MONTRÉAL - Victorieux à cinq de leurs six dernières rencontres, les Flyers de Philadelphie sont débarqués à Montréal avec l’intention de poursuivre dans la même veine, mais ils devront se mesurer au Canadien sans leur gardien numéro un.

En effet, Steve Mason s’est blessé au bas du corps dimanche soir dans un gain de 3 à 1 face aux Capitals de Washington. Il a dû quitter la rencontre durant la période médiane et son absence pourrait se prolonger.

Ce revirement de situation laisse donc l’avant-scène à Ray Emery qui a déjà occupé le premier rôle à quelques occasions.

« Je suis plus confiant et préparé pour ça grâce à mon expérience », a admis Emery.

« Mais on ne veut jamais regarder trop loin donc je me prépare seulement pour le défi contre Montréal. Je veux jouer avec de la constance, c’est ce qui aide le plus comme gardien », a-t-il souhaité en continuant sa réponse.

« Ses statistiques (moyenne de 3,34 et efficacité de ,886) ne sont pas au niveau qu’il le souhaiterait, mais il a prouvé qu’il était un gagnant », a noté l’entraîneur Craig Berube à propos de celui qui s’est fait connaître dans le gilet des Sénateurs.

« C’est dommage de voir Steve se blesser, il était vraiment notre pièce maîtresse et il nous aidait à gagner, mais on peut se fier sur un vétéran de confiance en Ray. On dirait que rien ne le perturbe maintenant et ce sera à nous à bien jouer devant lui », a évoqué l’ancien du Tricolore, Ryan White, qui espère se faire payer le souper par Brandon Prust ou David Desharnais lundi soir.

En raison de la blessure qui freine Rob Zepp, les Flyers ont dû se tourner vers Anthony Stolarz, leur deuxième gardien dans la Ligue américaine de hockey comme police d'assurance.

Tout de même, les Flyers ont installé leurs pénates dans le vestiaire des visiteurs du Centre Bell avec confiance. Bien qu’ils reconnaissent que le peloton sera difficile à rattraper – ils sont situés à neuf points d’une place en séries - les hommes Berube conservent l’objectif d’accéder aux éliminatoires.

« Je sais bien que c’est un cliché, mais on aborde les choses un match à la fois. On doit remonter la pente, mais en continuant à jouer de cette façon, ça aidera », a confié White dont la barbe rousse cadre très bien avec son uniforme orange.

Durant une séance d’entraînement courte, mais intense, quelques joueurs et entraîneurs ont dû s’interposer pour mettre fin à un début d’altercation entre R.J. Umberger et Braydon Coburn. Ce dernier essaie de reprendre sa place dans la formation à la suite d’une absence de 10 matchs reliée à une blessure à un pied et il n'a pas hésité à jeter les gants.

Fidèle à lui-même, White était loin de se plaindre de cette confrontation qui dénote l’intensité au sein du groupe à cette période déterminante du calendrier.

« C’est la période de l’année durant laquelle tout le monde se bat avec intensité et Coburn désire revenir dans la formation. Ce n’est donc pas étonnant de le voir se démener. Mais pour être honnête, j’aime un peu ça d’assister à ce genre de démonstrations », a-t-il avoué.

Jusqu’à maintenant, les Flyers ne peuvent guère nier qu’ils représentent une déception au classement (5e rang de la division Métropolitaine) et quelques vétérans du club pourraient intéresser d’autres formations à l’approche de la date limite des transactions.

« On ne se casse pas la tête avec ça et on se mettrait dans le trouble si on le faisait. On se concentre plus sur le Canadien présentement », a indiqué le capitaine Claude Giroux qui démontre toujours autant d’agilité avec la rondelle.

Le résultat collectif est loin d’atteindre le niveau espéré en dépit de prestations individuelles très intéressantes comme celle de Jakub Voracek qui s’accroche avec modestie au sommet des pointeurs de la LNH (59 points) à égalité avec Tyler Seguin et Patrick Kane.

« La seule différence, c’est que plus de rondelles pénètrent dans le filet cette saison. On dirait que j’obtiens plus de rebonds chanceux. Je joue aussi avec plus d’expérience et de patience; j’ai l’impression de mieux comprendre le jeu maintenant », a expliqué l’auteur de 18 buts et 41 passes.

Il faut ajouter Giroux (54 points) et le défenseur Mark Streit (36 points) à ce tableau d’honneur.

Parlant de Giroux, il a été observé à discuter avec le sympathique adjoint Ian Laperrière à plusieurs occasions durant l’entraînement du groupe. Le Franco-Ontarien, qui n’a pas marqué depuis cinq matchs, s’est montré discret sur la teneur de ces discussions.

« On jase souvent ensemble et on se dit plus de niaiseries que d’autres choses », a mentionné l’athlète qui a célébré son 27e anniversaire le 12 janvier.