Lacroix a su bâtir
Hockey jeudi, 15 févr. 2001. 12:04 dimanche, 15 déc. 2024. 16:33
On a souvent dit, avec raison, que les Devils du New Jersey représentaient le modèle par excellence dans la Ligue nationale de hockey. Qu'ils avaient su bâtir leur base d'abord sur des choix au repêchage éclairés et ensuite sur des transactions judicieuses. Mais que dire de l'Avalanche du Colorado, mes amis?
Lors du match contre le Canadien, mardi, il y avait en uniforme pas moins de 11 joueurs qui furent acquis par le billet du repêchage ou par un premier contrat professionnel à titre de joueur autonome. Qui plus est, parmi cette liste, on retrouve plusieurs des meilleurs jeunes joueurs de la LNH.
Qu'il suffise de penser à Milan Hejduk (25 ans), avec ses 31 buts, Alex Tanguay (21 ans), le troisième marqueur de l'Avalanche avec 56 points, Martin Skoula (21 ans), une future vedette à la ligne bleue, Chris Drury (24 ans), un remarquable fabricant de jeu et Adam Deadmarsh (25 ans), un joueur complet et un athlète robuste. Et c'est sans compter Joe Sakic qui fut, bien sûr, repêché par les Nordiques en 1987.
On a beau dire que l'Avalanche compte sur des moyens financiers importants, que Forsberg, Roy et Bourque ont été acquis par voie de transaction, que Pierre Gauthier avait très bien préparé la reconstruction au début des années '90 à titre de responsable du recrutement, mais il reste que Pierre Lacroix et son personnel hockey ont fait un travail impeccable depuis qu'ils sont en poste. Et ce travail explique en grande partie les succès actuels et ceux qui viendront forcément au cours des prochaines saisons.
Roy devrait être reconnaissant
Il faut bien l'avouer, Patrick Roy demeure encore l'athlète actif le plus populaire au Québec.
L'accueil qu'il a reçu mardi au Centre Molson le prouve hors de tout doute. L'ovation qui lui fut consacrée a été généreuse et bien nourrie et les messages de reconnaissance et d'affection étaient sincères et élogieux sur les affiches disséminées un peu partout dans l'amphithéâtre. Pendant son séjour à Montréal, les articles et les reportages à son endroit ont été glorifiant et très respectueux de la ligne de démarcation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et ma foi, le simple fait que le Canadien ait consenti à reconnaître son record de victoires constitue une preuve irréfutable de l'attachement du Québec envers lui.
Or, ne serait-il pas temps pour l'athlète québécois d'agir dignement et de façon reconnaissante en retour de ce statut qui lui est conféré? Sa sortie contre la chronique de Bertrand Raymond (pourtant très positive à son endroit) n'avait aucune justification et elle ne fait que soulever encore de nombreux doutes sur sa personnalité.
Peut-être aurait-il intérêt à consulter Guy Lafleur qui, même au plus fort de sa popularité en tant que joueur, a toujours été irréprochable vis-à-vis le public et par ricochet, vis-à-vis les médias. Et ce, même si sa vie personnelle a connu aussi sa part de tourments et de rebondissements. Lafleur a toujours été admirablement constant dans son accessibilité et jamais on ne l'a vu manifester des signes d'impatience envers ses nombreux fans.
Il est vrai qu'à l'époque où il dominait la LNH, Lafleur n'a jamais touché tous ces millions qui tombent directement dans les poches de l'autre depuis plusieurs années. L'argent, ça change pas le monde, sauf que
Lindros dans une vraie impasse
Bobby Clarke l'a encore répété: lui et Pat Quinn sont toujours à des lunes quant à la valeur marchande d'Eric Lindros et une transaction est tout simplement impensable entre les Flyers et les Leafs. "Toronto et Philadelphie ne feront pas de transactions et même l'été prochain ou l'an prochain, nous ne nous entendrons toujours pas", a dit sans détour le DG des Flyers. C'est clair, non?
Depuis le début de l'histoire, Clarke n'a jamais changé son langage d'une seule virgule. Il sait exactement où il va dans le dossier de Lindros et de plus en plus, on réalise qu'il ne veut rien savoir de l'envoyer à Toronto, que ce soit pour des raisons stratégiques sur le plan hockey ou pour des raisons de fierté, sur le plan affaires.
