Lecavalier et St-Louis resteront à Tampa
Hockey vendredi, 15 mai 2009. 13:58 dimanche, 15 déc. 2024. 12:09
Par inadvertance, j'arrive récemment face à face avec mon ami Rémy, un mordu du hockey, de la politique et de l'environnement que je n'avais pas vu depuis près de deux ans "Chez Marius", une sympathique boite à chansons du quartier Rosemont Petite Patrie, à Montréal.
Rémy, retraité de Revenu Canada comme comptable agréé depuis quelques années, est un bonhomme pas comme les autres. Un personnage, comme qu'on dit. En plus d'être le partisan no. 1 du Lightning de Tampa Bay au Québec, il s'occupe de politique. Il ne se gêne pas pour surnommer Jean Charest: "Charrette", façon comme une autre de faire connaître ses couleurs. Il est un lecteur assidu du Devoir, sûrement pour être mieux renseigné. Il boit de la grosse. Pas nécessairement parce qu'il est assoiffé, mais parce que c'est meilleur marché. Passe ses étés dans la région de Mont-Laurier plus précisément au camping Michel St-Louis. Et déteste les joueurs comme Serge Savard, qui ne sont pas trop dépeignés après un match. Bref, Rémy, tout un spécial.
Un soir, il m'annonce, après sa troisième grosse, qu'il doit rentrer à la maison: "Parce qu'on joue à sept heures à la télévision. J'ai le câble", dit-il.
"Rémy. Je ne sais pas si tu en as pris une de trop, mais le Canadien ne joue pas ce soir. C'est demain la "game".
"Je parle de nous autres. Le Lightning."
C'est alors que j'ai compris qu'il était un chaud partisan du Lightning de Tampa Bay et que son joueur préféré était Martin St-Louis.
"Et Vincent Lecavalier, Rémy?"
"Pas vilain. Non. Pas vilain, mais il peut se compter chanceux de jouer avec St-Louis. Il formait tout un duo. Mais là ça va changer. Notre nouveau coach, Rick Tocchet, a décidé de séparer les deux inséparables pour diversifier notre offensive. Lecavalier va rester sur le premier trio avec le Tchèque Vaclav Prospal -- moins 20 en passant l'an dernier-- et Martin, lui, va se retrouver sur le deuxième avec le jeune Steven Stamkos, notre premier choix au repêchage en 2008. Tout un prospect. Alors, on va avoir deux lignes pour scorer des buts. Il nous faudra maintenant un bon joueur de défense pour remplacer Dan Boyle qu'on a laissé aller pour rien. Tout comme le gardien Nikolai Khabibulin, parti en catastrophe pour Chicago. On repêche au deuxième rang cette année. Tout semble indiquer que Tavares va partir le premier. On verra bien", dit-il.
"Martin ne veut rien savoir du Canadien"
"Rémy, une rumeur circule que Lecavalier et peut-être aussi St-Louis atterriront à Montréal cet été. Larry Brooks, réputé chroniqueur de hockey au "New York Post", aurait parié une semaine de son salaire, que le Canadien annoncera lors du prochain repêchage au Centre Bell, le mois prochain, l'acquisition de Lecavalier."
Il répond : "Ça me fait donc penser aux rumeurs, aux spéculations et aux menteries qu'on entend souvent à 110%. Patrick Roy avec le Canadien. Carey Price à Vancouver pour Luongo. Ce Monsieur Brooks va non seulement perdre sa semaine de salaire, mais son job également. Lecavalier et St- Louis sont avec nous autres pour y rester. Nos propriétaires, Oren Koules et Len Barrie, veulent remplir notre amphithéâtre. On ne peut pas laisser aller Vincent et Martin. C'est impensable......à moins que.....", dit-il.
