L'importance des entraîneurs
Hockey samedi, 10 févr. 2001. 17:37 jeudi, 12 déc. 2024. 12:36
Avec 30 équipes dans les rangs de la Ligue nationale de Hockey, il est impossible qu'il y ait 30 entraîneurs de qualité égale. Au départ, chacun apporte avec lui un bagage d'expérience différent. Chacun a ses valeurs, ses croyances, sa vision personnelle des choses.
Mais c'est surtout au niveau du talent, là aussi, que tout se joue. Un bel exemple nous a été donné jeudi soir, alors que les Devils du New Jersey et les Sénateurs d'Ottawa se sont livrés un match excitant mais surtout, un match intelligent!
Jacques Martin, confronté récemment à une baisse de régime de la part de ses joueurs d'impact, avait un défi énorme devant lui en marge de cet affrontement avec les Devils. Mais il avait un plan. Un plan basé sur son travail d'analyse et de réflexion, après avoir étudié en détail les bandes vidéos de l'adversaire.
"Il n'y a qu'une façon pour nous de battre New Jersey", nous a-t-il confié jeudi matin, après l'entraînement. "Il faut presser les défenseurs dans leur territoire, afin de provoquer des revirements. C'est ce que nous allons tenter de faire dès le début et tout au long du match".
Après seulement deux minutes et quatre secondes de jouées en première période, Daniel Alfredsson profitait d'un cadeau de Colin White et enfilait le premier but du match! White fut pressé dans son geste, il n'y avait aucune option sérieuse de passe qui s'offrait à lui et il est tombé directement dans le piège concocté par l'entraîneur adverse. Jusqu'à la 65e minute de jeu, les Sénateurs ont provoqué un nombre incalculable de revirements et ils auraient facilement gagné le match si l'adversaire n'avait pas été d'aussi haute qualité.
De l'autre côté, Larry Robinson a fort bien composé avec une situation en apparence catastrophique. Dès la deuxième période, Robinson avait perdu les services de Scott Niedermayer et de Brian Rafalski, deux défenseurs de toute première importance dans le contexte d'un match comme celui-là.
Utilisant habilement les quatre arrières encore disponibles, notamment le vétéran Scott Stevens, l'entraîneur des Devils a puisé au fond de sa connaissance et de son expérience pour se sortir très honorablement d'une situation embarrassante. On l'a vu entre autres utiliser trois avants lors des infériorités numériques et quatre attaquants lors des jeux de puissance, pour permettre aux "vieux" Stevens et Daneyko de refaire leurs jambes.
Bref, lors de ce match, il y eut autant de plaisir à regarder les joueurs exprimer leur talent qu'à voir travailler les deux entraîneurs. Il est clair que la qualité et la profondeur de l'alignement dictera toujours une grande partie des succès de n'importe quelle formation. Mais les meilleurs entraîneurs, ceux qui constituent la crème de leur confrérie, réussiront toujours à exploiter davantage le groupe de joueurs qu'ils ont sous la main.
Et il ne faudrait surtout pas tomber dans le piège des conquêtes de la Coupe Stanley pour apprécier leur travail. Certains, comme Jacques Martin, doivent subir quotidiennement les restrictions budgétaires de leur employeur et ne peuvent compter sur des vétérans coûteux pour mieux les conduire jusqu'au bout. C'est d'autant plus méritoire!
L'importance des gardiens
A l'approche des séries, le rendement des gardiens de buts devient capital. Avec quelques arrêts spectaculaires contre les Devils, Patrick Lalime a joué un rôle important dans l'issue de cette confrontation au sommet. Martin Brodeur, même s'il a été moyen, a quand même réussi quelques arrêts qui ont aidé les Devils à arracher un point au classement.
En regardant de plus près la composition des 16 équipes qui participeraient aux séries si elles se mettaient en branle ce matin, on constate rapidement que la plupart peuvent compter sur un gardien numéro un de qualité au moins respectable. Les exceptions sont Pittsburgh, Vancouver (Cloutier n'est certainement pas la solution) et Détroit, qui aimerait être mieux servie que par Osgood etLegace.
Voilà trois équipes dont les DG doivent être très actifs ces jours-ci
Beau geste envers Weinrich
Le Canadien a très bien agi en offrant un contrat à Eric Weinrich.
D'abord, il n'y avait aucune chance à prendre et il était de mise de tendre une perche, même si la cause était perdue d'avance.
Mais il y a aussi, dans ce geste, une manifestation de respect parfaitement justifiée envers Weinrich. Au cœur de toutes les tourmentes qui ont frappé l'équipe depuis qu'il s'est amené à Montréal, ce dernier a été tout simplement irréprochable. Il a joué plusieurs rôles importants, autant sur la patinoire que dans le vestiaire, bien au-delà des attentes.
