MONTRÉAL - Daniel Brière ne perd pas le sommeil avec les rumeurs de rachat de contrat, à la fin de la saison, qui circulent dans l'entourage des Flyers de Philadelphie. Le vétéran ailier droit dit qu'il les aborde comme s'il s'agissait de rumeurs d'échange.

« Malheureusement, la situation n'est pas de mon ressort, a-t-il affirmé, lundi, avant d'affronter le Canadien. Quand bien même je me morfondais 24 heures sur 24, ça ne servirait à rien. La seule chose à faire, c'est de me concentrer sur mon rendement. Il me reste sept matchs à jouer et je veux terminer sur une note positive. Mon objectif est de rester à Philadelphie. »

Brière aura deux autres années de contrat à écouler, après cette saison écourtée, à l'entente de 52 millions $ pour huit ans, qu'il a paraphée avant la saison 2007-08. Dans les faits, même si le montant comptabilisé pour le plafond salarial sera de 6,5 millions $ US, Brière touchera 3 et de 2 millions $, respectivement, en 2013-14 et en 2014-15.

« On me demande si je suis frustré parce que les équipes peuvent racheter des contrats, a-t-il confié. Je ne peux pas l'être, ça fait partie du jeu. Ç'a été négocié entre les propriétaires et les joueurs.

« J'ai connu de belles années grâce au hockey. J'ai été récompensé financièrement comme je ne l'aurais jamais imaginé. Je ne suis pas en position de me plaindre. Si ça arrive (un rachat), ça arrivera. Mais vous ne m'entendrez pas me plaindre », a-t-il résumé.

Cela dit, Brière termine une saison décevante, à l'image de celle des Flyers qui sont à toutes fins utiles écartés de la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires.

Victime d'une commotion cérébrale, l'ailier âgé de 35 ans ne livrait que son 28e match lundi. Il n'avait à sa fiche que cinq buts et huit passes pour 13 points, en plus de montrer un différentiel de moins-13 en défense.

« C'est une saison frustrante, mais pas la pire de ma carrière. Mes premières saisons dans la Ligue nationale, quand on me retournait souvent dans les rangs mineurs et que je ne savais pas ce qui me pendait au bout du nez, ont été plus difficiles.

« Je ne suis pas content de ma saison, c'est certain, a-t-il repris. Mais je ne peux rien y faire et je vais de l'avant. »

Les Flyers vont de l'avant également, en se disant qu'ils possèdent les atouts afin de redresser rapidement la situation.

« Aucun doute que c'est une équipe qui peut se replacer dès la saison prochaine, a avancé Brière, en réitérant sa confiance à l'endroit de l'entraîneur Peter Laviolette. Nous avons connu un mauvais début de saison et nous n'avons jamais pu reprendre le dessus. Nous devions jouer du hockey de rattrapage, pas uniquement dans nos matchs mais au classement. Tout ça a fait boule de neige, et nous avons par la suite été affectés par la perte de plusieurs joueurs, blessés.

« Quand on y regarde de près, l'avenir des Flyers est très rose, surtout à l'attaque, avec tous les jeunes qu'ils ont: les Sean Couturier, Brayden Schenn, Jacub Voracek, Wayne Simmonds et Matt Read. »

Reste à savoir si Brière fera toujours partie des plans d'avenir de l'organisation, après cette saison. En attendant, il ne dirait pas non à une éventuelle invitation de l'équipe canadienne à participer au prochain Championnat du monde.

« Je ne m'attends pas de recevoir un coup de fil parce que j'ai peu joué cette saison, mais j'accepterais si on me contactait, a indiqué le Gatinois. J'ai déjà pris part au Championnat mondial deux fois, en 2002 et en 2003, et le Canada avait gagné l'or les deux fois. »