A moins, Rémy, que Messieurs Koules et Barrie, ne puissent rencontrer leurs obligations envers Lecavalier, un contrat d'environ 10$ millions par année pour 10 ou 11 ans. Et celui de six ans de St-Louis qui viendra à échéance dans un an ou deux. "St-Louis n'a jamais oublié l'insulte que Réjean Houle, alors en poste, lui a faite en l'ignorant alors qu'il aurait pu obtenir ses services pour une chanson, il y a une dizaine d'années. Lecavalier? C'est une autre histoire. Mais nos deux p'tits gars sont bien à Tampa. Ils ont la paix, sont bien traités et ils n'ont pas de pression médiatique. Reste juste à gagner", de préciser Rémy.
Rémy ne manque pas de souligner que Martin St-Louis est aussi talentueux que Lecavalier, mais qu'il ne jouit pas de la même cote de popularité. "Il a établi une foule de records de la NCAA (National Collegiate Athletic Association) à l'Univesité du Vermont. N'a pas été repêché par les clubs de la Ligue nationale parce qu'il mesurait trois pommes. Calgary lui a donné sa chance, mais a commis la gaffe de vouloir le transformer comme joueur défensif. Il s'est retrouvé avec nous autres et a gagné le championnat des compteurs de la Ligue nationale, le trophée Hart et plus important, le trophée Lester B. Pearson remis par les joueurs à celui qu'ils considèrent le plus utile à son club. Ted Lindsay était fier de lui remettre le trophée en question car, lors de ses belles années à Detroit, il n'était pas gros lui non plus, mais a été courageux, avait du coeur au ventre et a toujours travaillé pour avoir du succès. Tout comme Martin St-Louis", précise-t-il.
Puis il continua: "C'est sur et certain que Lecavalier et St-Louis se retrouveront à Vancouver l'hiver prochain pour représenter le Canada aux Jeux olympiques. St-Louis vient de remporter le championnat des compteurs du Championnat mondial, en Europe. Ce serait une flagrante injustice s'il était ignoré. Le tournoi olympique, c'est fait sur mesure pour lui", de conclure Rémy.
Avant d'en caler une dernière, j'ai posé à mon interlocuteur une question qui m'intriguait à mesure que notre conversation progressait.
"Coudon, Rémy. Martin St-Louis, me semble plus que ton idole. Se pourrait-il que..."
Il m'interrompit sur le champ.
"C'est mon neveu Jean-Paul", affirme-t-il.
"Baptinse". Le diable peut bien battre sa femme pour avoir des crêpes.
Rémy, retraité de Revenu Canada comme comptable agréé depuis quelques années, est un bonhomme pas comme les autres. Un personnage, comme qu'on dit. En plus d'être le partisan no. 1 du Lightning de Tampa Bay au Québec, il s'occupe de politique. Il ne se gêne pas pour surnommer Jean Charest: "Charrette", façon comme une autre de faire connaître ses couleurs. Il est un lecteur assidu du Devoir, sûrement pour être mieux renseigné. Il boit de la grosse. Pas nécessairement parce qu'il est assoiffé, mais parce que c'est meilleur marché. Passe ses étés dans la région de Mont-Laurier plus précisément au camping Michel St-Louis. Et déteste les joueurs comme Serge Savard, qui ne sont pas trop dépeignés après un match. Bref, Rémy, tout un spécial.
Un soir, il m'annonce, après sa troisième grosse, qu'il doit rentrer à la maison: "Parce qu'on joue à sept heures à la télévision. J'ai le câble", dit-il.
"Rémy. Je ne sais pas si tu en as pris une de trop, mais le Canadien ne joue pas ce soir. C'est demain la "game".
"Je parle de nous autres. Le Lightning."
C'est alors que j'ai compris qu'il était un chaud partisan du Lightning de Tampa Bay et que son joueur préféré était Martin St-Louis.
"Et Vincent Lecavalier, Rémy?"