L'impasse est donc complète. La date limite des transactions arrive rapidement, les Flyers gagnent régulièrement et le gros joueur rébarbatif perd toujours son temps quelque part sur des patinoires obscures. Il est moins 5, mon cher Eric
Lors du match contre le Canadien, mardi, il y avait en uniforme pas moins de 11 joueurs qui furent acquis par le billet du repêchage ou par un premier contrat professionnel à titre de joueur autonome. Qui plus est, parmi cette liste, on retrouve plusieurs des meilleurs jeunes joueurs de la LNH.
Qu'il suffise de penser à Milan Hejduk (25 ans), avec ses 31 buts, Alex Tanguay (21 ans), le troisième marqueur de l'Avalanche avec 56 points, Martin Skoula (21 ans), une future vedette à la ligne bleue, Chris Drury (24 ans), un remarquable fabricant de jeu et Adam Deadmarsh (25 ans), un joueur complet et un athlète robuste. Et c'est sans compter Joe Sakic qui fut, bien sûr, repêché par les Nordiques en 1987.
On a beau dire que l'Avalanche compte sur des moyens financiers importants, que Forsberg, Roy et Bourque ont été acquis par voie de transaction, que Pierre Gauthier avait très bien préparé la reconstruction au début des années '90 à titre de responsable du recrutement, mais il reste que Pierre Lacroix et son personnel hockey ont fait un travail impeccable depuis qu'ils sont en poste. Et ce travail explique en grande partie les succès actuels et ceux qui viendront forcément au cours des prochaines saisons.
Roy devrait être reconnaissant
Il faut bien l'avouer, Patrick Roy demeure encore l'athlète actif le plus populaire au Québec.
L'accueil qu'il a reçu mardi au Centre Molson le prouve hors de tout doute. L'ovation qui lui fut consacrée a été généreuse et bien nourrie et les messages de reconnaissance et d'affection étaient sincères et élogieux sur les affiches disséminées un peu partout dans l'amphithéâtre. Pendant son séjour à Montréal, les articles et les reportages à son endroit ont été glorifiant et très respectueux de la ligne de démarcation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et ma foi, le simple fait que le Canadien ait consenti à reconnaître son record de victoires constitue une preuve irréfutable de l'attachement du Québec envers lui.
Or, ne serait-il pas temps pour l'athlète québécois d'agir dignement et de façon reconnaissante en retour de ce statut qui lui est conféré? Sa sortie contre la chronique de Bertrand Raymond (pourtant très positive à son endroit) n'avait aucune justification et elle ne fait que soulever encore de nombreux doutes sur sa personnalité.
Peut-être aurait-il intérêt à consulter Guy Lafleur qui, même au plus fort de sa popularité en tant que joueur, a toujours été irréprochable vis-à-vis le public et par ricochet, vis-à-vis les médias. Et ce, même si sa vie personnelle a connu aussi sa part de tourments et de rebondissements. Lafleur a toujours été admirablement constant dans son accessibilité et jamais on ne l'a vu manifester des signes d'impatience envers ses nombreux fans.
Il est vrai qu'à l'époque où il dominait la LNH, Lafleur n'a jamais touché tous ces millions qui tombent directement dans les poches de l'autre depuis plusieurs années. L'argent, ça change pas le monde, sauf que
Lindros dans une vraie impasse
Bobby Clarke l'a encore répété: lui et Pat Quinn sont toujours à des lunes quant à la valeur marchande d'Eric Lindros et une transaction est tout simplement impensable entre les Flyers et les Leafs. "Toronto et Philadelphie ne feront pas de transactions et même l'été prochain ou l'an prochain, nous ne nous entendrons toujours pas", a dit sans détour le DG des Flyers. C'est clair, non?
Depuis le début de l'histoire, Clarke n'a jamais changé son langage d'une seule virgule. Il sait exactement où il va dans le dossier de Lindros et de plus en plus, on réalise qu'il ne veut rien savoir de l'envoyer à Toronto, que ce soit pour des raisons stratégiques sur le plan hockey ou pour des raisons de fierté, sur le plan affaires.
L'impasse est donc complète. La date limite des transactions arrive rapidement, les Flyers gagnent régulièrement et le gros joueur rébarbatif perd toujours son temps quelque part sur des patinoires obscures. Il est moins 5, mon cher Eric