Comme les 59 autres formations de la Ligue canadienne de hockey, c'est le repos forcé pour Yanick Jean et les Saguenéens de Chicoutimi, qui sont dans le néant alors qu'il ne reste théoriquement cinq matchs à disputer à leur saison régulière.

Jean, qui porte le double chapeau d'entraîneur-chef et directeur général des Sags, s'est entretenu avec Stéphane Leroux lundi lors du balado Sur la glace.

Les Saguenéens sont au nombre des formations ayant beaucoup investi dans le but d’assembler une équipe capable de rivaliser pour la Coupe du Président et même tenir tête aux meilleures formations de la LCH.

Plusieurs vétérans ont été greffés à l'effectif via le marché des échanges par la 3e équipe au classement général de la LHJMQ, tant au début de la présente campagne qu'à la période limite des échanges, durant les fêtes.

Sauf que la pandémie de COVID-19 s'est chargée de créer un climat d'incertitude dont les tenants et aboutissants demeurent encore flous.

« Il faut se dire que c’est partout pareil, a relativisé Jean. Le portrait change de jour en jour. Une journée, on se fait un scénario et le lendemain, c’est différent. On est simplement mieux de ne pas s’en (créer). »

Presque tout le monde retourné à la maison

En termes strictement sportifs, c'est donc une belle opportunité qui pourrait glisser entre les doigts des Sags. Mais Yanick Jean refuse d'aborder la situation du point de vue hockey.

« On sait qu’on a investi beaucoup. L’an prochain, on aura encore une bonne équipe, mais c’est sûr qu’on espère que la saison actuelle va reprendre. »

« La priorité, c’était la santé des joueurs. On les a retournés dans leur famille, outre les blessés que l’on a gardés afin de les soigner. (...) On les a mis au courant de tous les scénarios possibles en leur rappelant de rester prudents. »

Bien encadrés par le personnel d'entraîneurs et l'équipe médicale depuis le mois de septembre, les joueurs doivent désormais faire preuve de discipline pour appliquer à distance les consignes qui leur sont acheminés par leurs coachs.

« On savait que des fermetures d’arénas allaient être annoncées. On leur envoie chaque jour un entraînement à faire par eux-mêmes. Étant donné qu’ils n’ont pas nécessairement accès à un gymnase, c’est plus des exercices à faire par soi-même à la maison », a précisé Jean.

Conscient des restrictions de voyagement qui pourraient embêter les patineurs européens une fois levée l'interdiction de jouer des matchs, Jean préfère de ne pas spéculer sur ce qui adviendra de l'attaquant Vladislav Kotkov et du défenseur Artemi Kniazev.

Jean insiste pour dire que la sécurité de tous et chacun est l'élément qui prime sur tout le reste pour l'instant.

« C’était obligatoire selon la recommandation de la LCH d’envoyer tous les joueurs provenant de l’étranger à leur domicile. Nos joueurs russes ont pris l’avion hier et on a eu la confirmation qu’ils étaient bien arrivés chez eux il y a à peine une heure. Ça va au-delà du hockey et l’organisation des Sags a suivi à la lettre la procédure imposée par les dirigeants de la LCH. »

« On veut avoir la chance de revenir au jeu. Peu importe quelles seront les conditions, on ne posera pas trop de questions »