Emery manque de respect
Hockey mercredi, 30 janv. 2008. 19:39 samedi, 14 déc. 2024. 03:45
Impliqué dans la course au championnat dans l'Est, ce n'est pas le temps pour une équipe d'être dérangée par les frasques d'un joueur. À Ottawa, le gardien Ray Emery est devenu une distraction pour son équipe. On raconte qu'il est sur le marché des échanges, mais j'estime que sa valeur ne doit pas être très haute actuellement, d'autant plus qu'il gagne près de trois millions par saison.
Emery en n'est pas à ses premières frasques. Cette saison, il est arrivé deux fois en retard à un entraînement. L'an passé, il a été impliqué dans un accident d'auto en plus de rater l'avion vers le New Jersey à une occasion. On raconte aussi qu'il quitte rapidement les séances d'entraînement, alors qu'il devrait faire du temps supplémentaire. Je pense que c'est un manque de respect envers ses coéquipiers et l'organisation.
Je comprends qu'il puisse ressentir une certaine frustration parce qu'il a amené les Sénateurs en finale de la coupe Stanley l'an dernier, mais il s'est présenté au camp d'entraînement blessé et en mauvaise forme physique. Il semble avoir du mal à retrouver le même niveau d'intensité que l'an dernier, à la suite de sa blessure.
Emery a beaucoup de potentiel, mais ses écarts pourraient nuire à sa carrière parce qu'il y a des clubs qui pourraient lui fermer leurs portes s'il est disponible, et si un joueur se ferme des portes, sa carrière peut être courte.
Emery est un peu excentrique. Mais moi, je n'ai aucun problème avec l'habillement d'un athlète, ou encore avec la façon dont il porte sa casquette, ou avec la voiture qu'il conduit tant et aussi longtemps qu'il pense et axe ses actions qu'en fonction de son équipe. Il s'agit d'une question d'attitude.
Emery peut faire des erreurs dans la vie comme tout le monde mais quand ça arrive souvent, on peut se questionner à savoir si la cause de l'équipe lui tient à coeur. Est-il dédié à son club? Si les joueurs ne peuvent trouver une solution, c'est à la direction d'agir.
Les Sénateurs commencent à en avoir assez et les joueurs n'aiment jamais être coincés pour commenter les gestes d'un coéquipier à l'extérieur de la patinoire plutôt que des succès de l'équipe. Je suis convaincu que des coéquipiers lui ont parlé, mais si le gars ne veut pas comprendre, on ne peut pas faire grand-chose.
Et le Canadien
Contrairement à l'an dernier, le Canadien est plus constant. L'équipe a eu des mauvaises performances mais en général, il en n'a pas eu beaucoup et elle a su éviter les séries de revers. Quand une équipe est constante match après match, les chances de gagner augmentent.
Comme analyste, je regarde la situation au jour le jour et je pense que l'équipe doit uniquement se concentrer sur les matchs à jouer et ne pas trop penser en avant. Le concept d'équipe doit primer et chaque individu doit contrôler sa performance. Si les joueurs continuent d'adhérer aux excellents plans de match de Guy Carbonneau et que tout le monde reste uni, tout peut arriver. En 1993, peu de gens croyaient en nous et nous avons gagné la coupe Stanley. L'équipe doit éviter de trop regarder en avant et prendre un match à la fois. L'important, c'est d'atteindre les séries.
Cristobal Huet
Je suis obligé de dire que Cristobal Huet fait du bon travail devant le filet du Canadien. Il est excellent depuis son arrivée à Montréal dans le rôle qu'on lui a confié. J'ai maintenant hâte de le voir garder les filets pendant 50 ou 60 parties. Sans chercher à le comparer à des gardiens comme Martin Brodeur ou Roberto Luongo, il doit garder le filet plus souvent. J'aimerais le voir terminer la saison en force.
Huet a beaucoup donné au Canadien depuis qu'il est arrivé à Montréal. En début de saison, je savais que l'un des deux gardiens prendrait éventuellement le contrôle et c'est Huet qui a gagné. Huet mérite ce qui lui arrive. Au moment de la transaction avec les Kings de Los Angeles, le joueur clé était Radek Bonk et Huet n'était à Montréal que pour être un auxiliaire à José Théodore.
