BOISBRIAND – Thomas Chabot était tout simplement partout, mardi soir, lors de la troisième victoire en autant de matchs des Sea Dogs de Saint John aux dépens de l’Armada de Blainville-Boisbriand en finale de la LHJMQ.

Le collègue Stéphane Leroux s’est d’ailleurs amusé à répertorier son utilisation et son chronomètre s’est arrêté à 36:31! Il est même demeuré sur la patinoire pendant une séquence de plus de trois minutes qui a heureusement été interrompue par un temps d’arrêt.

Le comble, c’est que Chabot ne semblait même pas essoufflé lorsqu’il a rencontré les médias au terme du triomphe de 2 à 0.

Le défenseur gaucher admet qu’il a probablement passé plus de temps sur la patinoire puisque son équipe ne disposait pas du dernier changement et que ses entraîneurs voulaient l’utiliser contre les plus grandes menaces adverses.

« Paul (Boutilier, l’entraîneur des défenseurs) me pose la question parce que je suis parfois fatigué, mais c’est lui qui décide quand il me retourne sur la glace », a raconté Chabot sur son utilisation à la Erik Karlsson.

Bien sûr, il ne s’agit que d’une comparaison relative leur niveau respectif. Ceci dit, l’espoir des Sénateurs ressemble même à Karlsson à plusieurs égards comme son style, son sens du jeu, ses relances et son aisance sur patins.

Interrogé sur son pilier de premier plan, l’entraîneur Danny Flynn a songé à un autre comparatif.

« Il ressemble à Scott Niedermayer dans le sens que ça ne lui demande aucun effort de patiner. Ces joueurs peuvent passer beaucoup de temps sur la patinoire parce qu’ils ne brûlent pas autant d’énergie. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il a manqué plus de trente matchs donc d’autres joueurs ont bien fait également », a souligné Flynn.

De sa position de gardien de but, Callum Booth est un témoin privilégié des prouesses de Chabot et il se laisse encore impressionner par celles-ci.

« Je n’ai aucun mot pour le décrire. Chaque soirée, il fait une nouvelle chose qui m’épate. J’ai eu l’opportunité de jouer avec d’excellents joueurs, mais lui, c’est une autre histoire. C’est incroyable ce qu’il est capable de le faire », a évalué Booth.

Évidemment, les commentaires ne pouvaient pas être du même registre du côté de l’Armada. Pierre-Luc Dubois doit notamment composer sans arrêt avec Chabot qui lui fait la vie dure. Les deux joueurs ont eu maille à partir en troisième période.

Les Sea Dogs à un match du championnat

« Je m’attendais à être surveillé par lui. J’aimerais bien pouvoir dire ce que je pense, mais je n’ai pas toujours le droit. C’est du hockey et ça joue physique », a déclaré Dubois qui n’a pas apprécié cette séquence.

La mission sera donc colossale pour l’Armada contre un tel adversaire mené par Chabot. Ce dernier admet que la coupe du Président habite leur esprit plus que jamais.

« C’est difficile de ne pas y penser, on va essayer de se l’enlever de la tête un peu pour le prochain match. C’était notre but depuis le début de la saison, on va donner le 100% », a-t-il confié.

Avec une équipe de ce calibre, les Sea Dogs apparaissent de plus en plus comme un groupe spécial. À ce sujet, l’entraîneur se garde une petite gêne.

« On n’a encore rien gagné pour le moment ! Je vais donc réserver mes commentaires, mais on sent de l’amour dans ce groupe », a répondu Flynn en vantant l’imposant noyau développé par l’organisation et les acquisitions précieuses.