CHICAGO - Si la présence des Flyers de Philadelphie en finale de la coupe Stanley a des allures de véritable conte de fées, on ne peut certainement pas en dire autant du côté des Blackhawks de Chicago, qui avant même le début des séries éliminatoires, étaient déjà établis favoris par plusieurs.

Toutefois, les hommes de Joel Quenneville savent très bien que le boulot est loin d'être terminé et ils s'attendent à une série finale très difficile face aux surprenants Flyers.

Pour accéder à la finale de la coupe Stanley, les Blackhawks ont éliminé les Predators de Nashville, les Canucks de Vancouver et les Sharks de San Jose, des équipes qui ont amassé au moins 100 points pendant la saison régulière. Mais ces statistiques ne tiennent plus et on s'attend maintenant à ce que les Flyers livrent toute une bataille pour cette dernière série.

« Ils forment une bonne équipe qui nous ressemble, ils ont de la profondeur à l'attaque et de gros défenseur », a fait remarquer Patrick Kane, qui a récolté 20 points depuis le début des séries. « Ce sera une bonne finale. »

« Ils se sont difficilement qualifiés pour les séries et ils ont gagné quatre matchs de suite contre les Bruins de Boston », a ajouté Marian Hossa, qui en sera à sa troisième finale consécutive. « Nous devrons être très vigilants. »

Ce sera donc l'attaque des Blackhawks avec Jonathan Toews, Kane et Hossa contre celle des Flyers avec Simon Gagné, Mike Richards et Daniel Brière. Ce sera aussi un affrontement entre deux défensives étanches menées par Chris Pronger et Kimmo Timonen d'un côté et Duncan Keith et Brent Seabrook de l'autre.

Mais ce pourrait également se jouer devant le filet. On parle beaucoup des exploits de Michael Leighton sorti de nulle part, mais il ne faut pas oublier qu'Antti Niemi arrive lui aussi de très loin, lui qui l'an passé à pareille date, était le quatrième gardien de l'organisation.

« Je voulais leur montrer que je pouvais jouer dans cette ligue et ainsi avoir plus de départs », a expliqué celui qui présente une moyenne de buts alloués de 2,33 en 16 matchs.

« C'est un joueur incroyable, même ses coéquipiers ne s'attendaient pas à ce qu'il fasse aussi bien », a avoué candidement Toews. « Nous savions tous que c'était un joueur spécial, mais c'est très dur pour un jeune d'avoir autant de pression. »

« Dès le premier jour, nous avons eu confiance en Niemi », a ajouté Keith. « Il a enregistré beaucoup de jeux blancs cette saison et il a énormément gagné en confiance. »

Pendant que l'attention sera portée vers les joueurs vedettes des deux équipes, Niemi et Leighton qui ensemble ne totalise qu'un salaire annuel de 1,5 millions $ US, auront un gros mot à dire s'ils veulent ramener la coupe dans leur ville respective. C'est un trophée que l'on pas vu depuis 25 ans à Philadelphie et depuis 49 ans à Chicago.

*D'après un reportage de Luc Gélinas