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Mark Borowiecki roule sa bosse dans la LNH depuis une dizaine d'années. Le défenseur a réussi à faire sa place et il est millionnaire, mais il n'est pas à l'abri des troubles de santé mentale.

« Les gens me voient comme un athlète professionnel, un dur, édenté avec le nez courbé et des cicatrices, qui se bat et qui frappe. Ils croient que je suis au-dessus de tout. Mais je n'ai pas honte de dire que j'ai eu des problèmes. J'ai pleuré dans des chambres d'hôtel et je sais que d'autres se sentent comme ça. »

Les athlètes vivent la même chose que monsieur-madame tout le monde. Stress de toutes natures, anxiété de performance pour garder un poste… C'est ce que Borowiecki a vécu en début de carrière avant un camp des Sénateurs d'Ottawa.

« Ces pensées noires m'ont accompagné tout l'été. Je me réveillais au milieu de la nuit avec toute cette énergie négative. J'allais m'entraîner à 2, 3 ou 4 heures du matin, car c'était ma seule échappatoire pour gérer mon agressivité. »

Les Sénateurs ont aidé leur joueur du mieux qu'ils ont pu.

« J'ai eu recours à de la médication et je pensais que mes problèmes étaient réglés. »

Mais ce qu'il identifie comme des crises de panique sont réapparues avant la saison 2020-2021, en pleine pandémie, lorsqu'il s'est joint à sa nouvelle équipe, les Predators de Nashville.

« Nous venions de déménager dans une nouvelle ville avec un bébé de 8 mois. J'ai eu la COVID avec ma conjointe. L'équipe n'a pas connu un bon début de saison et je n'avais pas les outils pour gérer cette situation. »

Lors d'un match contre le Lightning en janvier 2021, Borowiecki a perdu le contrôle de ses émotions.

« J'avais besoin de me battre et j'ai fini par trouver Patrick Maroon, que j'ai frappé alors qu'il était au sol. Ce n'est pas dans mes habitudes. Avec cette énergie négative, je savais que j'avais besoin d'aide. »

À l'aide d'un nouveau suivi psychologique, il a découvert qu'il souffrait d'un trouble obsessionnel compulsif. Âgé de 32 ans, il a enfin eu recours au traitement approprié.

« J'ai vécu tellement de mauvais moments que j'apprécie lorsque je vais bien. Mais comme tout le monde, il y a des bonnes et de moins bonnes journées. Sauf que ma vision des choses a changé. Mon jeu sur la patinoire ne définit pas ma valeur en tant qu'être humain, père et mari. Ironiquement, cette révélation a fait de moi un meilleur joueur. La route a été longue et je suis heureux d'être là où je me trouve. »

Le père de famille a un conseil pour les gens qui vivent des épreuves.

« N'aie pas peur de demander de l'aide. »