C’est dommage pour le jeune Patrice Cormier, mais son geste méritait exactement la sentence qu’a rendue le préfet de discipline, Raymond Bolduc, à la suite de son coup de coude au visage de son rival Mikael Tam des Remparts de Québec.

La punition est sévère et pas facile à avaler, j’en suis conscient. Mais le coup de coude au visage de Tam méritait amplement une telle punition. Tout ce que j’espère maintenant, c’est que la sentence rendue fera état de jurisprudence dans les causes du même genre qui pourraient survenir dans le futur.

Naturellement, chez les Huskies de Rouyn-Noranda, on est déçu et on se garde le droit jusqu’à mardi de répondre à la sentence rendue : Cormier, suspendu pour le reste de la saison régulière, ainsi que pour toute la durée des séries.

Les Devils du New Jersey pourraient toujours envoyer Cormier porter les couleurs de leur club-école de la ligue Américaine, le jour où les Huskies seront éliminés.

J’espère que les Devils ne s’abaisseront pas à faire un tel geste.

Si seulement c’était la première fois que ce jeune joueur de centre de 19 ans s’en était pris à un rival à coups de coude, mais non, il a aussi utilisé ce coup déloyal envers un rival lors du dernier championnat mondial junior, sans toutefois être puni.

À six pieds un pouce et plus de 200 livres, Cormier a des chances un jour de graduer dans la Ligue nationale, mais pour cela, il faut qu’il joue, qu’il apprenne son métier.

Je sais que la sentence est sévère, mais il faut quand même féliciter le commissaire Gilles Courteau et son exécuteur des hautes œuvres , Raymond Bolduc, pour s’être tenus debout et avoir rendu un verdict équitable.

Dans le fond, Cormier peut se compter chanceux. S’il avait joué dans la NCAA, il aurait pu être suspendu à vie.

Si le jeune homme est vraiment sérieux et veut absolument un jour faire la Ligue nationale, il lui faut apprendre sa leçon. Et il n’y a rien de mieux qu’une suspension aussi prolongée pour faire comprendre à un jeune homme de 19 ans que les coups déloyaux amènent automatiquement une riposte, quelle soit physique ou juridique.

Si un tel coup avait été donné sur la rue, la police aurait automatiquement accusé l’agresseur d’assaut sur la personne. Dans le fond, Cormier peut se compter chanceux.