L'esprit d'équipe renaît
Hockey samedi, 7 déc. 2002. 12:43 jeudi, 12 déc. 2024. 10:53
Le match entre le Canadien et l'Avalanche, à Denver, aura été spectaculaire à souhait. Ce n'était peut-être pas le scénario souhaité par les puristes et les entraîneurs, encore moins par José Théodore et Patrick Roy, mais pour ceux qui en ont été témoins, à la maison ou au Pepsi Center, il s'agissait presque d'un retour au hockey du "bon vieux temps". Des buts à profusion, deux bagarres, de bonnes mises en échec, des esprits qui s'échauffent près des gardiens, bref, une bien belle soirée.
Du point de vue du Canadien, la rencontre a donné quelques bénéfices qui pourraient avoir un impact positif sur la suite du calendrier. Lorsque Stéphane Quintal a jeté les gants devant le colosse Scott Parker, à un moment où ses coéquipiers menaçaient de tomber dans la même torpeur observée à Boston et à Dallas, on a littéralement senti que les autres joueurs avaient compris le message... et qu'ils avaient tous grandi de quelques centimètres!
Le niveau d'intensité a alors considérablement augmenté, le rythme du jeu a changé du tout au tout, le Canadien a créé l'égalité et a pris dès lors une option légitime sur la victoire. Le résultat final n'est pas allé en ce sens, c'est vrai, mais le point mis en poche était une récompense parfaitement méritée.
Avant le départ pour ce voyage, Michel Therrien disait souhaiter que cette dizaine de jours passés "en famille" servent à serrer les liens entre les joueurs. Il semble bien que les deux jours passés à Denver, après la désolante prestation de Dallas, ont servi exactement à cela.
Il y eut d'abord quelques réunions "sectorielles" lors du souper de jeudi, dont celle menée par Saku Koivu en compagnie des défenseurs, puis la rencontre de Therrien avec ses joueurs vendredi matin et enfin, cette assemblée à huis clos entre joueurs qui a suivi l'entraînement. Visiblement, on a non seulement "lavé le linge sale en famille", comme on dit souvent, mais on a peut-être surtout réussi à établir pour la première fois de la saison une forme d'esprit de corps qui ne s'était jamais vraiment manifestée depuis le dernier match éliminatoire au printemps dernier.
Au moment d'écrire ces lignes, il reste encore quatre jours à ce voyage. Il y a donc encore du temps pour cimenter davantage ce qui a été bâti à Denver. Cela ne fera pas du Canadien une équipe plus talentueuse ou plus complète, mais au moins, si les choses persistent dans cette direction, il sera certainement possible d'avoir une appréciation beaucoup plus juste de sa véritable valeur.
Une confiance à rebâtir pour "Théo"
Le geste en disait long. Après avoir concédé le but gagnant à Radim Vrbata, en prolongation, José Théodore a fracassé son bâton contre son filet. Il savait qu'il y a quelques mois à peine, en février, mars ou avril dernier, il aurait effectué l'arrêt. Cette fois, le résultat fut à l'inverse, comme ce fut le cas en d'autres moments cette saison. Il savait aussi que les sept buts accordés, peu importe les circonstances, allaient noircir un peu plus un bilan déjà peu éloquent.
Assurément, le jeune joueur étoile doit affronter présentement le test le plus sérieux de sa jeune carrière. Il doit apprendre, comme l'ont fait d'autres grands gardiens avant lui, à rebâtir sa confiance. Patrick Roy, qui en a vu d'autres, vous en conviendrez, disait justement à Yvon Pedneault que "Théodore devra en venir rapidement à cesser de regarder les statistiques de la présente saison et se concentrer à regarder strictement en avant, en se rappelant ce qu'il faisait de bien il y a peu de temps."
Plus facile à dire qu'à faire, direz-vous? Certes. Mais il n'y a aucune alternative pour un athlète au talent exceptionnel. Les mauvaises séquences, les léthargies, les pertes de confiance sont autant de défis à relever que les arrêts à effectuer, les buts à marquer ou les mise en échec à donner. Parions que le "60", avec l'aide de son entourage, saura trouver la façon d'y arriver...
Du point de vue du Canadien, la rencontre a donné quelques bénéfices qui pourraient avoir un impact positif sur la suite du calendrier. Lorsque Stéphane Quintal a jeté les gants devant le colosse Scott Parker, à un moment où ses coéquipiers menaçaient de tomber dans la même torpeur observée à Boston et à Dallas, on a littéralement senti que les autres joueurs avaient compris le message... et qu'ils avaient tous grandi de quelques centimètres!
Le niveau d'intensité a alors considérablement augmenté, le rythme du jeu a changé du tout au tout, le Canadien a créé l'égalité et a pris dès lors une option légitime sur la victoire. Le résultat final n'est pas allé en ce sens, c'est vrai, mais le point mis en poche était une récompense parfaitement méritée.
Avant le départ pour ce voyage, Michel Therrien disait souhaiter que cette dizaine de jours passés "en famille" servent à serrer les liens entre les joueurs. Il semble bien que les deux jours passés à Denver, après la désolante prestation de Dallas, ont servi exactement à cela.
Il y eut d'abord quelques réunions "sectorielles" lors du souper de jeudi, dont celle menée par Saku Koivu en compagnie des défenseurs, puis la rencontre de Therrien avec ses joueurs vendredi matin et enfin, cette assemblée à huis clos entre joueurs qui a suivi l'entraînement. Visiblement, on a non seulement "lavé le linge sale en famille", comme on dit souvent, mais on a peut-être surtout réussi à établir pour la première fois de la saison une forme d'esprit de corps qui ne s'était jamais vraiment manifestée depuis le dernier match éliminatoire au printemps dernier.
Au moment d'écrire ces lignes, il reste encore quatre jours à ce voyage. Il y a donc encore du temps pour cimenter davantage ce qui a été bâti à Denver. Cela ne fera pas du Canadien une équipe plus talentueuse ou plus complète, mais au moins, si les choses persistent dans cette direction, il sera certainement possible d'avoir une appréciation beaucoup plus juste de sa véritable valeur.
Une confiance à rebâtir pour "Théo"
Le geste en disait long. Après avoir concédé le but gagnant à Radim Vrbata, en prolongation, José Théodore a fracassé son bâton contre son filet. Il savait qu'il y a quelques mois à peine, en février, mars ou avril dernier, il aurait effectué l'arrêt. Cette fois, le résultat fut à l'inverse, comme ce fut le cas en d'autres moments cette saison. Il savait aussi que les sept buts accordés, peu importe les circonstances, allaient noircir un peu plus un bilan déjà peu éloquent.
Assurément, le jeune joueur étoile doit affronter présentement le test le plus sérieux de sa jeune carrière. Il doit apprendre, comme l'ont fait d'autres grands gardiens avant lui, à rebâtir sa confiance. Patrick Roy, qui en a vu d'autres, vous en conviendrez, disait justement à Yvon Pedneault que "Théodore devra en venir rapidement à cesser de regarder les statistiques de la présente saison et se concentrer à regarder strictement en avant, en se rappelant ce qu'il faisait de bien il y a peu de temps."
Plus facile à dire qu'à faire, direz-vous? Certes. Mais il n'y a aucune alternative pour un athlète au talent exceptionnel. Les mauvaises séquences, les léthargies, les pertes de confiance sont autant de défis à relever que les arrêts à effectuer, les buts à marquer ou les mise en échec à donner. Parions que le "60", avec l'aide de son entourage, saura trouver la façon d'y arriver...