Bien plus qu’un rendez-vous avec l’histoire
LNH mardi, 14 juin 2022. 23:11 samedi, 14 déc. 2024. 01:25DENVER - L’Avalanche du Colorado et le Lightning de Tampa ont bien plus qu’un rendez-vous en grande finale de la coupe Stanley. Ils ont un rendez-vous avec l’histoire.
Les « Bolts » forment la première équipe depuis les Oilers d’Edmonton – de 1982-1983 à 1984-1985 – à accéder à la grande finale trois années de suite. S’ils signent quatre victoires aux dépens de l’Avalanche, ils deviendront les premiers à soulever la coupe Stanley trois saisons consécutives depuis les quatre conquêtes d’affilée des Islanders de New York de Mike Bossy de 1980 à 1983.
« Ils veulent établir une forme de dynastie et nous avons bien l’intention de les empêcher d’y arriver », a lancé avec confiance Cale Makar.
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Avec ses coéquipiers de l’Avalanche, le jeune défenseur a d’ailleurs l’intention de faire bien plus que priver le Lightning de se hisser au sein des plus grands clubs de l’histoire de la LNH.
« Cette finale pourrait nous permettre d’amorcer une séquence toute spéciale », a ajouté Makar qui occupe le premier rang des marqueurs de son équipe avec ses cinq buts et 22 points récoltés en 14 matchs seulement.
C’est un point de moins que le défenseur Adam Fox des Rangers qui a disputé six matchs de plus. Un point de moins que le meilleur marqueur du Lightning, Nikita Kucherov, qui a disputé trois matchs de plus.
« Cale est le meilleur défenseur au monde », a d’ailleurs clamé haut et fort Nathan MacKinnon dans le cadre de la journée médiatique au cours de laquelle les dirigeants et les joueurs des deux équipes ont défilé devant les journalistes mardi à Denver.
Pas de Cendrillon, juste les meilleurs
Ils auront maintenant l’occasion de passer aux actes mercredi soir – 20 h heure de l’Est – dans le cadre du premier match de cette finale très relevée. Une première finale opposant les deux meilleures équipes de la Ligue depuis les duels entre les Penguins et les Red Wings en 2008 – victoire de Detroit et 2009 – victoire de Pittsburgh.
« Pour être considérés les meilleurs, tu dois battre les meilleurs et Tampa forme la meillleure équipe de la Ligue depuis des années », a répété plusieurs fois le capitaine de l’Avalanche Gabriel Landeskog.
Son compagnon de trio est allé plus loin encore dans sa manière d’aborder le défi qui se dresse devant lui et ses coéquipiers de l’Avalanche : « Je suis heureux qu’il n’y ait pas de club Cendrillon en grande finale alors que les deux meilleures équipes de la Ligue se retrouvent face à face », a indiqué celui qui a eu le dessus sur Connor McDavid en finale de l’Ouest.
MacKinnon aura-t-il maintenant le dessus sur Nikita Kucherov et Steven Stamkos? Aura-t-il l’occasion d’ancrer sa place dans l’histoire avec une première conquête de la coupe Stanley?
« Je me contente d’avoir du plaisir quand je suis sur la glace », a lancé MacKinnon en répliquant aux journalistes qu’il ne se préoccupait pas le moins du monde de la place qu’ils lui réservaient dans l’histoire.
Je veux bien croire MacKinnon sur parole. Mais à voir le sérieux qu’il affiche depuis le premier match de la première série – contre Nashville – que lui et ses coéquipiers ont balayée en quatre petites parties, de voir le sérieux qu’il affiche chaque fois qu’il se présente en point de presse entre les matchs, après une victoire et plus encore après un revers, il est clair que MacKinnon est en mission.
« C’est un joueur spécial, a lancé son grand patron Joe Sakic. Il est capable de faire lever de ton siège n’importe quand dans un match. Il n’est pas seulement rapide, il a une explosion dans sa rapidité qui le place dans une classe à part dans la Ligue. C’est un joueur qui peut changer le cours d’une partie lors d’une seule présence », a ajouté le directeur général de l’Avalanche en donnant le crédit qui revenait à son ancien coéquipier et ancien entraîneur-chef Patrick Roy qui avait joué un rôle de premier plan dans la sélection de MacKinnon au tout premier rang du repêchage de 2013.
