Les réactions au sujet du refus du contrat d'Ilya Kovalchuk continuent d'affluer et Bruno Gervais, adjoint au représentant des joueurs chez les Islanders de New York, admet que la décision de la LNH n'est pas si surprenante.

«Bien sûr, c'est un sujet intéressant parce qu'un contrat de 17 saisons c'est assez impressionnant et il y a plusieurs angles à ce dossier. Je comprends un peu la décision de la LNH», avoue-t-il.

Le contrat offert par les Devils du New Jersey comportait un aspect inusité alors que le salaire annuel de Kovalchuk aurait atteint un sommet 11,5 millions pendant cinq saisons avant de chuter à 550 000$ pour les cinq dernières saisons de l'entente.

«Un tel contrat, c'est bon pour un joueur, mais on a vu que c'était un peu extrémiste avec le plus haut salaire autorisé et le plus bas dans la même entente», note-t-il en rappelant que son coéquipier Rick DiPietro avait signé contrat de 15 saisons au salaire annuel identique de 4,5 millions.

Gervais, qui appuie d'ailleurs DiPietro comme représentant des joueurs chez les Islanders, croit que cette particularité risque d'être un sujet de discussion entre les joueurs et les dirigeants de la LNH.

«Je pense que ce sera l'une des choses à négocier dans la prochaine négociation.»

L'athlète de 25 ans, qui écoule la dernière année de son contrat, n'a pas été sous le choc lorsque le verdict est tombé.

«On regardait le dossier aller du coin de l'œil et on n'est pas surpris de la décision de la Ligue. Il faudra renégocier et trouver un terrain d'entente pour que tout le monde soit sur la même page. Dans le fond, on veut quelque chose d'équitable pour les joueurs et les propriétaires», soutient Gervais.

Le défenseur droitier est cependant déçu parce que ce contrat représentait une excellente nouvelle.

«Un contrat à long terme avec un joueur de la trempe de Kovalchuk, c'est bon pour le hockey là-bas ainsi que pour les partisans. Ça permet de bâtir une équipe autour d'un talent comme le sien et il attirera les foules.»

Gervais cite en exemple les Blackhawks de Chicago qui ont retenu à long terme les services de Jonathan Toews et Patrick Kane.

«Parfois c'est dommage parce que les joueurs changent souvent d'équipe. Mais c'est le fun pour les amateurs de voir une organisation comme Chicago qui ont mis Toews ou Kane, des joueurs dominants, sous contrat pour plusieurs saisons.»

«Les longs contrats c'est une bonne chose, mais il faudra peut-être négocier sur la répartition des salaires parce que ça peut devenir une façon de contourner le plafond salarial», conclut Gervais avec franchise.