Il y a 34 ans, une Coupe du Président gagnée une main dans le dos
LHJMQ samedi, 2 mai 2020. 13:14 jeudi, 12 déc. 2024. 13:25Le 2 mai 1986, il y a 34 ans aujourd’hui, les Olympiques de Hull dirigés par le regretté Pat Burns mettaient un point final à une épopée spectaculaire en séries éliminatoires de la LHJMQ en signant une 15e victoire de suite, en autant de match, pour gagner la 1re des sept Coupes du Président de l’organisation, un sommet dans le circuit Courteau.
Cette année-là, soucieux d’augmenter leurs revenus en séries éliminatoires, les gouverneurs du circuit avaient opté pour des séries en format 5 de 9. C’est la seule année que ce genre d’affrontements a eu lieu. Mais que ce soit au meilleur de 7 matchs ou de 9 matchs, les Olympiques auront été un véritable rouleau compresseur avec 125 buts inscrits en 15 matchs contre seulement 33 accordés.
Sauf pour un gain de 1-0 contre les Cataractes de Shawinigan lors du match no.5 de la 1re ronde, les Olympiques n’ont jamais inscrit moins de 6 buts dans chacune de leurs 14 autres victoires.
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Encore à ce jour aucune formation de la LHJMQ n’a eu un parcours parfait comme celui des Olympiques en 1986. Cette année-là, la formation de l’Outaouais fonctionnait au rythme de Luc Robitaille et Guy Rouleau qui, en 15 matchs des séries, avaient inscrit à deux 40 buts.
Les Olympiques de 1986, c’était aussi Pat Brisson, Benoît Brunet, Joe Foglietta et Shane MacEachern. À la ligne bleue, Sylvain Côté était le véritable général. Celui qui allait connaître une carrière de plus de 1100 matchs dans la LNH avait récolté 34 points en 13 rencontres en séries. Devant le filet, Robert Desjardins n’était pas le plus imposant à 5 pieds et 5 pouces, mais il a participé à trois conquêtes de la Coupe du président avec trois formations différentes entre 1985 et 1987.
Les Olympiques s’étaient par la suite présentés au Tournoi de la Coupe Memorial, à Portland en Oregon. En 1986 cela faisait à l’époque 15 ans qu’une formation basée en sol québécois n’avait pas gagné le précieux trophée et on prêtait aux Olympiques de bonnes chances de mettre fin à la disette qui remontait à 1971, avec les Remparts de Québec de Guy Lafleur.
Après avoir gagné à leurs deux premières sorties du tournoi face aux deux formations de l’Ouest, Portland et Kamloops, les Olympiques ont subi leur première défaite en sept semaines, s’inclinant 3-1 face aux Platers de Guelph.
Après 18 victoires de suite les hommes de Pat Burns venaient d’être ramenés sur terre. Ce revers a forcé les Olympiques à jouer le match de demi-finale, que l’équipe a facilement gagné 9-3 face aux Blazers de Kamloops. Ce match présenté tard le vendredi soir aura toutefois été fatal pour la troupe québécoise. Les Platers, champions de l’Ontario, bien reposés en raison d’une inactivité de quatre jours, les attendaient de pied ferme le samedi après-midi et ont finalement gagné cette finale 6-2.
Pat Burns et les joueurs des Olympiques de cette édition ont toujours soutenu que la fatigue et le fait qu’il n’y avait même pas eu 18 heures entre la demi-finale et la finale expliquait en grande partie la décevante défaite. Les Platers de Guelph, champions de la Ligue de l’Ontario, étaient dirigés par Jacques Martin. C’est donc dire que la finale de la Coupe Memorial de 1986 a mis en vedette deux futures entraîneurs-chef du Canadien de Montréal.
Encore aujourd’hui, Guy Rouleau et Luc Robitaille co-détiennent plusieurs records québécois de la compétition annuelle. Robitaille a inscrit 8 buts dans ce tournoi, soit le même nombre que Dale Hawerchuk en 1981 et Pat Falloon en 1991. Guy Rouleau a connu deux matchs de 6 points au cours de cette compétition, qui a évidemment laissé un goût amer dans la bouche des joueurs et dirigeants de l’équipe.
Au terme de cette compétition, cela faisait 15 ans qu’une équipe typiquement québécoise n’avait pas gagné la Coupe Memorial. Les Prédateurs de Granby ont mis un terme à la disette, mais il a fallu attendre une autre décennie!