« Nathan adore relever le défi d’être celui vers qui on se tourne quand on a besoin d’un gros jeu, a renchéri Gabriel Landeskog. Les 18 000 partisans retiennent leur souffle quand il se met en marche, car ils sentent que quelque chose va se passer », a conclu le capitaine de l’Avalanche.
Souvenirs de 2001
Vingt et une saisons après la dernière conquête de la coupe Stanley de l’Avalanche, la deuxième de Joe Sakic qui avait permis à Raymond Bourque de soulever le précieux trophée en premier pour auréoler sa grande carrière, le directeur général a dressé des comparaisons entre les deux équipes.
« Nous étions très solides à l’attaque et nous le sommes toujours. Nous étions très fort à la ligne bleue et je crois que nous comptons, cette année, sur le meilleur groupe de défenseurs depuis 2001. Nous avons ajouté du poids et de la robustesse à la ligne bleue avec l’acquisition de Josh Manson. Nous avons ajouté de la profondeur à l’attaque avec l’acquisition d’Artturi Lehkonen. Nous avions besoin de solidifier notre club pour maximiser nos chances en séries. Nous l’avons fait et nous voici de retour en grande finale », a mentionné Sakic.
S’il s’est bien gardé de dresser des comparaisons entre ses gardiens d’aujourd’hui – Darcy Kuemper et Pavel Francouz – et son gardien de l’époque, Patrick Roy, qui a contribué aux deux conquêtes de l’Avalanche, Sakic a affiché une confiance à l’endroit de ses gardiens d’aujourd’hui bien qu’ils n’aient pas la réputation de Roy, voire de leur adversaire en grande finale Andrei Vasilevskiy.
« Patrick est à mes yeux le meilleur gardien de l’histoire » a commencé Sakic lorsque je lui ai demandé de parler de la situation de ses gardiens à l’aube de la finale.
« Ce n’est pas parce qu’il est le meilleur gardien de l’histoire et qu’il représentait une source de confiance très solide pour nous que nous prenions des chances à l’attaque. Nous jouions aussi du hockey solide en défense devant lui. Nos joueurs le feront encore cette année devant nos gardiens, comme ils l’ont d’ailleurs fait depuis le début des séries. J’ai confiance en nos deux gardiens, et tous nos joueurs ont confiance en eux. Darcy (Kuemper) a reçu le feu vert et Pavel (Francouz) a démontré qu’il est en mesure de faire le travail lui aussi. D’ailleurs, nos gardiens affichent tous les deux six victoires depuis le début des séries », a commenté Sakic, qui trouve plus difficile d’attendre le début de la finale comme directeur général que comme joueur.
« Comme DG tu es limité à un rôle d’observateur. Comme joueur, j’adorais la préparation avant ces grandes parties. Je suis nerveux, mais en même temps je suis très heureux pour nos joueurs, car je sais ce qu’ils vivent présentement. »
Pendant que je jouais du coude avec les autres journalistes entassés devant Darcy Kuemper, le gardien de l’Avalanche s’est simplement dit prêt à reprendre sa place. Il faudra attendre la fin de l’entraînement matinal de l’Avalanche avant de voir si lui ou Pavel Francouz sortira le premier de la patinoire. Une indication normalement très fiable sur l’identité du gardien partant.
« Je peux simplement dire que j’étais vraiment secoué d’avoir à déclarer forfait en finale de l’Ouest. C’était loin d’être évident. Mais Pavel m’a permis de composer avec la situation en disputant des matchs solides comme il l’a fait », a conclu Kuemper qui a retraité au banc au cours du premier match contre les Oilers en troisième ronde.
Il a aussi dû déclarer forfait en première ronde après avoir été atteint à un œil par la lame du bâton de Ryan Johansen qui s’était glissée dans l’une des ouvertures de son masque.
Peu importe qui de Kuemper ou Francouz affrontera les tirs du Lightning dans le cadre du premier match, c’est bien sûr Vasilevskiy qui se dressera devant ceux de l’Avalanche.