À l’image de son vis-à-vis du Lightning, Jared Bednar a donné congé d’entraînement à ses joueurs jeudi.

 

Très satisfait de la première rencontre, l’entraîneur-chef de l’Avalanche poussera ses joueurs à revenir avec le même genre de performance et en respectant un plan de match très similaire samedi. Un plan de match en partie élaboré à la lumière des informations obtenues en épiant le travail des Maple Leafs et des Rangers face au Lightning plus tôt en séries.

 

« Toronto et New York ont eu du succès contre Tampa en maintenant un niveau élevé de rapidité et d’intensité sur la patinoire. En se portant beaucoup à l’attaque. En décochant beaucoup de tirs. Nous affichons le même genre de style dynamique que celui des Leafs.

 

« Inversement, les Leafs – ils menaient 3-2 dans la série avant de la perdre en sept matchs –  et les Rangers – ils menaient 2-0 dans la série avant d’encaisser quatre revers de suite – ont commencé à connaître des ennuis quand ils ont laissé le Lightning prendre le contrôle des parties. Le Lightning compte sur des joueurs de talent, mais on a remarqué qu’ils sont à leur mieux lorsqu’ils disputent des matchs plus serrés. Nous avons donc tout intérêt à maintenir le même rythme qui nous a permis de donner le ton en début de match hier (mercredi) », que Bednar a expliqué.

 

On doit donc s’attendre à ce que l’Avalanche maximise la pression appliquée sur le Lightning lors du deuxième match.

 

Une pression qui viendra de tous les joueurs, à commencer par Nathan MacKinnon qui a encore donné le ton mercredi et qui devrait le donner à nouveau samedi. Surtout que Jared Bednar a déjà dévoilé son intention de maintenir la même gestion de son joueur vedette.

 

Une gestion généreuse – 24 présences totalisant 22 min 6 s – que l’entraîneur-chef de l’Avalanche n’a pas la moindre intention de modifier simplement pour soustraire Nathan MacKinnon des confrontations dictées par le Lightning.

 

« Vous connaissez « Nate » : il ne reculera jamais devant un défi. Et comme Jon (Cooper) sera en mesure d’obtenir les confrontations qu’il préfère une fois que la série se poursuivra à Tampa, nous avons avantage de garder Nathan sur la glace peu importe l’adversaire, car il n’est pas dans l’intérêt de l’équipe de réduire le rythme de notre jeu simplement pour gérer des confrontations », a expliqué l’entraîneur-chef de l’Avalanche.

 

Maturité salutaire

 

Bednar peut se permettre d’utiliser MacKinnon à profusion en raison de son grand talent, bien sûr, mais aussi parce que la maturité acquise au fil des années lui permet de mieux comprendre et de mieux composer avec les stratégies défensives mises de l’avant pour le ralentir.

 

« Nathan est le fer de lance de notre attaque. C’est acquis. Il donne le ton et les autres suivent. En même temps, il comprend que les succès de notre équipe ne reposent plus uniquement sur lui. Il est donc devenu un joueur plus complet. En plus de donner le ton à l’attaque, il est aujourd’hui en mesure de relever de très gros défis en défensive lorsque vient le temps d’être confronté aux meilleurs éléments de l’équipe adverse », a ajouté Jared Bednar.

 

Lors de la grande journée médiatique de mardi, Nathan MacKinnon a balayé du revers de la main toutes les prétentions des journalistes selon lesquelles il avait besoin d’une coupe Stanley pour assurer sa place dans l’histoire de l’Avalanche et celle de la LNH. Son coach ne croit pas lui non plus que son joueur vedette ait besoin de soulever la coupe Stanley pour obtenir sa place parmi les meilleurs joueurs actuels ou de l’histoire.

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« Comme joueur ou comme entraîneur, c’est clair que tu veux être un champion; que tu veux soulever la coupe Stanley. C’est ce qui nous motive depuis qu’on joue au hockey. Quand tu regardes tout ce que Nathan accomplit sur la patinoire, il a déjà une place parmi les meilleurs. »

 

Jared Bednar ne l’a pas dit. Mais ça ne nous empêche d’écrire qu’au-delà tout ce qu’il fait déjà de bien et de très bien, Nathan MacKinnon n’est plus qu’à trois victoires de soulever une coupe Stanley qui l’assurerait de garder sa place au sein de l’élite pour toujours.

 

Tirer à profusion sur Vasilevskiy

 

Nathan MacKinnon et les joueurs de l’Avalanche ont comme mission de mitrailler le filet du Lightning. Parole de Jared Bednar, ils continueront à tirer le plus souvent possible une fois en zone ennemie, et ce même si plusieurs (25) des 69 décochés, mercredi soir, ont été bloqués en défensive.

 

« Je ne me préoccupe pas du fait que leurs joueurs ont été en mesure de bloquer autant de tirs. Peut-être que nous aurions intérêt à tirer plus vite pour donner moins de temps à leurs attaquants et défenseurs de bloquer les lignes de tirs. Mais ce qui compte surtout à mes yeux, c’est notre manière de réagir après qu’un tir soit bloqué. Quand vous regardez les buts que nous avons marqués lors du premier match, dont celui de la victoire en prolongation, ils sont venus après que nous ayons repris le contrôle de la rondelle après un tir bloqué en défensive. »

 

L’Avalanche a intérêt à continuer à mitrailler Vasilevskiy. Car si la tendance se maintient, le gardien du Lightning sera bien plus difficile à déjouer lors des prochains matchs qu’il ne l’a été mercredi. Particulièrement en première période alors qu’il a accordé trois buts – sur 15 tirs – pour la première fois en 99 matchs éliminatoires disputés en carrière.

 

Dans les quatre premiers matchs qu’il a disputés depuis le début des séries, Vasilevskiy a signé une victoire seulement. Il a maintenu une généreuse moyenne de 3,99 buts alloués par partie et une efficacité de seulement 88,4 %.

 

Dans les 14 autres rencontres, le gardien du Lightning a fait honneur à sa réputation de meilleur portier au monde avec une fiche de 11 gains et trois revers, une moyenne anémique de 1,9 but accordé par match et une efficacité sensationnelle de 93,9 %.