Le Radio X de Québec ne répond pas encore aux attentes
Hockey mercredi, 15 oct. 2003. 22:50 samedi, 14 déc. 2024. 17:25
Après un début de saison plutôt satisfaisant, le Radio X de Québec vient d'encaisser quatre revers consécutifs pour se retrouver avec une fiche déficitaire de quatre gains versus six revers après la première tranche de dix matches du calendrier régulier de la LHSMQ. Les huit points au classement représentent une amélioration de seulement un point sur la saison dernière, une des pires de l'histoire de l'équipe, à pareille date. Le Radio X occupe le sixième et avant-dernier échelon de la section Est, trois points devant Saguenay. Et encore faut-il rappeler que l'équipe de Québec a vu une défaite (6-7) transformée en victoire par défaut quand le Saguenay s'est fait prendre à aligner un joueur non éligible le 13 septembre dernier.
Bien sûr la saison est encore jeune, il n'y a pas lieu de s'affoler, mais la direction se penche néanmoins sur la situation pour tâcher de la redresser avant qu'il ne soit trop tard.
L'entraîneur-chef Jean Blouin avait affirmé, avant le début de la saison, que son objectif premier était de rendre l'équipe meilleure au fur et à mesure du déroulement de la campagne. « Je n'ai pas changé mon objectif et je garde toujours confiance, commente-t-il. Nous avons un bon noyau de joueurs et il faut qu'ils apprennent à travailler ensemble, qu'ils apprennent à gagner. N'oublions pas que plus de la moitié des joueurs n'étaient pas ici la saison dernière. »
Blouin souligne que, souvent, les unités défensives et offensives n'arrivent pas toujours à s'ajuster. En d'autres mots, lorsque le gardien ou les défenseurs brillent dans un match, ce sont les attaquants qui ne fonctionnent pas aussi bien, ou vice-versa. « Quand tout le monde joue un fort match, nous sommes difficiles à battre. Mais ce n'est qu'une question de temps, lorsque les joueurs se connaîtront mieux. Peut-être qu'à ce moment-là, nous provoquerons moins de revirement, moins de contre-attaques à deux ou trois contre un qui nous ont coûté cher jusqu'à maintenant », ajoute l'entraîneur.
Des déceptions
Ce dernier estime que, sans les nommer, des membres de l'équipe n'offrent pas encore le rendement auquel on s'attend d'eux. Il faudra que ces joueurs se retrouvent s'ils ne veulent pas se réveiller dans une autre équipe ou simplement perdre leur place.
La malchance a joué aussi un rôle dans le comportement du Radio X jusqu'à maintenant. Le grand Mathieu Sunderland illustre peut-être le mieux ce facteur. Un des francs-tireurs de l'équipe, Sunderland a d'abord raté les deux premiers matches de la saison après avoir subi une commotion et une blessure à une épaule dans un match préparatoire le 5 septembre face à Pont-Rouge.
Puis, le 10 octobre, l'ailier a subi une autre blessure à une épaule dans le match contre Thetford. Il pourrait être absent pendant deux ou trois semaines.
Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe présente une fiche d'un but seulement et une aide en sept matches, lui qui joue aux côtés de Martin Chouinard. Le grand « Sunder » ne paraît pas à l'aise sur la patinoire, souvent ennuyé par des malaises. Quand un des piliers à l'attaque n'est pas là ou ne joue pas en bonne santé, l'équipe s'en ressent.
Avec ses huit buts en neuf rencontres, un sommet dans l'équipe, Chouinard est égal à lui-même. En dépit de sa petite taille, le joueur de centre ne s'en laisse pas imposer et il sait aussi bien marquer un but qu'en préparer un.
Par ailleurs, le Radio X se situe parmi les équipes les moins productives à l'offensive, comme le montre sa fiche de 35 buts. Ce sont deux défenseurs, incidemment, Frédéric Bouchard (16 points) et Simon Tremblay (14) qui dominent la colonne des marqueurs. D'autre part, le Radio X est la formation qui a accordé le plus de buts avec 47, juste avant Saguenay (50).
Poids et robustesse
Si on regarde du côté de la brigade défensive, on constate qu'elle a été presque entièrement renouvelée. Seul Jean-Philippe Côté a conservé son poste en ce début de saison à la ligne bleue. Les Simon Watt, Yannick Latour, Patrick Tremblay, Roberto Baldris ont cédé le plancher aux Frédéric Bouchard, Simon Tremblay, Karl St-Pierre, Frédéric Girard, Mike Tobin. Un nouvel arrière, Derek Gosselin, obtenu de Trois-Rivières la semaine dernière, devrait se rapporter à l'équipe prochainement. Devant le filet, Frédérik Brindamour se classe encore parmi les mieux cotés du circuit Gaudette.
En somme, la formation de la Vieille capitale s'est passablement améliorée avec l'arrivée des nouveaux joueurs. Aucun doute là-dessus mais il faut croire que la Ligue a, elle aussi, haussé son calibre de plusieurs crans. Chaque équipe aligne plusieurs hockeyeurs qui ont évolué dans des circuits professionnels aux États-Unis et en Europe ces dernières années.
Le Radio X ne fait pas exception à la règle mais est peut-être un peu moins favorisée à cet égard, sans bien sûr sous-estimer les autres joueurs de l'équipe. Plusieurs croient, cependant, que le club québécois manque un peu de robustesse et de poids pour rivaliser avec les meilleurs.
Les adversaires plus costauds ne se gênent pas pour « tasser » et frapper les joueurs québécois avec le résultat qu'ils remportent souvent les batailles le long des rampes et épuisent les joueurs du Radio X.