J'aime son attitude. Quand l'équipe gagne, il donne le crédit à ses coéquipiers et quand il accorde un mauvais, il en prend la responsabilité. S'il peut jouer 24 matchs d'ici la fin de la saison et conduire le Canadien en séries, tout est permis.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Emery en n'est pas à ses premières frasques. Cette saison, il est arrivé deux fois en retard à un entraînement. L'an passé, il a été impliqué dans un accident d'auto en plus de rater l'avion vers le New Jersey à une occasion. On raconte aussi qu'il quitte rapidement les séances d'entraînement, alors qu'il devrait faire du temps supplémentaire. Je pense que c'est un manque de respect envers ses coéquipiers et l'organisation.
Je comprends qu'il puisse ressentir une certaine frustration parce qu'il a amené les Sénateurs en finale de la coupe Stanley l'an dernier, mais il s'est présenté au camp d'entraînement blessé et en mauvaise forme physique. Il semble avoir du mal à retrouver le même niveau d'intensité que l'an dernier, à la suite de sa blessure.
Emery a beaucoup de potentiel, mais ses écarts pourraient nuire à sa carrière parce qu'il y a des clubs qui pourraient lui fermer leurs portes s'il est disponible, et si un joueur se ferme des portes, sa carrière peut être courte.
Emery est un peu excentrique. Mais moi, je n'ai aucun problème avec l'habillement d'un athlète, ou encore avec la façon dont il porte sa casquette, ou avec la voiture qu'il conduit tant et aussi longtemps qu'il pense et axe ses actions qu'en fonction de son équipe. Il s'agit d'une question d'attitude.
Emery peut faire des erreurs dans la vie comme tout le monde mais quand ça arrive souvent, on peut se questionner à savoir si la cause de l'équipe lui tient à coeur. Est-il dédié à son club? Si les joueurs ne peuvent trouver une solution, c'est à la direction d'agir.
Les Sénateurs commencent à en avoir assez et les joueurs n'aiment jamais être coincés pour commenter les gestes d'un coéquipier à l'extérieur de la patinoire plutôt que des succès de l'équipe. Je suis convaincu que des coéquipiers lui ont parlé, mais si le gars ne veut pas comprendre, on ne peut pas faire grand-chose.
Et le Canadien
Contrairement à l'an dernier, le Canadien est plus constant. L'équipe a eu des mauvaises performances mais en général, il en n'a pas eu beaucoup et elle a su éviter les séries de revers. Quand une équipe est constante match après match, les chances de gagner augmentent.
Comme analyste, je regarde la situation au jour le jour et je pense que l'équipe doit uniquement se concentrer sur les matchs à jouer et ne pas trop penser en avant. Le concept d'équipe doit primer et chaque individu doit contrôler sa performance. Si les joueurs continuent d'adhérer aux excellents plans de match de Guy Carbonneau et que tout le monde reste uni, tout peut arriver. En 1993, peu de gens croyaient en nous et nous avons gagné la coupe Stanley. L'équipe doit éviter de trop regarder en avant et prendre un match à la fois. L'important, c'est d'atteindre les séries.
Cristobal Huet
Je suis obligé de dire que Cristobal Huet fait du bon travail devant le filet du Canadien. Il est excellent depuis son arrivée à Montréal dans le rôle qu'on lui a confié. J'ai maintenant hâte de le voir garder les filets pendant 50 ou 60 parties. Sans chercher à le comparer à des gardiens comme Martin Brodeur ou Roberto Luongo, il doit garder le filet plus souvent. J'aimerais le voir terminer la saison en force.
Huet a beaucoup donné au Canadien depuis qu'il est arrivé à Montréal. En début de saison, je savais que l'un des deux gardiens prendrait éventuellement le contrôle et c'est Huet qui a gagné. Huet mérite ce qui lui arrive. Au moment de la transaction avec les Kings de Los Angeles, le joueur clé était Radek Bonk et Huet n'était à Montréal que pour être un auxiliaire à José Théodore.
J'aime son attitude. Quand l'équipe gagne, il donne le crédit à ses coéquipiers et quand il accorde un mauvais, il en prend la responsabilité. S'il peut jouer 24 matchs d'ici la fin de la saison et conduire le Canadien en séries, tout est permis.
*propos recueillis par Robert Latendresse