Il n'y a jamais eu de négociations!
Hockey vendredi, 11 févr. 2005. 14:27 dimanche, 15 déc. 2024. 06:33
Le Petit Larousse Illustré, édition 1995: "Négocier: 1.Traiter, discuter en vue d'un accord.... engager des pourparlers en vue de régler un différend ou de mettre fin à un conflit..."
Dans le même ouvrage: "Négociation: Ensemble de discussions, de pourparlers entre des personnes, des partenaires sociaux, des représentants qualifiés d'États, menés en vus d'aboutir à un accord sur les problèmes posés."
Alors, on se comprend? Il n'y a donc jamais eu de négociations entre la Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs! Pas de négociations l'an passé, alors que le conflit se dessinait, pas de négociations en septembre, en plein coeur de cette grande célébration du hockey que fut la Coupe du Monde et aux portes d'une nouvelle saison, pas de négociations après que le commissaire Gary Bettman eut décrété un lock-out, pas de négociations avant les Fêtes au moment où on aurait pu sauver une vraie demi-saison, pas de négociations à l'ultime limite de l'annulation complète du calendrier, pas même de négociations en vue pour espérer revoir du hockey intéressant dans une LNH en santé à compter de l'automne prochain...
Il y a eu, au passage, quelques rencontres stratégiquement proposées par les deux parties, tout juste pour bien paraître aux yeux des amateurs et des autorités publiques qui auraient à intervenir dans le conflit dans un avenir plus ou moins rapproché. Il y aura eu le dépôt, par les deux clans, de projets bidons envoyant de la poudre aux yeux au grand public mais qui n'avaient que peu de substances en terme de compromis, quand on y regardait de plus près....
Il y aura eu une série de déclarations officielles toutes bien fignolées par les stratèges et les avocats des deux clans, il y aura eu quelques coulages d'informations fort bien calculés également...
Il y aura eu des messages d'espoirs lancés à gauche et à droite, tout comme il y eut des visions apocalyptiques exprimées en d'autres moments jugés opportuns...
Mais de vraies négociations, au sens propre du terme? Visiblement, jamais! Et c'est ce qui est vraiment désolant dans ce conflit de travail. Plus, au fond, que l'absence de hockey comme telle. Les amateurs sentent tout simplement qu'ils sont privés de leur passe-temps favori pour.... rien, tout simplement. Et quand le couperet tombera définitivement sur la saison 2004-2005, quand tout espoir d'un règlement sensé aura disparu, ces mêmes amateurs ne se gêneront pas pour exprimer leur déception, voire leur dégoût.
Tous à blâmer!
Évidemment, il est facile de blâmer exclusivement Bettman et Bob Goodenow pour leur politique de confrontation, mais honnêtement, mes amis, il est temps d'élargir davantage le cercle des responsables.
L'exécutif de l'Association des Joueurs est composé de très bonnes personnes, comme Trevor Linden, Vincent Damphousse et Daniel Alfredsson. Mais dans ce conflit, ils sont tous aussi responsables de l'impasse en refusant d'exiger de leur employé millionnaire (Goodenow) qu'il trouve un terrain d'entente avant que les choses soient encore pires qu'elle ne le sont présentement pour les 700 membres qu'ils représentent.
Du côté des propriétaires, le blâme doit particulièrement aller du côté des équipes en bonne santé. Comment le Canadien, les Leafs, les Flyers, l'Avalanche, le Wild, les Stars et autres ont-ils pu littéralement donner le contrôle de leur environnement d'affaires aux Karmanos et Jacobs de ce monde? Comment peut-on laisser l'avenir de la LNH dans les mains de franchises condamnées, au mieux à moyen terme, comme les Hurricanes de la Caroline et les Prédateurs de Nashville? Comment ont-ils pu accepter que seulement 8 d'entre eux endossent des mesures possiblement suicidaires comme l'annulation complète d'une saison? Ça, je vous l'avoue, je ne le comprends toujours pas!
Chose certaine, au cours des prochaines semaines, les deux parties auront tout le temps voulu pour mesurer l'ampleur du gâchis qu'ils ont créé. Et la plupart n'aimeront pas du tout ce qu'ils constateront. On ne cesse de répéter que ce sera la première fois dans l'histoire du sport professionnel qu'une saison complète sera jetée à l'eau. On devrait aussi dire, du même souffle, que c'est la première fois qu'on verra les effets dévastateurs d'une telle situation!
