SAINT-TITE – Garder les choses simples est certes un classique du hockey, mais dehors, le bon vieux cliché prend tout son sens.

C’est ainsi que les Cataractes de Shawinigan ont enlevé les honneurs du premier match de la Classique hivernale qui les opposait aux Tigres de Victoriaville par la marque de 4 à 2, vendredi soir, aux Grandes estrades du Festival western de Saint-Tite.

Les passes n’étaient peut-être pas sur la palette, les lancers pas toujours précis, les rebonds imprévisibles, mais qu’importe, les hôtes de la première partie en plein air de l’histoire de la LHJMQ ont trouvé le moyen de s’imposer.

« Il ne fallait pas se compliquer la vie, mais c’est ce qu’on a fait en première. On était nerveux et on n’était pas loin de faire exactement le contraire de ce qu’il y avait sur le plan de match », a observé l’entraîneur-chef des Cataractes Martin Bernard au terme de la victoire des siens.

Tirant de l’arrière 1-0 après n’avoir effectué que quatre lancers et permis à Mathieu Ayotte de briser la glace en première période, les Cataractes ont vite fait de répliquer avec autorité à leur retour du vestiaire.

« Dès qu’on est revenu à la base avec un meilleur support, c’était plus facile pour nous », a renchéri Bernard, dont la troupe a signé un septième gain à ses huit derniers matchs.

Fraîchement débarqué de St. Catherines où il a pris part au match des meilleurs espoirs de la LCH la veille, Anthony Beauvillier a d’abord mis la table au but égalisateur.

Se moquant de Jake Barter à l’entrée du territoire des Tigres, le talentueux attaquant s’est ensuite élancé pour forcer le gardien Chase Marchand à sortir la jambière. Dennis Yan, qui passait par là, n’a eu qu’à pousser le retour dans le filet.

« Quand il y a un événement comme ça, tu n’as pas le choix de trouver l’énergie nécessaire », a noté Beauvillier, auteur d’un but et trois mentions d’aide.

Une expérience unique

Les Cataractes ont ensuite pris les devants lorsqu’un tir du point d’appui de Samuel Girard a été redirigé au passage par le patin d'Alexis D’Aoust sur le jeu de puissance.

Puis, l’attaque à cinq des Cats a récidivé en fin d’engagement. Patient, le vétéran Christophe Lalonde a alors donné tout le temps nécessaire à Beauvillier de s’installer dans le cercle de mise en jeu. Une passe transversale et le tour était joué.

« Anthony, c’est un compétiteur né. On peut toujours compter sur lui », a rappelé Bernard.

On sort les pelles!

Le retard au pointage et l’averse de neige de plus en plus soutenue au dernier tiers n’allaient toutefois pas freiner les efforts de remontée des Tigres.

Tirant avantage de son imposante stature pour se frayer un chemin dans l’enclave, Gabriel Gagné s’est alors retrouvé à l’endroit idéal pour à son tour pousser un retour derrière le portier allemand Marvin Cüpper et ainsi réduire l’écart de moitié.

L’indiscipline, jumelée à des interruptions de plus en plus longues pour évacuer la neige, a cependant brisé le rythme de la deuxième moitié de la troisième période, si bien que les Tigres n’ont pu forcer la tenue d’une période de prolongation.

Samuel Blais a bien eu une opportunité de refroidir un peu plus les partisans des Cats en échappée avec un peu plus de deux minutes à égrainer au cadran, mais son lancer a raté la cible. C’est aussi ça jouer à l’extérieur...

« Dans l’ensemble, on a connu un bon match, estimait quant à lui le pilote des Tigres, Bruce Richardson. On a dominé en première et en troisième et on ne leur a pas donné grand-chose, mais c’est une équipe opportuniste et ils te font payer. »

Olivier Caouette a complété le pointage dans un filet désert, au grand plaisir de la majorité des 5 696 spectateurs assistant à cet événement unique sous un mercure d'environ de -3° Celcius.

Ils seront sans doute plus nombreux samedi, alors que les Remparts seront les visiteurs dès 16 h dans le deuxième et dernier volet de cette Classique hivernale.

« Depuis le début de la saison que j’avais hâte de disputer ce match et on a la chance d’en jouer un deuxième et d’aller chercher un autre gros deux points », espère Beauvillier.