Maintenant que tout est clair et serein entre lui et la direction du Canadien, il ne reste plus qu'à chercher à obtenir le maximum en retour de ses services. Et de lui souhaiter sincèrement bonne chance pour la suite de sa carrière.
Mais c'est surtout au niveau du talent, là aussi, que tout se joue. Un bel exemple nous a été donné jeudi soir, alors que les Devils du New Jersey et les Sénateurs d'Ottawa se sont livrés un match excitant mais surtout, un match intelligent!
Jacques Martin, confronté récemment à une baisse de régime de la part de ses joueurs d'impact, avait un défi énorme devant lui en marge de cet affrontement avec les Devils. Mais il avait un plan. Un plan basé sur son travail d'analyse et de réflexion, après avoir étudié en détail les bandes vidéos de l'adversaire.
"Il n'y a qu'une façon pour nous de battre New Jersey", nous a-t-il confié jeudi matin, après l'entraînement. "Il faut presser les défenseurs dans leur territoire, afin de provoquer des revirements. C'est ce que nous allons tenter de faire dès le début et tout au long du match".
Après seulement deux minutes et quatre secondes de jouées en première période, Daniel Alfredsson profitait d'un cadeau de Colin White et enfilait le premier but du match! White fut pressé dans son geste, il n'y avait aucune option sérieuse de passe qui s'offrait à lui et il est tombé directement dans le piège concocté par l'entraîneur adverse. Jusqu'à la 65e minute de jeu, les Sénateurs ont provoqué un nombre incalculable de revirements et ils auraient facilement gagné le match si l'adversaire n'avait pas été d'aussi haute qualité.
De l'autre côté, Larry Robinson a fort bien composé avec une situation en apparence catastrophique. Dès la deuxième période, Robinson avait perdu les services de Scott Niedermayer et de Brian Rafalski, deux défenseurs de toute première importance dans le contexte d'un match comme celui-là.
Utilisant habilement les quatre arrières encore disponibles, notamment le vétéran Scott Stevens, l'entraîneur des Devils a puisé au fond de sa connaissance et de son expérience pour se sortir très honorablement d'une situation embarrassante. On l'a vu entre autres utiliser trois avants lors des infériorités numériques et quatre attaquants lors des jeux de puissance, pour permettre aux "vieux" Stevens et Daneyko de refaire leurs jambes.
Bref, lors de ce match, il y eut autant de plaisir à regarder les joueurs exprimer leur talent qu'à voir travailler les deux entraîneurs. Il est clair que la qualité et la profondeur de l'alignement dictera toujours une grande partie des succès de n'importe quelle formation. Mais les meilleurs entraîneurs, ceux qui constituent la crème de leur confrérie, réussiront toujours à exploiter davantage le groupe de joueurs qu'ils ont sous la main.
Et il ne faudrait surtout pas tomber dans le piège des conquêtes de la Coupe Stanley pour apprécier leur travail. Certains, comme Jacques Martin, doivent subir quotidiennement les restrictions budgétaires de leur employeur et ne peuvent compter sur des vétérans coûteux pour mieux les conduire jusqu'au bout. C'est d'autant plus méritoire!
L'importance des gardiens
A l'approche des séries, le rendement des gardiens de buts devient capital. Avec quelques arrêts spectaculaires contre les Devils, Patrick Lalime a joué un rôle important dans l'issue de cette confrontation au sommet. Martin Brodeur, même s'il a été moyen, a quand même réussi quelques arrêts qui ont aidé les Devils à arracher un point au classement.
En regardant de plus près la composition des 16 équipes qui participeraient aux séries si elles se mettaient en branle ce matin, on constate rapidement que la plupart peuvent compter sur un gardien numéro un de qualité au moins respectable. Les exceptions sont Pittsburgh, Vancouver (Cloutier n'est certainement pas la solution) et Détroit, qui aimerait être mieux servie que par Osgood etLegace.
Voilà trois équipes dont les DG doivent être très actifs ces jours-ci
Beau geste envers Weinrich
Le Canadien a très bien agi en offrant un contrat à Eric Weinrich.
D'abord, il n'y avait aucune chance à prendre et il était de mise de tendre une perche, même si la cause était perdue d'avance.
Mais il y a aussi, dans ce geste, une manifestation de respect parfaitement justifiée envers Weinrich. Au cœur de toutes les tourmentes qui ont frappé l'équipe depuis qu'il s'est amené à Montréal, ce dernier a été tout simplement irréprochable. Il a joué plusieurs rôles importants, autant sur la patinoire que dans le vestiaire, bien au-delà des attentes.
Maintenant que tout est clair et serein entre lui et la direction du Canadien, il ne reste plus qu'à chercher à obtenir le maximum en retour de ses services. Et de lui souhaiter sincèrement bonne chance pour la suite de sa carrière.