ANAHEIM - Todd Bertuzzi semble finalement bien dans sa peau.

Disparue l'insolence, tout comme l'arrogance et une tendance à broyer du noir. L'homme semble heureux d'avoir pu saisir la bouée de sauvetage que lui ont lancée les Red Wings de Detroit.

"Je suis très fortuné de me retrouver dans la position où je suis, a dit lundi le joueur à la poursuite de la coupe Stanley. Et dans ce cas-là, il faut s'assurer d'en retirer tous les avantages et d'apprécier le moment, car on ne sait jamais quand cette chance va se représenter."

Bertuzzi et les Red Wings sont présentement à Anaheim, où sera présenté mardi le troisième match de la série finale de l'Ouest à égalité 1-1.

La saison de Bertuzzi a ressemblé à un film de catastrophe. Echangé de Vancouver aux Panthers de la Floride en retour de Roberto Luongo à la dernière année d'un contrat qui lui a rapporté 5,27 millions $, Bertuzzi n'a pris part qu'à sept matchs avant de tomber au combat en raison d'une blessure au dos et n'a presque plus joué de la saison.

Les Red Wings ont pris une chance en faisant son acquisition à la date limite des échanges.

Une différence avec sa nouvelle équipe est que Bertuzzi semble satisfait de faire partie d'un ensemble. A ses belles années à Vancouver, le gros ailier était un centre d'intérêt. Mais au sein des Red Wings, une équipe talentueuse avec une longue tradition, il a su accepter un rôle de soutien.

En 12 matchs depuis le début des séries, il n'a qu'un but à sa fiche, et trois mentions d'aide.

Et plutôt qu'être le gros ailier qui contribue à l'attaque, il met ses 242 livres au profit d'un trio à caractère plus défensif..

"Je ne vais pas vous mentir, ce n'est pas un rôle que j'apprécie, convient-il. Mais si vous voulez faire partie de cette équipe, il faut accepter son rôle. C'est ce qu'il faut pour gagner des championnats. Il faut laisser son ego de côté."

L'entraîneur Mike Babcock a loué Bertuzzi pour s'être si bien adapté.

"Bert, pour moi, est rien de moins qu'un joueur avec de la classe avec lequel il est agréable de travailler, un joueur très facile à diriger."

Les unités spéciales

De leur côté, les Ducks parlaient d'améliorer leurs unités spéciales. Ils n'ont aucun but en 12 avantages numériques contre les Red Wings et ont même concédé un but avec un joueur en plus, en plus d'avoir accordé quatre buts en 11 avantages numériques des Red Wings.

"Je ne pense pas que nous souhaitons continuer à perdre la bataille des unités spéciales dans cette série", a reconnu l'entraîneur Randy Carlyle.