Peut-être cela explique-t-il en partie une statistique qui montre que le Radio X a accordé beaucoup plus de buts en troisième période qu'en première, soit 22 contre seulement 8. En deuxième période, c'est 17 buts que l'équipe a permis. Donc plus le match progresse, plus le Radio X alloue des buts.
Mais il reste 40 parties à disputer au calendrier régulier et Jean Blouin ne dévie pas de son leitmotiv : le Radio X sera de beaucoup meilleur au 50e match qu'au premier. Comme le bon vin !
- André Bellemare, communications Radio X
Bien sûr la saison est encore jeune, il n'y a pas lieu de s'affoler, mais la direction se penche néanmoins sur la situation pour tâcher de la redresser avant qu'il ne soit trop tard.
L'entraîneur-chef Jean Blouin avait affirmé, avant le début de la saison, que son objectif premier était de rendre l'équipe meilleure au fur et à mesure du déroulement de la campagne. « Je n'ai pas changé mon objectif et je garde toujours confiance, commente-t-il. Nous avons un bon noyau de joueurs et il faut qu'ils apprennent à travailler ensemble, qu'ils apprennent à gagner. N'oublions pas que plus de la moitié des joueurs n'étaient pas ici la saison dernière. »
Blouin souligne que, souvent, les unités défensives et offensives n'arrivent pas toujours à s'ajuster. En d'autres mots, lorsque le gardien ou les défenseurs brillent dans un match, ce sont les attaquants qui ne fonctionnent pas aussi bien, ou vice-versa. « Quand tout le monde joue un fort match, nous sommes difficiles à battre. Mais ce n'est qu'une question de temps, lorsque les joueurs se connaîtront mieux. Peut-être qu'à ce moment-là, nous provoquerons moins de revirement, moins de contre-attaques à deux ou trois contre un qui nous ont coûté cher jusqu'à maintenant », ajoute l'entraîneur.
Des déceptions
Ce dernier estime que, sans les nommer, des membres de l'équipe n'offrent pas encore le rendement auquel on s'attend d'eux. Il faudra que ces joueurs se retrouvent s'ils ne veulent pas se réveiller dans une autre équipe ou simplement perdre leur place.
La malchance a joué aussi un rôle dans le comportement du Radio X jusqu'à maintenant. Le grand Mathieu Sunderland illustre peut-être le mieux ce facteur. Un des francs-tireurs de l'équipe, Sunderland a d'abord raté les deux premiers matches de la saison après avoir subi une commotion et une blessure à une épaule dans un match préparatoire le 5 septembre face à Pont-Rouge.
Puis, le 10 octobre, l'ailier a subi une autre blessure à une épaule dans le match contre Thetford. Il pourrait être absent pendant deux ou trois semaines.
Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe présente une fiche d'un but seulement et une aide en sept matches, lui qui joue aux côtés de Martin Chouinard. Le grand « Sunder » ne paraît pas à l'aise sur la patinoire, souvent ennuyé par des malaises. Quand un des piliers à l'attaque n'est pas là ou ne joue pas en bonne santé, l'équipe s'en ressent.
Avec ses huit buts en neuf rencontres, un sommet dans l'équipe, Chouinard est égal à lui-même. En dépit de sa petite taille, le joueur de centre ne s'en laisse pas imposer et il sait aussi bien marquer un but qu'en préparer un.
Par ailleurs, le Radio X se situe parmi les équipes les moins productives à l'offensive, comme le montre sa fiche de 35 buts. Ce sont deux défenseurs, incidemment, Frédéric Bouchard (16 points) et Simon Tremblay (14) qui dominent la colonne des marqueurs. D'autre part, le Radio X est la formation qui a accordé le plus de buts avec 47, juste avant Saguenay (50).
Poids et robustesse
Si on regarde du côté de la brigade défensive, on constate qu'elle a été presque entièrement renouvelée. Seul Jean-Philippe Côté a conservé son poste en ce début de saison à la ligne bleue. Les Simon Watt, Yannick Latour, Patrick Tremblay, Roberto Baldris ont cédé le plancher aux Frédéric Bouchard, Simon Tremblay, Karl St-Pierre, Frédéric Girard, Mike Tobin. Un nouvel arrière, Derek Gosselin, obtenu de Trois-Rivières la semaine dernière, devrait se rapporter à l'équipe prochainement. Devant le filet, Frédérik Brindamour se classe encore parmi les mieux cotés du circuit Gaudette.
En somme, la formation de la Vieille capitale s'est passablement améliorée avec l'arrivée des nouveaux joueurs. Aucun doute là-dessus mais il faut croire que la Ligue a, elle aussi, haussé son calibre de plusieurs crans. Chaque équipe aligne plusieurs hockeyeurs qui ont évolué dans des circuits professionnels aux États-Unis et en Europe ces dernières années.
Le Radio X ne fait pas exception à la règle mais est peut-être un peu moins favorisée à cet égard, sans bien sûr sous-estimer les autres joueurs de l'équipe. Plusieurs croient, cependant, que le club québécois manque un peu de robustesse et de poids pour rivaliser avec les meilleurs.
Les adversaires plus costauds ne se gênent pas pour « tasser » et frapper les joueurs québécois avec le résultat qu'ils remportent souvent les batailles le long des rampes et épuisent les joueurs du Radio X.
Peut-être cela explique-t-il en partie une statistique qui montre que le Radio X a accordé beaucoup plus de buts en troisième période qu'en première, soit 22 contre seulement 8. En deuxième période, c'est 17 buts que l'équipe a permis. Donc plus le match progresse, plus le Radio X alloue des buts.
Mais il reste 40 parties à disputer au calendrier régulier et Jean Blouin ne dévie pas de son leitmotiv : le Radio X sera de beaucoup meilleur au 50e match qu'au premier. Comme le bon vin !
- André Bellemare, communications Radio X