Le meilleur marqueur de la LNH à la pause du match des étoiles n'a jamais obtenu plus de 70 points dans une saison.

L'ascension de l'ailier gauche des Flyers de Philadelphie Jakub Voracek devant des joueurs étoiles tels que Sidney Crosby et Tyler Seguin au classement des marqueurs est l'une des grandes surprises de la première moitié de saison dans le circuit Bettman.

En voie d'amasser 95 points à sa sixième campagne dans la ligue, Voracek admet lui-même être surpris des résultats obtenus jusqu'ici.

« Je vous mentirais si je disais que je prévoyais être en tête des marqueurs en janvier, a reconnu Voracek, qui préfère se faire appeler Jake. J'ai vraiment travaillé fort pour y parvenir. Mais ça ne veut pas dire que j'étais au sommet de ma forme pendant 45 matchs et que maintenant je vais ralentir. Je dois simplement continuer de travailler fort et essayer de poursuivre ma progression. »

On ignore cependant jusqu'à quel point Voracek pourra encore améliorer ses performances. Il a établi un sommet personnel l'an dernier avec 62 points, et en compte déjà 56 en 48 matchs jusqu'ici cette saison, avec 17 filets et 39 mentions d'aide.

Une partie de sa production offensive est attribuable au joueur étoile Claude Giroux, qui évolue sur son trio depuis maintenant plus de deux saisons. Giroux est à égalité au troisième rang des marqueurs du circuit.

« 'G' » est un joueur intelligent. Il synchronise parfaitement ses passes, et si on tient compte de la vitesse de Jake et de sa façon de se diriger au filet adverse - il peut également passer la rondelle - il faut admettre qu'ils sont efficaces dans chaque facette du jeu, a commenté l'attaquant des Flyers Vincent Lecavalier, qui avait lui-même contribué à la conquête du trophée Art Ross de Martin St-Louis à l'époque du Lightning de Tampa Bay en 2004. Ils sont exceptionnels; Jake transporte le disque au filet, et 'G' a toute une vision du jeu. Je crois qu'ils ont une belle chimie ensemble."

Voracek et Giroux n'ont pas dérougi, en dépit d'une impressionnante rotation sur le flanc gauche : Brayden Schenn, Matt Read, Michael Raffl et Wayne Simmonds. Le manque de profondeur en attaque, ainsi qu'une défensive poreuse, ont cependant repoussé les Flyers loin de la course aux séries éliminatoires dans l'Est.

Mais ce n'est pas Voracek le responsable. L'ex-ailier des Blue Jackets, qui a fait partie de la transaction qui avait envoyé Jeff Carter à Columbus, savoure ses présents succès.

« Je crois que c'est l'expérience, a-t-il confié. Je suis plus patient avec la rondelle dans les espaces restreints et en avantage numérique. Chaque saison, j'ai l'impression de gagner de l'expérience, en jouant tous ces matchs, et de parfois trouver de nouvelles solutions aux situations qui se présentent sur la patinoire. C'est ça qu'il faut: de l'expérience, une éthique de travail, de bons coéquipiers et de bons partenaires de trio. C'est tout. »