Dans le même ouvrage: "Négociation: Ensemble de discussions, de pourparlers entre des personnes, des partenaires sociaux, des représentants qualifiés d'États, menés en vus d'aboutir à un accord sur les problèmes posés."
Alors, on se comprend? Il n'y a donc jamais eu de négociations entre la Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs! Pas de négociations l'an passé, alors que le conflit se dessinait, pas de négociations en septembre, en plein coeur de cette grande célébration du hockey que fut la Coupe du Monde et aux portes d'une nouvelle saison, pas de négociations après que le commissaire Gary Bettman eut décrété un lock-out, pas de négociations avant les Fêtes au moment où on aurait pu sauver une vraie demi-saison, pas de négociations à l'ultime limite de l'annulation complète du calendrier, pas même de négociations en vue pour espérer revoir du hockey intéressant dans une LNH en santé à compter de l'automne prochain...
Il y a eu, au passage, quelques rencontres stratégiquement proposées par les deux parties, tout juste pour bien paraître aux yeux des amateurs et des autorités publiques qui auraient à intervenir dans le conflit dans un avenir plus ou moins rapproché. Il y aura eu le dépôt, par les deux clans, de projets bidons envoyant de la poudre aux yeux au grand public mais qui n'avaient que peu de substances en terme de compromis, quand on y regardait de plus près....
Il y aura eu une série de déclarations officielles toutes bien fignolées par les stratèges et les avocats des deux clans, il y aura eu quelques coulages d'informations fort bien calculés également...
Il y aura eu des messages d'espoirs lancés à gauche et à droite, tout comme il y eut des visions apocalyptiques exprimées en d'autres moments jugés opportuns...
Mais de vraies négociations, au sens propre du terme? Visiblement, jamais! Et c'est ce qui est vraiment désolant dans ce conflit de travail. Plus, au fond, que l'absence de hockey comme telle. Les amateurs sentent tout simplement qu'ils sont privés de leur passe-temps favori pour.... rien, tout simplement. Et quand le couperet tombera définitivement sur la saison 2004-2005, quand tout espoir d'un règlement sensé aura disparu, ces mêmes amateurs ne se gêneront pas pour exprimer leur déception, voire leur dégoût.
Tous à blâmer!
Évidemment, il est facile de blâmer exclusivement Bettman et Bob Goodenow pour leur politique de confrontation, mais honnêtement, mes amis, il est temps d'élargir davantage le cercle des responsables.
L'exécutif de l'Association des Joueurs est composé de très bonnes personnes, comme Trevor Linden, Vincent Damphousse et Daniel Alfredsson. Mais dans ce conflit, ils sont tous aussi responsables de l'impasse en refusant d'exiger de leur employé millionnaire (Goodenow) qu'il trouve un terrain d'entente avant que les choses soient encore pires qu'elle ne le sont présentement pour les 700 membres qu'ils représentent.
Du côté des propriétaires, le blâme doit particulièrement aller du côté des équipes en bonne santé. Comment le Canadien, les Leafs, les Flyers, l'Avalanche, le Wild, les Stars et autres ont-ils pu littéralement donner le contrôle de leur environnement d'affaires aux Karmanos et Jacobs de ce monde? Comment peut-on laisser l'avenir de la LNH dans les mains de franchises condamnées, au mieux à moyen terme, comme les Hurricanes de la Caroline et les Prédateurs de Nashville? Comment ont-ils pu accepter que seulement 8 d'entre eux endossent des mesures possiblement suicidaires comme l'annulation complète d'une saison? Ça, je vous l'avoue, je ne le comprends toujours pas!
Chose certaine, au cours des prochaines semaines, les deux parties auront tout le temps voulu pour mesurer l'ampleur du gâchis qu'ils ont créé. Et la plupart n'aimeront pas du tout ce qu'ils constateront. On ne cesse de répéter que ce sera la première fois dans l'histoire du sport professionnel qu'une saison complète sera jetée à l'eau. On devrait aussi dire, du même souffle, que c'est la première fois qu'on verra les effets dévastateurs d'une telle situation!