Incapable de s'établir dans la LNH, le gardien Jacob Markstrom est le gardien de l'heure dans la Ligue américaine de hockey.

Acquis dans la transaction qui a envoyé Roberto Luongo avec les Panthers de la Floride, Markstrom connaît un début de saison du tonnerre dans l'uniforme du club-école des Canucks de Vancouver. Son coéquipier des Comets de Utica, le Québécois Alexandre Grenier, est un témoin privilégié des performances du grand gardien suédois.

« En ce moment, il nous sauve des matchs, explique Grenier, un choix de 3e ronde des Canucks en 2011. C'est une super bonne personne et un très gros morceau de notre équipe. » 

Les statistiques de Markstrom sont impressionnantes : en cinq départs, le gardien de 6'6'' a remporté quatre victoires - dont trois par jeux blancs - et s'est approché du record du plus grand nombre de minutes sans avoir accordé de but dans la Ligue américaine. Il présente une moyenne de 0,99 et un pourcentage d'arrêts de ,963. 

« Il fait ses affaires et ne se prend pas pour un autre, poursuit Grenier. Il fait partie du groupe de leader présentement. Même s’il vise la LNH, je ne pense pas qu'il voit plus loin, il se concentre sur le moment présent. Il apprécie le temps qu'il passe en notre compagnie et il nous aide à remporter des matchs ».

Cédé à Utica en raison de la présence de Ryan Miller et Eddie Lack devant le filet des Canucks en début de saison, Markstrom avait été ignoré au ballottage.

Alexandre GrenierDe l’espoir à Vancouver

À l’image de son gardien et de l’équipe pour laquelle il évolue, Grenier connaît un bon départ avec cinq points à ses sept premiers matchs. Le Québécois demeure cependant réaliste quant à la possibilité de faire le saut avec les Canucks dans un avenir rapproché.

Considéré comme un attaquant de puissance en raison de sa stature (6’4’’ et 210 livres), Grenier est conscient que trois premiers choix au repêchage font partie de la formation, sans oublier Bo Horvat qui a disputé cinq rencontres avec l’équipe.

« Ces jeunes ont de bonnes têtes de hockey et s’adaptent rapidement à leur début chez les professionnels, ajoute Grenier, en parlant de Hunter Shinkaruk (2013), Brendan Gaunce (2012) et Niklas Jensen (2011).

« Ceci dit, je veux continuer à exploiter mon côté offensif et améliorer les petits détails qui pourraient me permettre d’en profiter si la chance s’offre à moi. »

Avec l’aide de Markstrom, de Grenier et des jeunes, les Comets trônent au sommet du classement de la Ligue américaine avec 16 points en 10 matchs (7-1-2-0).

Une expérience unique

Après son passage à Québec – où il a été dirigé par Patrick Roy – et à Halifax – où il a évolué avec Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin -, Grenier a pris la direction de Salzbourg en Autriche alors que le lock-out de la LNH avait été décrété.

« J'ai eu la chance d'évoluer avec le Red Bull et ç'a probablement été une des plus belles expériences que j'ai vécues. La surface de jeu étant plus grande, ça m'a permis d'améliorer mon coup de patin. J'avais 21 ans, ça m'a vraiment aidé. »

De retour en Amérique du Nord à la suggestion des Canucks 25 matchs plus tard, Grenier a poursuivi son apprentissage dans la Ligue de la Côte Est avant de faire le saut dans la Ligue américaine la saison suivante. À sa première saison dans la Ligue américaine l’an passé, le joueur natif de Laval a inscrit 17 buts et 39 points en 68 matchs avec la formation affiliée aux Canucks.

Si Patrick Roy a joué un grand rôle lors de l’année de son repêchage, Grenier affirme sans hésiter que son entraîneur actuel Travis Green l’a pris sous son aile.

« Je sais que les gens à Montréal se souviennent de lui dans l’uniforme des Maple Leafs, mais il fait un excellent travail avec les jeunes, indique Grenier en souriant.