La 48e saison de la LHJMQ s’est amorcée hier avec le duel entre l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Huskies de Rouyn-Noranda, mais c’est ce soir que les 16 autres équipes disputeront un premier match officiel.

Comme c’est le cas chaque année, la nouvelle campagne apporte son lot d’espoirs chez chacun des 18 clubs. Mercredi et jeudi, on vous présentait les prédictions des sections Ouest et Est sur le RDS.ca. Aujourd’hui au tour des six équipes de la division des Maritimes. Évidemment, il peut se passer plein de choses dans les six prochains mois, mais on se mouille quand même pour le plaisir d’alimenter les discussions.

Maritimes : 1- STJN, 2- CHA, 3- MON, 4- A.-B, 5- HFX, 6- C.-B

1- SAINT JOHN

Les Sea Dogs de Saint John font assurément partie des équipes les plus solides de la LHJMQ. Le vétéran entraîneur-chef Danny Flynn compte sur 11 joueurs qui ont participé à des camps professionnels, dont les choix de première ronde Thomas Chabot (Ottawa) et Jakub Zboril (Boston). On accorde des chances à Chabot d’amorcer la saison avec les Sénateurs, et si cela devait être le cas, il s’agirait d’une perte catastrophique pour les Sea Dogs. Il n’en demeure pas moins que l’équipe avec la moyenne d’âge la plus élevée du circuit mise sur beaucoup de ressources. Devant le filet, Alex Bishop devra toutefois prouver qu’il peut être un gardien numéro un, lui qui sera secondé par l’excellente recrue Alex D’Orio. Âgé de 16 ans, la jeune sensation Joe Veleno a gagné en maturité et en confiance après une première campagne plus qu’intéressante comme joueur au statut exceptionnel.

2- CHARLOTTETOWN

Les Islanders de Charlottetown amorcent la saison avec deux gros points d’interrogation à l’attaque. Est-ce que Samuel Blais reviendra comme joueur de 20 ans? Et est-ce que Daniel Sprong (19 ans) jouera avec l’équipe cette année? Sprong avait causé la surprise l’an dernier en se taillant une place avec les Penguins à l’âge de 18 ans. Le joueur d’origine néerlandaise est présentement sur la liste des blessés et il ne devrait pas être en mesure de jouer avant décembre, ce qui porte à croire qu’il lui sera difficile de jouer dans la LNH après une telle absence. Avec Blais, Sprong et les acquisitions des défenseurs Guillaume Brisebois et Cody Donaghey, les Islanders devraient être en mesure de connaître une bonne saison.

3- MONCTON

Les Wildcats de Moncton ont accédé au carré d’as au cours des deux dernières années. Il s’agit d’ailleurs de la seule formation du circuit à revendiquer ce fait d’arme. Les Wildcats de 2016-2017 semblent difficiles à évaluer à prime abord en raison de la multitude de nouveaux joueurs réclamés à gauche et à droite. Les Wildcats comptent entre autres sur sept Américains dans leurs rangs. Il sera difficile de remplacer les 257 points obtenus par Conor Garland au cours des deux dernières années, mais les « chats sauvages » misent encore sur les frères Klima, Cameron Askew, Manuel Wiederer et sur un gardien de 20 ans, Kevin Bouchard, qui a connu de bons moments au cours des dernières séries éliminatoires. L’entraîneur-chef Darren Rumble semble en mesure chaque année de tirer le meilleur de ses joueurs.

4- ACADIE-BATHURST

Le Titan d’Acadie-Bathurst n’a pas eu de saison gagnante au cours des cinq dernières années (124 victoires et 216 revers). Il serait temps qu’il se passe quelque chose de positif dans la région de la Baie-des-Chaleurs, et à Bathurst on croit que des meilleurs jours sont finalement arrivés. L’équipe est encore jeune, mais plus talentueuse. Antoine Morand (17 ans) devrait être le leader offensif de cette équipe avec les Truchon-Viel, Kuznetsov, Miromanov, Boivin et Jonathan Bourcier, acquis des Saguenéens. La perte de Guillaume Brisebois en défense fait mal, lui qui a exigé et obtenu une transaction, mais malgré tout, le Titan devrait se retrouver tout près du milieu de classement avant la vraie saison où l’équipe sera à maturité en 2017-2018. Au fond, la troupe de Mario Pouliot est encore un an trop jeune cette année, mais sera capable de surprendre les bonnes équipes de la LHJMQ certains soirs.

5- HALIFAX

Les Mooseheads de Halifax portent assurément le sobriquet « d’équipe d’avenir de la LHJMQ ». Halifax compte sur 16 joueurs de 18 ans et moins. Du groupe, on retrouve les deux premiers choix au dernier repêchage : Benoit-Olivier Groulx et Jared McIsaac. Le nouvel entraîneur-chef André Tourigny, qui effectue un retour dans le circuit après un exil de trois ans comme adjoint dans la LNH, comptera aussi sur le Suisse Nico Hischier, un candidat de choix au titre de recrue par excellence. Hischier est un espoir de première ronde pour la LNH en juin 2017. Les Mooseheads seront à maturité en 2018-2019, mais d’ici là, ils vont être excitants à voir jouer et seront en mesure de tirer leur épingle du jeu. Pour ce qui est de la prochaine saison, leur inexpérience, surtout en défense, devrait les reléguer dans le troisième tiers des équipes de la LHJMQ. Mais avec un entraîneur de la trempe de Tourigny sait-on jamais ?


6- CAP-BRETON

Les Screaming Eagles du Cap-Breton ont joué le tout pour le tout l’an dernier en faisant des acquisitions importantes au cours de la période des fêtes. Malheureusement pour l’équipe néo-écossaise, l’aventure s’est terminée au 7e match de la ronde quart de finale. Cette année, on repart le processus avec beaucoup de jeunes joueurs, dont deux gardiens recrues en Kyle Jessiman et Kevin Mandolese. Les Eagles semblent aussi avoir fait une croix sur le 3e choix de la dernière séance de sélection de la LNH Pierre-Luc Dubois, qui devrait, à tout le moins, amorcer la saison à Columbus. Si jamais Dubois devait être retourné en cours de route au Cap-Breton, il deviendrait alors un appât de choix à la période des fêtes pour permettre aux Eagles d’accélérer le processus de reconstruction. Dubois a terminé la saison 2015-2016 avec 99 points. Dans un cas comme dans l’autre, la troupe de Marc-André Dumont devrait se battre pour une place en séries.