Dur à croire qu’il y a un an à peine, Morgan Ellis patinait sur les patinoires de la East Coast hockey League (ECHL).

Dimanche prochain à Syracuse, c’est à titre d’invité au Match des étoiles de la Ligue américaine qu’il représentera les IceCaps de St. John’s.

Le défenseur appartenant au Canadien a récemment été appelé à remplacer son ancien partenaire Mark Barberio, rappelé le 27 décembre dernier par la maison mère.

S’il se veut un remplaçant de dernière minute, Ellis n’a pas pour autant volé son invitation. L’ancien des Screaming Eagles du Cap-Breton et des Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ est en effet le deuxième meilleur buteur de la LAH parmi les défenseurs avec 10 réussites. Il est de plus l’arrière des IceCaps avec le plus de tirs au but au compteur (91).

« Mon lancer, c’est la raison pour laquelle je joue sur le jeu de puissance. Chaque fois que j’en ai l’opportunité, c’est ce que je fais. L’objectif c’est que le plus de tirs possible atteignent la cible et ne soient pas bloqués. Pour ce faire, je dois parfois patienter une fraction de seconde afin d’obtenir la bonne ligne de tir », a-t-il confié en entrevue à 30 minutes chrono jeudi.

La bonne ligne de tir, Ellis ne semblait plus la repérer au début de la saison 2014. Peinant à s’imposer à la ligne bleue des Bulldogs de Hamilton, le choix de quatrième ronde du CH en 2010 a finalement été cédé au Nailers de Wheeling dans la ECHL, avant d’être rappelé en fin de campagne.

« Ce n’était pas la route que je rêvais d’emprunter, évidemment, mais le fait d’avoir été rétrogradé m’a beaucoup aidé. Je ne jouais pas avec beaucoup de confiance à l’époque et je craignais de faire des erreurs. C’est quand tu as peur d’en commettre qu’elles surviennent. J’ai eu la chance de jouer beaucoup, de retrouver ma confiance et de jouer à nouveau comme je le faisais dans le junior, c’est-à-dire lancer la rondelle.

« C’est de cette façon que j’ai été rappelé à Hamilton l’an dernier. J’ai alors réalisé que je n’avais plus rien à perdre. Mon but cette année était de reprendre là où j’avais laissé. Jusqu’à maintenant, ça ne va pas si mal... »

Tellement qu’il sera peut-être du concours du lancer le plus puissance en fin de semaine.

« S’ils veulent m’intégrer à la compétition et me refiler quelques rondelles, je serai plus qu’heureux de m’exécuter et de constater la vélocité de mon lancer. »