Le retrait du chandail de "Butch"
Hockey vendredi, 13 févr. 2009. 16:27 mercredi, 11 déc. 2024. 21:52
Entouré des membres de sa famille, c'est la larme à l'oeil qu'Émile "Butch" Bouchard, le plus vieux capitaine du Canadien à 89 ans, a vu son chandail, le no 3, grimper au plafond du gymnase de l'ancien collège Roussin, qu'il a d'ailleurs fréquenté dans sa jeunesse à Pointe-aux-Trembles. Ça se passait en novembre 2007 et la famille m'avait invité à animer cette soirée. La direction du collège avait alors décidé d'honorer son ancien élève, dans le cadre de son 100e anniversaire. Belle initiative.
Naturellement, "Butch" et les siens auraient préféré que cette scène se déroule au Centre Bell, de préférence dans le cadre du 100e du CH, mais tel n'est pas le cas. Et son sort repose toujours entre les mains du président Pierre Boivin et du présumé comité fantôme, censé décider du choix des heureux élus. Mais plus le temps avance, plus les chances de l'ancien défenseur de mériter l'ultime honneur diminuent. Il serait dommage et même triste qu'Émile se fasse jouer le même tour que Bernard Geoffrion, qui n'était malheureusement pas au rendez-vous au Centre Bell le soir du 11 mars 2006, lorsque son chandail a été retiré. Le "Boom" avait rendu l'âme le matin même.
"Butch", surnommé le "Rock de Gibraltar" par des adversaires aussi coriaces que Ted Lindsay et Gordie Howe, deux immortels chez les Red Wings de Detroit, n'a plus la vie facile depuis une vilaine chute survenue il y a plusieurs mois à son domicile. L'époque où il se baladait au bras de sa belle Marie-Claire, l'hiver en Floride ou l'été dans les Laurentides, est chose du passé. Il se déplace en fauteuil roulant et récupère dans une maison de réadaptation de la Rive-Sud où il bénéficie de soins adéquats. Il passe cependant les fins de semaine chez lui avec son épouse et ses enfants. Dans son cas, une intervention chirurgicale serait trop risquée.
"Butch" est conscient de sa situation. "Ce n'est pas drôle de vieillir. Ce n'est pas toujours facile. J'ai déjà subi une opération à coeur ouvert et je porte un stimulateur cardiaque depuis des années. J'aurais pu faire encore une belle vie, car la vie mérite d'être vécue, mais mon accident a tout chambardé. Je ne regrette rien. Si c'était à recommencer, je suivrais le même chemin. Mais en toute vérité, j'aimerais mieux être le plus jeune des anciens capitaines de l'histoire du Canadien, que l'aîné. Heureusement que je peux encore compter sur une femme en or et de bons enfants", de commenter l'ancien restaurateur "Chez Butch".
Ça devient indécent
La campagne lancée par son fils, Jean Bouchard, et appuyée solidement par Ron Fournier et plusieurs médias, pour que son chandail soit retiré, bat toujours son plein, mais la situation est toujours au beau fixe et risque de le demeurer, s'il faut considérer le comportement et l'attitude du Canadien dans ce dossier. Laissons la parole à Jean: " Les gens en place sont au courant de la situation. Ils ont pris connaissance de tout ce qui a été dit et écrit sur mon père. C'est faux de prétendre qu'ils ne l'ont jamais vu jouer. Un prétexte. Et ils n'ont pas fini d'en entendre parler. Je m'efforce de faire connaître la grande valeur de mon père, justement pour éclairer ceux qui ne le connaissent pas suffisamment. Je fais tout en mon possible pour démontrer qu'il mérite d'ambler l'honneur qu'il ne recevra probablement jamais."
Pierre, lui, a de toute évidence, un son de cloche bien différent de celui de son frère sur le sujet. "Je reviens à mon principe de vie. Je ne m'en fais plus avec les choses que je ne contrôle pas", dit-il.
