. Même si elles furent modestes, André Savard a déjà procédé à deux transactions depuis qu'il est en poste et il y a fort à parier qu'il y en aura d'autres un peu plus musclées d'ici peu de temps.

Une vengeance très attendue

Les vrais partisans de hockey du Minnesota attendaient cette occasion depuis longtemps. Depuis le printemps de 1993, en fait, alors qu'ils ont vu à l'œuvre leurs North Stars pour la dernière fois, avant qu'ils ne quittent pour Dallas.

Inutile de dire, donc, qu'il y avait une ambiance absolument électrisante pour le premier match des Stars contre le Wild, au Minnesota, dimanche. Intelligemment, la direction du Wild avait prévu le coup et avait mis sur pied tout un plan de marketing en conséquence. Neil Broten a retiré son ancien chandail des North Stars au profit de celui de la nouvelle concession, chaque spectateur s'était vu remettre une serviette aux couleurs du Wild, bref, il ne manquait plus qu'une victoire contre les Stars pour que le portrait soit parfait.

La victoire, elle est venue, finalement. Et ce ne fut pas qu'une petite affaire, mes amis. Une raclée de 6-0, de la part d'une équipe d'expansion, composée de joueurs inconnus, contre l'une des puissances de la LNH! Les hommes de Jacques Lemaire étaient survoltés, ceux de Ken Hitchcock apparaissaient battus d'avance. Comme s'ils se sentaient, des deux côtés, en dette devant les partisans du Minnesota…

Hitchcock, de nature plutôt intolérante, n'a pas dû la trouver drôle celle-là. Jacques Lemaire, lui, a dû rire bien fort intérieurement. "A moins qu'il n'ait pas apprécié que son équipe marque autant de buts", m'a fait remarquer un collègue, avec humour, hier au Centre Molson…

Panis roule très vite

Les essais privés d'entre-saison, en F1, se sont poursuivis hier à Barcelone, en Espagne. Par beau temps et par une température assez élevée, Olivier Panis a enregistré le meilleur temps devançant, entre autres, David Coulthard sur McLaren et Luca Badoer, sur Ferrari.

Depuis le début de la saison, les performances de BAR sont plutôt encourageantes. Même si le portrait risque de changer lorsque les nouvelles voitures seront en piste, il est quand même permis de croire que le rythme de progression de British American Racing se maintient toujours.

Une chose à noter cependant: le meilleur temps de Panis était à deux dixièmes de celui enregistré par Ralf Schumacher, la semaine dernière, sur des pneus Michelin. La guerre des pneumatiques sera sans merci, c'est certain!