Craig Anderson c. Tuukka Rask

Quelle histoire que celle du vétéran Craig Anderson cette saison. Contre vents et marées à l’extérieur de la patinoire, il a su jouer un rôle de premier plan sur la glace pour permettre à son équipe de se pointer en séries. Anderson n’est pas un gardien parfait techniquement, mais son sens aigu de la compétition et sa lecture du jeu améliorée grâce à son expérience font de lui un leader inspirant pour les Sénateurs.

Tuukka Rask a fini la saison en force, ne subissant qu’une défaite en tirs de barrage à ses cinq dernières décisions. Il connait le tabac et semble désormais plus constant que plus tôt dans sa carrière. Il devra tenir le coup mentalement au fil d’une série qui s’annonce longue.

Malgré le fait qu’Anderson soit cinq ans plus vieux que son rival, il a à son actif un départ de moins que Rask a de victoires en carrière lors des séries.

Verdict : Léger avantage Rask

Matt Murray c. Sergei Bobrovsky

Matt Murray a pris le monde du hockey par surprise au printemps dernier, s’amenant depuis la Ligue américaine pour remporter la coupe Stanley. Il a confirmé son grand potentiel lors de son retour d’une blessure plus tôt cette saison. Ses grandes qualités athlétiques le servent bien.

Sergei Bobrovsky est le favori pour mettre la main pour une deuxième fois sur le trophée Vézina au terme d’une saison extraordinaire à Columbus. Après un été 2016 où il a perdu du poids et changé ses habitudes d’entrainement hors glace, il a su demeurer en santé. Il représente, pour moi, le gardien qui pourrait avoir le plus grand impact dans l’allure des séries 2017 de la LNH

Verdict : Léger avantage Bobrovsky

Braden Holtby c. Frederik Andersen

Holtby savoure une autre saison de 40 victoires. Calme sous pression, il est la pierre d’assise d’une défense aguerrie. Il étudie chacune des facettes du jeu et sa préparation est à point. Il voudra connaitre du succès en séries, ce qui lui échappe jusqu’à maintenant.

Andersen s’est avéré un excellent gardien numéro dans un marché scruté à la loupe. Il possède un imposant gabarit, mais sa fragilité du passé m’inquiète à l’aube d’une série qui sera exigeante pour lui.

Verdict: Avantage Holtby

Corey Crawford c. Pekka Rinne

Crawford est condamné à gagner et il sait comment le faire. Il pallie plus souvent qu’on pense à certaines largesses des Hawks, simplement parce que sa concentration est de tous les instants. Un gardien qui est déjà passé par là possède un avantage psychologique sur son rival.

Rinne a connu une saison sous ses standards personnels. Les Predators ont connu des hauts et des bas et leur gardien aussi. C’est à se demander si Pekka Rinne peut encore exceller dans les moments clés quoique de voir le temps filer pourrait le motiver au plus haut point.

Verdict : Léger avantage Crawford

Devan Dubnyk c. Jake Allen

Dubnyk a réussi à terminer la saison du bon pied, ne subissant pas de revers en temps réglementaire à ses cinq derniers départs. Malgré un passage à vide dramatique en mars, il a récolté 40 victoires devant la cage du Wild. Il a aussi remporté le seul duel entre les deux gardiens, en six matchs, lors des séries de 2015.

Jake Allen doit une fière chandelle à Martin Brodeur qui semble avoir sauvé sa saison. Depuis que Brodeur est l’entraineur des gardiens des Blues, Allen est intraitable. Tout un revirement de situation pour celui qui tentera de remporter une première série en carrière dans la LNH.

Verdict : Léger avantage Dubnyk

Cam Talbot c. Martin Jones

Pour moi, il s’agit ici du duel le plus serré du premier tour. Cam Talbot a connu une saison du tonnerre et s’avère une des pièces maitresses du changement de culture qui s’est opéré à Edmonton. Il obtiendra un premier départ en carrière en séries face aux Sharks, lui qui ne compte que 47 minutes d’expérience lors du tournoi printanier. Les Oilers doivent espérer que la charge de travail, à hauteur de 73 départs en saison régulière, n’était pas trop grande pour leur gardien.

Martin Jones se trouvait dans une situation quasi identique à celle de Talbot il y a un an à peine. Ses premières séries à titre de partant lui auront permis de récolter 14 victoires et de s’élever au rang de l’élite de la LNH, ce qu’il a de nouveau confirmé cette saison.

Verdict : Très léger avantage Jones

John Gibson c. Brian Elliott

Si Gibson a failli perdre son poste en fin de saison, Elliott, lui, l’a gagné haut la main.

Gibson est un gardien peu orthodoxe qui ne bénéficiera pas d’une corde très longue dans les séries, Jonathan Bernier ayant obtenu 21 victoires cette saison en tant qu’auxiliaire de qualité. Gibson a le potentiel pour réussir et devra être aussi solide que lors de ses derniers départs.

Celui qu’un surnomme le « Moose » était au cœur de la sublime séquence des Flames. Son début de saison en dents de scie garde vivants les doutes quant à sa capacité d’être un véritable gardien numéro un.

Verdict : Avantage Gibson

*Mardi, je vous reviens avec l'analyse du duel Price-Lundqvist