Jean Perron en a vu d'autres
Hockey lundi, 23 févr. 2009. 11:34 mercredi, 11 déc. 2024. 21:31
L'on dira ce que l'on voudra sur les événements qui ont perturbé la vie déjà tourmentée du Canadien la semaine dernière, mais le fait reste que c'est Jean Perron qui a mis la puce à l'oreille à la direction en confiant, en premier lieu, son secret à Bob Gainey. L'entraîneur, qui a conduit le Canadien à la conquête de la coupe Stanley à sa première saison derrière le banc du Tricolore en 1985-86, a agi de la sorte dans les meilleurs intérêts de l'équipe qu'il a toujours à coeur. "Et si Carbonneau n'est pas content, je m'en contrebalance " dit-il au coeur de la tourmente.
À vrai dire, Perron en a vu d'autres. On sait que du temps de Ronald Corey, président du Canadien, l'image du Tricolore était sacrée. Ronald ne tolérait aucun écart de conduite. Le directeur général Serge Savard et l'entraîneur Jean Perron étaient au courant de la politique du club à cet effet et se conduisaient en conséquence. Or, lors des séries éliminatoires du printemps de 1988, la direction avait décidé de loger l'équipe dans un hôtel de l'Ile Charron, en retraite fermée. Un soir, les trois "gamins" du club, Shayne Corson, Petr Svoboda et Chris Chelios, ont violé les règlements en soudoyant des employés de l'établissement pour échapper à l'attention de Perron, filer par la cuisine et aller faire la fête au "village". À leur retour à la "maison", la voiture de ces mauvais garnements a donné accidentellement contre un lampadaire, ce qui devait naturellement alerter la police et causer un tas de problèmes à une foule de gens. Comme l'entraîneur doit être responsable de la discipline de ses joueurs, Jean Perron est donc celui qui a été montré du doigt, congédié et remplacé éventuellement par Pat Burns.
Il avait fait son devoir
C'est en badinant que l'ancien coach, originaire de St-Isidore d'Auckland, raconte l'histoire 20 ans plus tard. Mais, à l'époque, il ne la trouvait pas drôle.
"J'avais fait mon devoir", de relater Jean, quatrième entraîneur du Canadien à gagner la coupe Stanley à sa première saison, après Toe Blake en 1956, Claude Ruel en 1969 et Al McNeil en 1971. "J'avais fait ma tournée comme d'habitude. Tout semblait sous contrôle. Le couvre-feu était respecté. Du moins en apparence. Les entraîneurs ne peuvent toujours pas attacher leurs joueurs à la patte de leurs couchettes. Les joueurs sont sensés prendre leurs responsabilités. C'est l'entraîneur qui a écopé. C'est toujours la même chose. C'est plus facile de congédier un entraîneur que quelques joueurs. Ce qui m'a le plus chagriné dans cette histoire, c'est que mon club avait accumulé 103 points cette saison-là et que j'avais gagné la coupe Stanley deux ans auparavant. Il est rare qu'un entraîneur qui conduit son club à la conquête de la coupe et à une récolte de 103 points, deux ans après, soit congédié", de souligner celui qui a conduit les Aigles Bleus de l'Université de Moncton à trois championnats universitaires canadiens, avant de devenir pilote des Glorieux.
Une tempête dans un verre d'eau
Ce qui a choqué bien du monde, c'est l'importance que les médias ont donné à cette histoire. Une bombe devait éclater. Le Canadien devait subir la situation la plus troublante de son histoire. Pire que la suspension et l'émeute concernant Maurice Richard en 1955? Pire que la mort d'Howie Morenz exposé en chapelle ardente sur la glace du Forum en 1937? Oh les moteurs. Un instant papillon. Tout simplement une histoire de mauvaises fréquentations. Des choses qui arrivent. On ne connait pas toujours son voisin. Pour "La Presse", c'était naturellement une bonne histoire, mais pas plus. Pas assez importante pour voler la vedette à la première visite du nouveau président des
États-Unis en territoire étranger, soit à Ottawa, au Canada.
