Xavier Ouellet n’aurait pu choisir meilleur moment pour réussir son premier tour du chapeau en carrière dans la LHJMQ.

Le capitaine de l’Armada de Blainville-Boisbriand a en effet permis aux siens de l’emporter 4 à 3 et de créer l’égalité 2 à 2 dans cette série face au Drakkar de Baie-Comeau, mercredi, à Boisbriand.

Trois fois plutôt qu’une, Ouellet a offert les devants aux siens dans cette rencontre. Après avoir brisé la glace au premier vingt et récidivé une période plus tard, le défenseur de 19 ans a inscrit le filet décisif à la suite d’une bourde défensive du Drakkar.

L’espoir des Red Wings de Detroit a alors intercepté une mauvaise passe d’Alec Jon Banville pour ensuite s’amener en plein centre du territoire du Drakkar et s’élancer de toutes ses forces pour déjouer le gardien Philippe Cadorette.

Ouellet donnait ainsi la réplique à son vis-à-vis Félix Girard. À sa sortie du cachot en tout début d’engagement, le capitaine du Drakkar a filé à toute vitesse le long de l’aile gauche avant de tromper Étienne Marcoux d’un lancer précis dans la lucarne pour créer l'égalité 3-3.

Armada DrakkarDéjà très robuste, cette série a pris une tournure encore plus violente en fin de match, alors que les joueurs du Drakkar n’ont visiblement pas apprécié les célébrations de l’attaquant Cédric Paquette, qui a mis le feu aux poudres en narguant ses opposants.

« Il (Paquette) a eu quatre matchs pour nous narguer et nous niaiser. Après un match, c’est fini et il me semble que tu t’en vas. On se fait taper sur les doigts pendant les périodes d’échauffement parce que ç’a l’air qu’on nargue l’adversaire, et ce, sans que le monde sache ce qu’on peut dire. Quand c’est le temps de danser, une chose est sûre, c’est qu’on est là », a déploré l'entraîneur-chef Éric Veilleux en point de presse au terme de la rencontre.

Son vis-à-vis Jean-François Houle avait quant à lui une tout autre vision des choses. « Alors que Paquette célébrait notre victoire, ce qui est normal quand on gagne, ils (les joueurs du Drakkar) l'ont encerclé dans un coin. La règlementation dit pourtant que les joueurs du Drakkar se devaient de rester à leur banc. Ils se sont jetés sur nous et on sait tous que Baie-Comeau joue comme ça. On l’a vu hier (mardi), lors des 10 dernières minutes de jeu, ils ne jouaient même plus au hockey. Ce n’est pas de la lutte, c’est du hockey. »

Les bancs des deux équipes se sont donc vidés et la plupart des joueurs ont jeté les gants, y compris les gardiens Étienne Marcoux et Philippe Cadorette. Même les gardiens substituts, Guillaume Decelles et Francis Desrosiers, en sont venus aux coups lors de cette mêlée générale.

Armada Drakkar

« J’ai trouvé bizarre que Marcoux s’en prenne à mon gardien de 17 ans. Si j’avais mal à l’épaule, je resterais dans mon but », a ajouté Veilleux, irrité.« Étienne n'aurait pas dû se battre, mais on est une équipe avec du caractère et on ne se laissera pas pousser par personne », a répondu Houle.

Les entraîneurs des deux équipes ont dû mettre les pieds sur la patinoire pour séparer les belligérants et inviter leurs joueurs à regagner leur vestiaire respectif.

« Il fallait les séparer, c'était le temps. Ce n'était pas beau à voir », a observé Houle.

Marcoux cède finalement

Marcus Hinds a inscrit l’autre but de l’Armada, qui a une fois de plus pu compter sur un gardien en pleine possession de ses moyens, spécialement en première période.

Marcoux a finalement flanché en milieu de deuxième période, face à Valentin Zykov. Il s’agissait alors d’un premier but accordé par le portier de l’Armada en un peu plus de cinq périodes de jeu (109:54).

Carl Gélinas a marqué l’autre but du Drakkar, qui était parvenu à combler un déficit de deux buts en deuxième période.

Dans une rencontre qui a été ponctuée de pénalités, le Drakkar a été incapable de marquer en sept avantages numériques.

« On a connu un très bon début de match. Sur l’avantage numérique, certains joueurs ont été mous, ce qui fait en sorte que certains jeux se brisent », a analysé Veilleux.

La série se transportera maintenant à Baie-Comeau, où les deux équipes ont rendez-vous vendredi.

 

« Je trouve ça inutile »
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« Ce n'est pas de la lutte, c'est du hockey »
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