"Pas vilain. Non. Pas vilain, mais il peut se compter chanceux de jouer avec St-Louis. Il formait tout un duo. Mais là ça va changer. Notre nouveau coach, Rick Tocchet, a décidé de séparer les deux inséparables pour diversifier notre offensive. Lecavalier va rester sur le premier trio avec le Tchèque Vaclav Prospal -- moins 20 en passant l'an dernier-- et Martin, lui, va se retrouver sur le deuxième avec le jeune Steven Stamkos, notre premier choix au repêchage en 2008. Tout un prospect. Alors, on va avoir deux lignes pour scorer des buts. Il nous faudra maintenant un bon joueur de défense pour remplacer Dan Boyle qu'on a laissé aller pour rien. Tout comme le gardien Nikolai Khabibulin, parti en catastrophe pour Chicago. On repêche au deuxième rang cette année. Tout semble indiquer que Tavares va partir le premier. On verra bien", dit-il.
"Martin ne veut rien savoir du Canadien"
"Rémy, une rumeur circule que Lecavalier et peut-être aussi St-Louis atterriront à Montréal cet été. Larry Brooks, réputé chroniqueur de hockey au "New York Post", aurait parié une semaine de son salaire, que le Canadien annoncera lors du prochain repêchage au Centre Bell, le mois prochain, l'acquisition de Lecavalier."
Il répond : "Ça me fait donc penser aux rumeurs, aux spéculations et aux menteries qu'on entend souvent à 110%. Patrick Roy avec le Canadien. Carey Price à Vancouver pour Luongo. Ce Monsieur Brooks va non seulement perdre sa semaine de salaire, mais son job également. Lecavalier et St- Louis sont avec nous autres pour y rester. Nos propriétaires, Oren Koules et Len Barrie, veulent remplir notre amphithéâtre. On ne peut pas laisser aller Vincent et Martin. C'est impensable......à moins que.....", dit-il.
A moins, Rémy, que Messieurs Koules et Barrie, ne puissent rencontrer leurs obligations envers Lecavalier, un contrat d'environ 10$ millions par année pour 10 ou 11 ans. Et celui de six ans de St-Louis qui viendra à échéance dans un an ou deux. "St-Louis n'a jamais oublié l'insulte que Réjean Houle, alors en poste, lui a faite en l'ignorant alors qu'il aurait pu obtenir ses services pour une chanson, il y a une dizaine d'années. Lecavalier? C'est une autre histoire. Mais nos deux p'tits gars sont bien à Tampa. Ils ont la paix, sont bien traités et ils n'ont pas de pression médiatique. Reste juste à gagner", de préciser Rémy.
Rémy ne manque pas de souligner que Martin St-Louis est aussi talentueux que Lecavalier, mais qu'il ne jouit pas de la même cote de popularité. "Il a établi une foule de records de la NCAA (National Collegiate Athletic Association) à l'Univesité du Vermont. N'a pas été repêché par les clubs de la Ligue nationale parce qu'il mesurait trois pommes. Calgary lui a donné sa chance, mais a commis la gaffe de vouloir le transformer comme joueur défensif. Il s'est retrouvé avec nous autres et a gagné le championnat des compteurs de la Ligue nationale, le trophée Hart et plus important, le trophée Lester B. Pearson remis par les joueurs à celui qu'ils considèrent le plus utile à son club. Ted Lindsay était fier de lui remettre le trophée en question car, lors de ses belles années à Detroit, il n'était pas gros lui non plus, mais a été courageux, avait du coeur au ventre et a toujours travaillé pour avoir du succès. Tout comme Martin St-Louis", précise-t-il.
Puis il continua: "C'est sur et certain que Lecavalier et St-Louis se retrouveront à Vancouver l'hiver prochain pour représenter le Canada aux Jeux olympiques. St-Louis vient de remporter le championnat des compteurs du Championnat mondial, en Europe. Ce serait une flagrante injustice s'il était ignoré. Le tournoi olympique, c'est fait sur mesure pour lui", de conclure Rémy.
Avant d'en caler une dernière, j'ai posé à mon interlocuteur une question qui m'intriguait à mesure que notre conversation progressait.
"Coudon, Rémy. Martin St-Louis, me semble plus que ton idole. Se pourrait-il que..."
Il m'interrompit sur le champ.
"C'est mon neveu Jean-Paul", affirme-t-il.
"Baptinse". Le diable peut bien battre sa femme pour avoir des crêpes.