C'est à compter de 10:00 dimanche matin (heure du Québec), que RDS entreprendra sa couverture complète du Championnat du monde de hockey. Et quand je dis "complète", le mot n'est pas trop fort. C'est rien de moins que 17 matchs en 14 jours que nous vous proposons, dont deux par jour lors des quarts de finale, demi-finales et finales!

Bref, vous ne manquerez rien, ni de l'équipe du Canada, ni des autres pays qui joueront aussi la plupart de leurs matchs à Innsbruck.

Que peut-on espérer de ce championnat fort attendu? Je crois sincèrement, au départ, qu'il s'agira de l'un des plus relevés des dernières années. Car même si de grandes vedettes mondiales ont refusé l'invitation de leur pays respectif, il reste que l'on verra à l'œuvre des formations bâties à la régulière, en toute conscience et non des équipes rapiécées au gré des séries de la Ligue nationale de hockey. Et de toute façon, il y aura suffisamment de joueurs de grand talent pour chacune des formations principales pour espérer un niveau de compétition qu'on n'a pas vu depuis longtemps à ce tournoi.

En étant privé de certains joueurs d'expérience, les principaux pays en lice auront par ailleurs l'opportunité de mettre en scène la crème de leur jeunesse. Pensons aux Rick Nash, pour le Canada, Alexander Ovechkin pour la Russie, Marian Gaborik et Marcel Hossa pour la Slovaquie, Henrik Zetterberg pour la Suède, Kari Lehtonen (s'il est éliminé au tour suivant avec les Wolves de Chicago) et Joni Pitkanen pour la Finlande, Jordan Leopold et David Legwand pour les États-Unis et ainsi de suite.

Un gros défi pour le Canada

A n'en pas douter, le Canada n'aura pas la tâche facile dans sa quête d'un 3e titre mondial consécutif. L'opposition s'annonce musclée chez les Tchèques, les Russes (sauf devant le filet), sans oublier les Finlandais. Et on ne saurait éliminer trop vite les Américains, même s'ils ont des carences évidentes devant le filet jusqu'à leur propre ligne bleue. Seuls les Suédois, dans le groupe habituel des meilleures formations, risquent de faire figure de parent pauvre, compte tenu d'absences de taille (Forsberg, Lidstrom, Naslund). En principe, donc, à partir du dernier droit particulièrement, nous devrions avoir droit à des rencontres palpitantes.

Et puis, avouons-le mes amis, à ce temps-ci de l'année, on aime bien voir du hockey de haut niveau. Le Championnat du monde ne sera jamais à la hauteur des séries en terme d'engouement, mais dans le contexte de cet interminable conflit de travail, on va certainement le savourer pleinement.

En tout cas, en compagnie de mes collègues du hockey, nous sommes excités à l'idée de partager avec vous cette nouvelle aventure.

Vision LNH 2006 : une très belle expérience

Je voudrais sincèrement remercier tous ceux d'entre vous qui avez pris le temps de participer à notre grande consultation, Vision LNH 2006. Franchement, jamais je n'aurais cru, même dans mes rêves les plus fous, que 40 000 personnes auraient pris le temps de répondre patiemment aux 40 questions soumises par nos amis du site RDS.ca! On dira, après cela, que la passion du hockey s'éteint...

Ce fut fort agréable de participer à la discussion que vos opinions ont engendrée lors de la grande émission spéciale de mardi soir. Les résultats de la consultation ainsi que l'opinion de nos experts sur le panel démontrent hors de tout doute qu'une grande révolution n'est pas nécessaire pour que le hockey de la LNH redevienne un sport qu'on a envie de regarder, match après match. En ciblant certains aspects du jeu, tant au niveau des règles, de l'équipement, de la structure du circuit et surtout, en appliquant scrupuleusement les règles telles qu'elles sont écrites, il y a fort à parier que l'on assisterait à une correction de trajectoire très évidente.

En terminant, bravo à Daniel Dumoulin et toute son équipe du site Internet de RDS qui ont accompli un travail colossal pour mener à bien ce projet. Ils méritent certainement la première étoile de ce projet.