« Les Remparts, c’est plus que Patrick Roy »
LHJMQ mercredi, 29 mai 2013. 14:02 samedi, 14 déc. 2024. 20:57Patrick Roy assure que de son nouveau bureau à Denver, il gardera toujours un œil sur ce qui se passe à Québec.
« Ce n’est pas parce que je quitte les Remparts que je ne serai pas près des Remparts, a nuancé Roy lors d’un point de presse avec les médias de la Vieille Capitale mercredi. Malheureusement pour certains de nos partisans, je dois dire que c’est moi qui devient maintenant le partisan numéro un de l’équipe. »
Flanqué de son partenaire des premières heures Jacques Tanguay et du président des Remparts Claude Rousseau, Roy a réitéré qu’il allait rester impliqué, d’une façon ou d’une autre, dans la gestion du club junior dont il demeure le copropriétaire.
« Ne pensez pas que je n’appellerai pas Nicole Bouchard, Jacques Tanguay ou Claude Rousseau. Je quitte aujourd’hui pour vivre une nouvelle expérience, mais ces gens-là seront toujours près de moi. Les Remparts sont entre très bonnes mains. On a créé quelque chose d’extraordinaire et je sais que ça va continuer. »
« Les Remparts, c’est plus que Patrick Roy », a résumé celui qui, moins de 24 heures auparavant, avait commenté pour la première fois son embauche à titre d’entraîneur en chef et vice-président des opérations hockey de l’Avalanche du Colorado. « Mais aujourd’hui, le plus difficile pour moi, c’est de laisser derrière tous ces gens pour qui j’ai beaucoup d’amour et d’admiration. »
« Peut-être que Patrick Roy a été bon pour Québec, mais je peux vous dire une chose, les gens de Québec ont été très bons pour moi », a louangé ‘Saint Patrick’.
« Son implication va être la même que dans le passé et on va continuer de se parler régulièrement, a approuvé M. Tanguay, qui s’est fait la voix des deux autres copropriétaires des Diables Rouges, Michel Cadrin et André Desmarais. Son influence va être encore plus grande qu’à nos débuts dans l’aventure, à l’époque où il était le gardien de l’Avalanche. »
Les dirigeants des Remparts n’ont pas voulu faire de commentaires sur le dossier de la succession de Roy derrière le banc de l’équipe. « On a déjà mentionné que le processus va suivre son cours après les assises de la Ligue qui auront lieu le 8 juin à Chicoutimi », s’est contenté de dire M. Rousseau.
Roy a confirmé qu’il sera assis à la table des Remparts pour le prochain repêchage de la LHJMQ, son dernier à titre de directeur général de la formation.
« Par respect pour nos partisans et pour les membres de notre organisation, a-t-il justifié. On a travaillé pendant tout l’hiver, on a mis en place une stratégie pour la prochaine saison. Pour moi, c’est important de me rendre jusqu’au bout de ce que j’ai commencé. »
Le quadruple gagnant de la coupe Stanley et triple récipiendaire du trophée Conn Smythe a aussi maintenu que les Remparts gardaient le cap sur leur volonté d’obtenir l’organisation et la présentation du tournoi de la Coupe Memorial en 2015.
« Si on mettait toujours des ‘si’ devant nos phrases, on ne ferait pas grand-chose. La Coupe Memorial, on va continuer de mettre notre candidature de l’avant. On verra ce qui arrivera par rapport aux autres équipes de la Ligue, mais c’est certain que l’objectif de notre organisation est de représenter la LHJMQ dans ce prestigieux événement. »
Une étape importante
Il y a dix ans, après avoir accroché ses patins au terme d’une carrière de 18 saisons dans la Ligue nationale, Patrick Roy a logé un appel à Jacques Tanguay, avec qui il avait contribué à ressusciter le hockey junior à Québec six ans plus tôt. Le futur membre du Temple de la renommée du hockey désirait pousser son implication à un autre niveau et la chaise de directeur général des Remparts lui a alors été offerte.
C’est en 2005-06 que Roy décide d’ajouter une corde à son arc en passant derrière le banc de l’équipe. En novembre dernier, il est devenu le troisième entraîneur actif de la LHJMQ à diriger 500 matchs au sein du circuit. Les Remparts ont récolté au moins 40 victoires à six reprises au cours de son séjour de huit saisons aux commandes du club.
« Ça a été une étape excessivement importante, a convenu Roy en reliant la dernière décennie avec le nouveau défi qu’il s’apprête à relever. Ça m’a permis d’acquérir beaucoup d’expérience et de travailler avec les jeunes. D’ailleurs, c’est un peu ce que je vais vivre lorsque je vais arriver au Colorado, où on a une jeune équipe. Ce bagage-là va m’être très utile, avec évidemment l’expérience acquise durant ma carrière de joueur. »
D’un même souffle, Roy a souligné l’importance pour un entraîneur de s’entourer d’alliés de qualité. Aucune autre mention n’a été faite à propos des adjoints qui l’accompagneront au Colorado, mais quelques minutes avant qu’il ne se présente devant les caméras de Québec, la rumeur voulant qu’André Tourigny quitte les Huskies de Rouyn-Noranda pour faire lui aussi le saut dans la LNH a été confirmée.
Roy a toutefois profité d’une question pour lancer des fleurs à Martin Laperrière, son bras droit depuis quatre saisons à Québec.
« On a beaucoup appris ensemble au cours des dernières années. Parfois, on pense qu’on va finir par arrêter d’apprendre dans ce domaine, mais pas du tout. Ça n’arrête jamais. »