Alex Kovalev a déclaré récemment qu'il croyait que toutes les manifestations et célébrations entourant le 100e anniversaire du Canadien s'avéraient une certaine distraction pour les joueurs sollicités de part et d'autre.
On est pas toujours d'accord avec "l'Artiste", un joueur dont l'attitude et le comportement me répugnent. Une chance qu'il n'a pas à composer avec Toe Blake ou Scotty Bowman. Mais cette fois, on ne peut pas dire qu'il a complètement tort.
À vrai dire, Perron en a vu d'autres. On sait que du temps de Ronald Corey, président du Canadien, l'image du Tricolore était sacrée. Ronald ne tolérait aucun écart de conduite. Le directeur général Serge Savard et l'entraîneur Jean Perron étaient au courant de la politique du club à cet effet et se conduisaient en conséquence. Or, lors des séries éliminatoires du printemps de 1988, la direction avait décidé de loger l'équipe dans un hôtel de l'Ile Charron, en retraite fermée. Un soir, les trois "gamins" du club, Shayne Corson, Petr Svoboda et Chris Chelios, ont violé les règlements en soudoyant des employés de l'établissement pour échapper à l'attention de Perron, filer par la cuisine et aller faire la fête au "village". À leur retour à la "maison", la voiture de ces mauvais garnements a donné accidentellement contre un lampadaire, ce qui devait naturellement alerter la police et causer un tas de problèmes à une foule de gens. Comme l'entraîneur doit être responsable de la discipline de ses joueurs, Jean Perron est donc celui qui a été montré du doigt, congédié et remplacé éventuellement par Pat Burns.
Il avait fait son devoir
C'est en badinant que l'ancien coach, originaire de St-Isidore d'Auckland, raconte l'histoire 20 ans plus tard. Mais, à l'époque, il ne la trouvait pas drôle.
"J'avais fait mon devoir", de relater Jean, quatrième entraîneur du Canadien à gagner la coupe Stanley à sa première saison, après Toe Blake en 1956, Claude Ruel en 1969 et Al McNeil en 1971. "J'avais fait ma tournée comme d'habitude. Tout semblait sous contrôle. Le couvre-feu était respecté. Du moins en apparence. Les entraîneurs ne peuvent toujours pas attacher leurs joueurs à la patte de leurs couchettes. Les joueurs sont sensés prendre leurs responsabilités. C'est l'entraîneur qui a écopé. C'est toujours la même chose. C'est plus facile de congédier un entraîneur que quelques joueurs. Ce qui m'a le plus chagriné dans cette histoire, c'est que mon club avait accumulé 103 points cette saison-là et que j'avais gagné la coupe Stanley deux ans auparavant. Il est rare qu'un entraîneur qui conduit son club à la conquête de la coupe et à une récolte de 103 points, deux ans après, soit congédié", de souligner celui qui a conduit les Aigles Bleus de l'Université de Moncton à trois championnats universitaires canadiens, avant de devenir pilote des Glorieux.
Une tempête dans un verre d'eau
Ce qui a choqué bien du monde, c'est l'importance que les médias ont donné à cette histoire. Une bombe devait éclater. Le Canadien devait subir la situation la plus troublante de son histoire. Pire que la suspension et l'émeute concernant Maurice Richard en 1955? Pire que la mort d'Howie Morenz exposé en chapelle ardente sur la glace du Forum en 1937? Oh les moteurs. Un instant papillon. Tout simplement une histoire de mauvaises fréquentations. Des choses qui arrivent. On ne connait pas toujours son voisin. Pour "La Presse", c'était naturellement une bonne histoire, mais pas plus. Pas assez importante pour voler la vedette à la première visite du nouveau président des
États-Unis en territoire étranger, soit à Ottawa, au Canada.
Alex Kovalev a déclaré récemment qu'il croyait que toutes les manifestations et célébrations entourant le 100e anniversaire du Canadien s'avéraient une certaine distraction pour les joueurs sollicités de part et d'autre.
On est pas toujours d'accord avec "l'Artiste", un joueur dont l'attitude et le comportement me répugnent. Une chance qu'il n'a pas à composer avec Toe Blake ou Scotty Bowman. Mais cette fois, on ne peut pas dire qu'il a complètement tort.