Dans l'ensemble, la partie contre les États-Unis a été un test concluant pour le Canada, qui a su s'ajuster après avoir vu les Américains amorcer le match en force. Avec un pointage de 2-1, le gardien Martin Brodeur a été sensationnel. On constate que plus le championnat du monde avance, plus les matchs deviennent intenses. Le Canada méritait cette victoire.

C'est à partir de la deuxième période que le Canada a commencé à prendre le contrôle en s'imposant au niveau de la robustesse. Les Canadiens sont plus imposants que les Américains. Des gars comme Mike Fisher, Scott Hannan, Chris Phillips et Sheldon Souray ont pris avantage de leur physique. Doug Weight a entre autres été ralenti par le jeu physique des Canadiens.

Dans le fond, on a constaté qu'au chapitre de la robustesse, les Américains ne rivalisent pas avec le Canada. D'ailleurs, il y a aucune équipe qui rivalisera avec les gros défenseurs et les gros avants canadiens qui savent prendre avantage de leur physique.


L'affaire d'un seul trio

Il est quelque peu inquiétant de constater que l'attaque du Canada est menée seulement par le trio de Rick Nash, Joe Thornton et Simon Gagné. Dany Heatley a joué un meilleur match mais il faudra qu'il s'implique plus pour être la hauteur de sa réputation. Il faudra qu'un deuxième trio se manifeste.

Il faut que Heatley et Patrick Marleau se démarquent car les autres équipes vont mettre une couverture spéciale sur le trio de Nash. C'est aux autres à prendre la relève.

Chez les Américains, j'ai aimé le travail du trio de Mark Parrish, Weight et Richard Park. Les défenseurs américains étaient plus mobiles que ceux du Canada et ils ont monté la rondelle avec rapidité en première période avant que les Canadiens ne s'ajustent en deuxième.

Brian Gionta est une petite peste pour les États-Unis et il n'est jamais facile de jouer contre lui.


L'effet du lock-out

Ça paraît de plus en plus que certains joueurs n'ont pas joué de la saison, spécialement chez les défenseurs. Wade Redden, qui n'a pas joué, a de la difficulté. Même chose pour Ed Jovanovski, qui a mal paru sur le premier but. Heureusement, ils jouent souvent, ce qui devrait les aider à retrouver la forme et la cohésion pour disputer des matchs de cette intensité. Dans les buts, c'est un peu la même chose avec Brodeur.


*propos recueillis par RDS.ca