Comme l'a mentionné mon collègue Renaud Lavoie dans une autre chronique, la date limite des transactions approche à grands pas et plusieurs partisans du Canadien se demandent si le directeur général Bob Gainey doit échanger ou non Cristobal Huet.

De mon côté, je crois que Huet est l'homme de la situation. L'équipe occupe le cinquième rang de l'Association de l'Est et une participation aux séries éliminatoires semble plus que probable. Et si le Canadien se retrouve dans une telle position, c'est en grande partie grâce à Huet, qui n'a absolument rien à se reprocher depuis le début de la saison.

Je suis convaincu que Gainey va écouter attentivement toutes les offres que les autres directeurs généraux vont lui faire, mais il va également avoir en tête que toute équipe qui aspire à une participation aux séries ou encore à remporter la coupe Stanley doit miser sur un gardien d'expérience.

Huet possède cette expérience et il a toujours eu à cœur les succès du Canadien avant ses statistiques personnelles. C'est pourquoi qu'il est très apprécié de ses coéquipiers et qu'il n'hésite pas à vanter leur travail lorsqu'il connaît du succès.

Bégin et Brisebois devront patienter

Parlant d'expérience, Steve Bégin et Patrice Brisebois devront prendre leur mal en patience. En raison du brio de sa formation depuis le début de l'année, l'entraîneur-chef Guy Carbonneau peu difficilement écarter un jeune joueur de son alignement.

Dans le cas précis de Patrice, je suis convaincu que Gainey lui avait bien expliqué qu'il ne devait pas s'attendre à disputer tous les matchs du Tricolore cette année.

Pour ce qui est de Steve, c'est davantage complexe. Il s'est blessé à un bien mauvais moment. En tant que joueur de quatrième trio, il veut avoir l'occasion de jouer le plus souvent possible afin de convaincre son entraîneur qu'il a sa place dans la formation.

Toutefois deux joueurs peuvent tomber au combat jeudi à Atlanta, ce qui permettrait à Steve et Patrice de réintégrer l'alignement. C'est comme cela au hockey, les choses peuvent changer rapidement.

L'incertitude doit cesser à Toronto

Depuis plusieurs semaines, c'est l'incertitude la plus complète dans l'entourage des Maple Leafs de Toronto. Des conflits au sein de la haute direction semblent empêcher justement cette dernière de prendre une décision.

Pendant ce temps, le directeur général John Ferguson Jr n'a aucune idée de ce qui l'attend. Comment est-il possible de travailler dans un tel climat? Ferguson ne l'a vraiment pas facile depuis un certain temps, puisque le président de Maple Leafs Sports and Entertainment a même déclaré que l'avoir embauché était une erreur!

Tout ce climat d'incertitude a des répercussions chez le personnel d'entraîneurs et même chez les joueurs, qui ont alors tendance à se mettre sur le mode attente.

Je n'ai pas nécessairement de solution à proposer mais tout ce que je sais, c'est que la haute direction des Leafs doit mettre cartes sur table le plus rapidement possible. Elle doit absolument indiquer ses intentions afin que l'équipe cesse de s'enliser comme elle le fait présentement.

*Propos recueillis par Francis Paquin