Georges Laraque est passé de la parole aux actes face aux Stars. Après avoir ouvertement demandé davantage de temps de glace, il a contribué offensivement aux succès du Canadien tout en continuant de distribuer de bonnes et de solides mises en échec.

Quand il est en santé, Laraque possède un rôle primordial au sein de cette équipe. Étant donné que chaque adversaire du Canadien possède en quelque sorte son homme fort, la présence de Laraque permet aux petits joueurs de souffler. En termes clairs, lorsque Georges est en uniforme, Gionta, Cammalleri et Plekanec peuvent manœuvrer à leur guise sans avoir peur de se faire brasser par les gros joueurs de l'autre côté.

J'espère qu'il demeurera en santé d'ici le reste de la saison puisque le Canadien a besoin de lui; sa présence est appréciée dans le vestiaire et tout comme sur la patinoire. Vous l'avez tous vu lorsqu'il a marqué son but, tous sans exception étaient contents pour lui.

Le temps presse pour D'Agostini

Jacques Martin le sait pertinemment. Il a perdu un élément clé de son alignement lorsqu'il a appris qu'il devrait se passer d'Andrei Kostitsyn pour quatre à six semaines.

Jusqu'ici, Martin a démontré une belle confiance envers Matt D'Agostini, mais ce dernier devra commencer à produire s'il espère conserver son poste dans l'alignement. Selon moi, l'entraîneur-chef du Canadien donnera toutes les chances possibles à D'Agostini jusqu'au moment où Sergei Kostitsyn reviendra au jeu. D'ici là, D'Agostini n'aura que lui à blâmer si ça ne débloque pas. T'as beau avoir tout le talent au monde, si tu n'es pas capable de capitaliser à quelques occasions, l'entraîneur a le droit et le devoir de passer à un autre appel.

Dans le cas de Tomas Plekanec, je ne suis aucunement inquiet. Le joueur tchèque a connu une première moitié de saison du tonnerre et c'est tout-à-fait normal de connaître une faible baisse de régime.

Tous les joueurs de la LNH, sans exception, passent à travers de moments semblables; on n'a qu'à penser à Evgeni Malkin qui n'a pas marqué à ses onze derniers matchs.

C'est une question de temps avant que Plekanec se replace, mais en attendant, D'Agostini doit l'aider en s'impliquant de toutes les façons possibles.

Pouliot m'impressionne

Lorsqu'un joueur est repêché dans les cinq premiers, on est en droit de s'attendre à beaucoup de talent. Actuellement, Benoît Pouliot est en train de démontrer pourquoi il était considéré comme le quatrième meilleur joueur au monde en 2005.

Pouliot affiche un excellent rendement profitant pleinement de l'opportunité d'évoluer sur le deuxième trio de l'équipe. Jusqu'à maintenant, le joueur franco-ontarien relève le défi à merveille.

Tout comme Guillaume Latendresse avec le Wild, Pouliot semble à l'aise dans son nouveau système de jeu. Dans ma carrière, j'ai vu des transactions qui avantageaient les deux équipes, mais à ce point-là. Dans les deux cas, le changement d'air s'est avéré bénéfique; il ne s'agissait pas d'une transaction à sens unique.

Maintenant qu'il a prouvé plein de belles choses, Pouliot doit démontrer de la constance. Il doit être bon à chaque soir, sans nécessairement marquer ou accumuler des points. Je trouve son éthique de travail irréprochable et c'est bon signe.

Les Canucks dans la tourmente

L'incident Burrows-Auger a fait beaucoup jaser cette semaine et de mon humble avis, je trouve que c'est regrettable. Lorsque je me trouvais derrière un banc, il m'est arrivé à de nombreuses reprises d'avoir ce type de situations d'opinion avec un arbitre.

Cependant, je pense que ce fut une erreur de la part d'Alexandre Burrows d'étaler son récit devant les médias. Bien entendu, il cherchait à rétablir une certaine justice, mais ce n'était pas la chose à faire.

Je suis persuadé que Burrows dit la vérité, mais cette histoire-là aurait dû être réglée à l'interne. La LNH n'aime pas quand les choses deviennent publiques.

C'est dommage puisque ça place une petite tache au dossier de Burrows qui connaît ses meilleurs moments en carrière et également au dossier de Stéphane Auger, qui est un des meilleurs de sa profession.

Le hockey est un sport extrêmement émotif et on en a eu encore la preuve cette semaine. L'arbitre a fait une erreur et c'est humain de faire des erreurs. Je suis persuadé qu'à l'heure actuelle, il regrette amèrement.

Dans le cas de Darcy Hordichuk, qui a affirmé qu'Alain Vigneault l'avait envoyé se battre, je n'ai qu'une chose à dire : en embarquant sur la patinoire, il devait connaître son rôle, il devait savoir que son entraîneur ne l'envoyait pas sur la glace pour aller marquer des buts.

Selon moi, Hordichuk a manqué de respect à l'endroit de Vigneault. Fais ta job, t'as pas un mot à dire.

*Propos recueillis par Nicolas Dupont