Cette histoire est devenue pour le moins indécente, lors d'un récent reportage fort intéressant réalisé par l'animateur de TVA et LCN, l'excellent Paul Rivard. Paul s'est déclaré stupéfait que la direction du Canadien ait refusé de lui accorder une entrevue sur le sujet. Il a ensuite terminé en révélant qu'un membre de l'état-major, dont il serait préférable de taire l'identité, avait déclaré "que si on retirait le chandail de "Butch", faudrait en retirer une foule d'autres." A cet effet, voici un extrait de l'entrevue que le président Pierre Boivin a accordé récemment aux animateurs Louis Hardy et et Louis Lemieux du réseau RDI:
"Quand on a mis en place un comité pour décider des derniers chandails à être retirés pour aller jusqu'au Centenaire et qui s'est terminé avec Patrick Roy le 22 novembre, il y a eu des critères qui ont été établis. Ce comité-là était composé d'une douzaine de personnes de l'entreprise et de l'extérieur de l'entreprise. Et ce sont des choix qui sont toujours difficiles. Quand on parle d'Emile Bouchard faut aussi parler de Georges Vézina, Aurèle Joliat, Elmer Lach, Toe Blake et autres. On s'attend naturellement à ce qu'il y ait des opinions qui ne soient pas tout à fait d'accord avec nos choix. C'est normal. C'est sain. Ca veut dire que les gens sont engagés, que les gens ont beaucoup d'admiration et de respect pour les héros et les légendews du club. Mais on ne peut pas retirer....tous les chandails." Fin de la citation.
Dans le même ordre d'idée, je répondrai personnellement sur le sujet, qu'il est odieux que le chandail de Bob Gainey se retrouve aux cotés de gloires telles les frères Richard, Béliveau, Harvey, Morenz etc...au plafond du Centre Bell. A ce compte là on devrait penser à retirer ceux de joueurs à caractère défensif comme Gainey, soient Bob Filion, Floyd Curry, Claude Provost, Gilles Tremblay et Guy Carbonneau. Comme conclusion, je citerai un commentaire de la belle Marie Claire sur cette situation qui n'en finit plus de faire couler autant d'encre. "Si Jacques Beauchamp vivait, ca ne se passerait pas de même."
Vus avez raison madame.
Naturellement, "Butch" et les siens auraient préféré que cette scène se déroule au Centre Bell, de préférence dans le cadre du 100e du CH, mais tel n'est pas le cas. Et son sort repose toujours entre les mains du président Pierre Boivin et du présumé comité fantôme, censé décider du choix des heureux élus. Mais plus le temps avance, plus les chances de l'ancien défenseur de mériter l'ultime honneur diminuent. Il serait dommage et même triste qu'Émile se fasse jouer le même tour que Bernard Geoffrion, qui n'était malheureusement pas au rendez-vous au Centre Bell le soir du 11 mars 2006, lorsque son chandail a été retiré. Le "Boom" avait rendu l'âme le matin même.
"Butch", surnommé le "Rock de Gibraltar" par des adversaires aussi coriaces que Ted Lindsay et Gordie Howe, deux immortels chez les Red Wings de Detroit, n'a plus la vie facile depuis une vilaine chute survenue il y a plusieurs mois à son domicile. L'époque où il se baladait au bras de sa belle Marie-Claire, l'hiver en Floride ou l'été dans les Laurentides, est chose du passé. Il se déplace en fauteuil roulant et récupère dans une maison de réadaptation de la Rive-Sud où il bénéficie de soins adéquats. Il passe cependant les fins de semaine chez lui avec son épouse et ses enfants. Dans son cas, une intervention chirurgicale serait trop risquée.
