À deux petites victoires
Hockey dimanche, 3 juin 2012. 12:19 dimanche, 15 déc. 2024. 11:37
Les Devils ne sont pas cliniquement morts. Mais ils ne sont pas forts non plus. Je sais que les Kings doivent remporter deux autres victoires avant d'avoir le droit de soulever la Coupe Stanley, les deux victoires les plus difficiles à obtenir très souvent.
Je sais aussi que, pas plus tard que l'an dernier, les Bruins ont surmonté un pareil déficit pour goûter aux grands honneurs. Contrairement à l'équipe de Claude Julien qui rentrait à la maison tirant de l'arrière 0-2 face aux Canucks, le périple du New Jersey vers Los Angeles ressemble plus à un voyage à l'abattoir.
D'accord, les Kings montrent une meilleure fiche à l'étranger, mais ce n'est que grâce à une marque de tous les temps dans la LNH avec dix victoires consécutives sur les patinoires adverses en séries 2012, douze au total si on comptabilise les éliminatoires du printemps dernier. Les Devils n'ont pas quitté leur fuseau horaire depuis la mi-janvier lors d'un match à Winnipeg, ils n'ont même pas pris l'avion depuis le premier tour contre les Panthers, se méritant de courts voyages en autocar vers Philadelphie et Manhattan depuis. Les Kings évoluent dans l'Association de l'Ouest, ils ont l'habitude des longs voyages et du décalage horaire.
Le plus fascinant, à mon avis, dans cette séquence victorieuse historique à l'étranger est qu'aucun des quatre très réputés et très proactifs entraîneurs-chef, possédant le dernier mot au niveau des changements, n'ait pu trouver les confrontations idéales afin de vaincre en séries la huitième formation au classement de l'Ouest en saison régulière. Ni Alain Vigneault, habitué des présences en séries et des succès en saison. Ni Ken Hitchcock, vieux routier, expert en ajustements de menus détails. Ni Dave Tippett, louangé pour un système structuré et efficace. Ni Peter DeBoer, qui n'hésite pas à remanier ses combinaisons afin de réunir ses meilleurs éléments offensifs afin de les éloigner des meilleurs éléments défensifs de l'opposition.
Je ne veux pas être fataliste pour les Diables, mais ses trois prédécesseurs ont tous tenu le même discours que DeBoer. « Manque d'exécution, mais nous trouverons un autre niveau pour que le prochain match bascule de notre côté. Nous sommes très proches, nous sommes toujours en vie. » Je résume grossièrement les propos de tous ces excellents stratèges qui n'ont toujours pas trouvé la clé de l'énigme.
Tout n'est pas noir cependant pour la troupe de Lou Lamoriello. Martin Brodeur, à 40 ans, a été très bon lors des deux premiers matchs. Le trio nouvellement formé de Parisé, Zajac et Kovalchuk a généré des occasions de marquer en troisième période du deuxième affrontement. Les Devils ont apporté des ajustements évidents à leur échec avant et ont pu s'imposer, voire créer certains moments de panique chez les Kings, surtout lors de leurs sorties de territoire.
Je me dois cependant de rendre à César ce qui lui appartient. Les Kings ont tout simplement réponse à tous les problèmes. Pour compétitionner avec Brodeur, un Jonathan Quick sublime. Pour répondre au quatrième trio des Devils qui marque, on les surprend sur la patinoire lors du but gagnant. Alors que les meilleurs joueurs sont éclipsés, presque invisibles, Kopitar et Carter parviennent à jouer les héros en surtemps. Pour combler un jeu de puissance anémique, quasi maladroit, un travail en infériorité numérique qui a donné aux Kings autant de buts qu'il en a alloué. Vous saisissez, j'en suis sûr, je m'arrêterai ici.
Je souhaite un spectacle relevé jusqu'à la toute fin, mais comme beaucoup de signes tendent à le démontrer, peut-être faudra-t-il très bientôt s'y résigner
Je sais aussi que, pas plus tard que l'an dernier, les Bruins ont surmonté un pareil déficit pour goûter aux grands honneurs. Contrairement à l'équipe de Claude Julien qui rentrait à la maison tirant de l'arrière 0-2 face aux Canucks, le périple du New Jersey vers Los Angeles ressemble plus à un voyage à l'abattoir.
D'accord, les Kings montrent une meilleure fiche à l'étranger, mais ce n'est que grâce à une marque de tous les temps dans la LNH avec dix victoires consécutives sur les patinoires adverses en séries 2012, douze au total si on comptabilise les éliminatoires du printemps dernier. Les Devils n'ont pas quitté leur fuseau horaire depuis la mi-janvier lors d'un match à Winnipeg, ils n'ont même pas pris l'avion depuis le premier tour contre les Panthers, se méritant de courts voyages en autocar vers Philadelphie et Manhattan depuis. Les Kings évoluent dans l'Association de l'Ouest, ils ont l'habitude des longs voyages et du décalage horaire.
Le plus fascinant, à mon avis, dans cette séquence victorieuse historique à l'étranger est qu'aucun des quatre très réputés et très proactifs entraîneurs-chef, possédant le dernier mot au niveau des changements, n'ait pu trouver les confrontations idéales afin de vaincre en séries la huitième formation au classement de l'Ouest en saison régulière. Ni Alain Vigneault, habitué des présences en séries et des succès en saison. Ni Ken Hitchcock, vieux routier, expert en ajustements de menus détails. Ni Dave Tippett, louangé pour un système structuré et efficace. Ni Peter DeBoer, qui n'hésite pas à remanier ses combinaisons afin de réunir ses meilleurs éléments offensifs afin de les éloigner des meilleurs éléments défensifs de l'opposition.
Je ne veux pas être fataliste pour les Diables, mais ses trois prédécesseurs ont tous tenu le même discours que DeBoer. « Manque d'exécution, mais nous trouverons un autre niveau pour que le prochain match bascule de notre côté. Nous sommes très proches, nous sommes toujours en vie. » Je résume grossièrement les propos de tous ces excellents stratèges qui n'ont toujours pas trouvé la clé de l'énigme.
Tout n'est pas noir cependant pour la troupe de Lou Lamoriello. Martin Brodeur, à 40 ans, a été très bon lors des deux premiers matchs. Le trio nouvellement formé de Parisé, Zajac et Kovalchuk a généré des occasions de marquer en troisième période du deuxième affrontement. Les Devils ont apporté des ajustements évidents à leur échec avant et ont pu s'imposer, voire créer certains moments de panique chez les Kings, surtout lors de leurs sorties de territoire.
Je me dois cependant de rendre à César ce qui lui appartient. Les Kings ont tout simplement réponse à tous les problèmes. Pour compétitionner avec Brodeur, un Jonathan Quick sublime. Pour répondre au quatrième trio des Devils qui marque, on les surprend sur la patinoire lors du but gagnant. Alors que les meilleurs joueurs sont éclipsés, presque invisibles, Kopitar et Carter parviennent à jouer les héros en surtemps. Pour combler un jeu de puissance anémique, quasi maladroit, un travail en infériorité numérique qui a donné aux Kings autant de buts qu'il en a alloué. Vous saisissez, j'en suis sûr, je m'arrêterai ici.
Je souhaite un spectacle relevé jusqu'à la toute fin, mais comme beaucoup de signes tendent à le démontrer, peut-être faudra-t-il très bientôt s'y résigner