L'arrivée de jeunes joueurs chez le Canadien ne lui permettra pas de se tailler une place dans les séries cette saison. Je prévois que l'équipe de Claude Julien terminera au dixième rang dans l'Est.

Si la direction fait une vraie place aux jeunes, on pourra cette saison admirer le talent de joueurs tels Michael Ryder, Marcel Hossa, Mike Komisarek et Andrei Markov. J'ai bien aimé ce que j'ai vu de ces jeunes, qui seront entourés d'un groupe de bons vétérans. En les laissant jouer et progresser, ils vont s'épanouir. Je considère que le meilleur est donc à venir pour cette équipe.

Bob Gainey a ajouté de la robustesse à sa formation mais le Canadien ne marquera pas assez de buts pour lui permettre de remporter un nombre de matchs suffisants pour lui permettre de participer aux séries. Je pense que l'équipe sera dans la course aux séries jusqu'en mars mais elle ne parviendra pas à se tailler une place pour la grande ronde printanière en raison de son manque de punch à l'attaque.

Claude Julien aura la responsabilité d'obtenir le meilleur de ses hommes. Il ne devra pas accepter des demi-mesures comme l'an dernier. Les joueurs devront se présenter à tous les matchs car Gainey ne l'acceptera pas. Ceux qui ne voudront pas contribuer devront quitter Montréal.


De généreux bonis pour Marc-André Fleury

Je suis très heureux que le jeune gardien Marc-André Fleury ait signé un contrat avec les Penguins de Pittsburgh. Je trouve cependant que l'équipe n'a pas fait son travail en consentant de généreux de bonis de performance pour des objectifs plutôt bas. Il ne faut toutefois pas blâmer le jeune homme de 18 ans pour cette généreuse entente. N'importe quel joueur aurait accepté un pareil contrat.

Certains directeurs généraux ont dû grincer des dents en prenant connaissance du contrat signé par Fleury. Je considère que les objectifs pour mériter certains bonis sont trop bas par rapport aux normes en vigueur dans la Ligue nationale. Il touchera un boni s'il maintient une moyenne d'efficacité de 890 alors que cette moyenne ailleurs dans la ligue est de 915. Pour recevoir un autre boni, Fleury devra garder une moyenne de buts alloués de 3,25, ce qui constitue une moyenne assez élevée.

À quelques mois d'amorcer les plus importantes négociations de son histoire, je ne pense pas que ce contrat soit bien vu par la LNH. Si une équipe comme les Penguins, qui a de sérieux problèmes financiers, peut se permettre de verser de tels bonis à une recrue, pensez-vous que les joueurs vont prendre les propriétaires au sérieux lorsque ceux-ci vont se plaindre de la situation actuelle au hockey quand tout ce beau monde va se retrouver autour de la table des négociations. Poser la question, c'est y répondre. La direction des Penguins n'a vraiment pas fait son travail.

Je ne doute aucunement du talent de Fleury, qui a été le premier choix du dernier repêchage. Il a mérité sa place chez les Penguins dès son premier camp d'entraînement parce qu'il a travaillé très fort. Il touchera son salaire de base prévu pour une recrue de son rang, c'est-à-dire 1,24 million au cours des trois prochaines saisons mais les bonis ne sont pas raisonnables.

On raconte que le garçon se veut un talent sûr avec une bonne tête sur les épaules. En jouant à Pittsburgh, il mettra sa confiance à rude épreuve. Qui sait, recevoir beaucoup de lancers par match, pourrait l'aider à progresser plus rapidement à la condition qu'il soit fort mentalement car ça ne sera pas facile cette saison. En faisant le saut dans la LNH à son premier camp, Fleury imite d'autres gardiens. On peut penser entre autres à Rick Dipietro et Roberto Luongo qui connaissent de belles carrières.

À la prochaine,

Jacques.

*propos recueillis par RDS.ca