"Butch" est conscient de sa situation. "Ce n'est pas drôle de vieillir. Ce n'est pas toujours facile. J'ai déjà subi une opération à coeur ouvert et je porte un stimulateur cardiaque depuis des années. J'aurais pu faire encore une belle vie, car la vie mérite d'être vécue, mais mon accident a tout chambardé. Je ne regrette rien. Si c'était à recommencer, je suivrais le même chemin. Mais en toute vérité, j'aimerais mieux être le plus jeune des anciens capitaines de l'histoire du Canadien, que l'aîné. Heureusement que je peux encore compter sur une femme en or et de bons enfants", de commenter l'ancien restaurateur "Chez Butch".
Ça devient indécent
La campagne lancée par son fils, Jean Bouchard, et appuyée solidement par Ron Fournier et plusieurs médias, pour que son chandail soit retiré, bat toujours son plein, mais la situation est toujours au beau fixe et risque de le demeurer, s'il faut considérer le comportement et l'attitude du Canadien dans ce dossier. Laissons la parole à Jean: " Les gens en place sont au courant de la situation. Ils ont pris connaissance de tout ce qui a été dit et écrit sur mon père. C'est faux de prétendre qu'ils ne l'ont jamais vu jouer. Un prétexte. Et ils n'ont pas fini d'en entendre parler. Je m'efforce de faire connaître la grande valeur de mon père, justement pour éclairer ceux qui ne le connaissent pas suffisamment. Je fais tout en mon possible pour démontrer qu'il mérite d'ambler l'honneur qu'il ne recevra probablement jamais."
Pierre, lui, a de toute évidence, un son de cloche bien différent de celui de son frère sur le sujet. "Je reviens à mon principe de vie. Je ne m'en fais plus avec les choses que je ne contrôle pas", dit-il.
Cette histoire est devenue pour le moins indécente, lors d'un récent reportage fort intéressant réalisé par l'animateur de TVA et LCN, l'excellent Paul Rivard. Paul s'est déclaré stupéfait que la direction du Canadien ait refusé de lui accorder une entrevue sur le sujet. Il a ensuite terminé en révélant qu'un membre de l'état-major, dont il serait préférable de taire l'identité, avait déclaré "que si on retirait le chandail de "Butch", faudrait en retirer une foule d'autres." A cet effet, voici un extrait de l'entrevue que le président Pierre Boivin a accordé récemment aux animateurs Louis Hardy et et Louis Lemieux du réseau RDI:
"Quand on a mis en place un comité pour décider des derniers chandails à être retirés pour aller jusqu'au Centenaire et qui s'est terminé avec Patrick Roy le 22 novembre, il y a eu des critères qui ont été établis. Ce comité-là était composé d'une douzaine de personnes de l'entreprise et de l'extérieur de l'entreprise. Et ce sont des choix qui sont toujours difficiles. Quand on parle d'Emile Bouchard faut aussi parler de Georges Vézina, Aurèle Joliat, Elmer Lach, Toe Blake et autres. On s'attend naturellement à ce qu'il y ait des opinions qui ne soient pas tout à fait d'accord avec nos choix. C'est normal. C'est sain. Ca veut dire que les gens sont engagés, que les gens ont beaucoup d'admiration et de respect pour les héros et les légendews du club. Mais on ne peut pas retirer....tous les chandails." Fin de la citation.
Dans le même ordre d'idée, je répondrai personnellement sur le sujet, qu'il est odieux que le chandail de Bob Gainey se retrouve aux cotés de gloires telles les frères Richard, Béliveau, Harvey, Morenz etc...au plafond du Centre Bell. A ce compte là on devrait penser à retirer ceux de joueurs à caractère défensif comme Gainey, soient Bob Filion, Floyd Curry, Claude Provost, Gilles Tremblay et Guy Carbonneau. Comme conclusion, je citerai un commentaire de la belle Marie Claire sur cette situation qui n'en finit plus de faire couler autant d'encre. "Si Jacques Beauchamp vivait, ca ne se passerait pas de même."
Vus avez raison madame.