« À l'âge où je suis rendu et avec tout ce que j'ai vécu, j'apprécie avoir une autre chance. »

Martin Brodeur a 40 ans et voilà qu'il pourrait ajouter un autre point d'exclamation à sa carrière incroyable en participant à une cinquième finale de la coupe Stanley.

Qu'on le veuille ou non, les papillons sont nombreux et il est évident que plus l'heure du match approchera, plus la tension sera grande. Et justement, il doit s'assurer d'éviter les distractions.

« C'est déjà commencé. C'est ça la beauté vivre ces choses-là avec ta famille et tes amis. C'est important. Il faut que tu prennes quand même du temps pour toi-même afin de te préparer. Tout le monde est tellement content d'être ici. Sans être surpris, on apprécie l'opportunité qu'on a. »

Dans cette série, on ramène les fantômes de 1994 alors que les Devils menaient la série 3-2 face aux Rangers avant de la perdre lors d'un septième et ultime match. Dix-huit ans plus tard, Brodeur est le seul membre des deux équipes à jouer encore. Il ne croit toutefois pas que les plus jeunes aient besoin de conseils pour s'assurer de ne pas répéter les erreurs du passé.

« Ce n'est pas nécessaire. Nos entraîneurs nous préparent vraiment à chaque match. Il faut que tu laisses les gens vivent leurs propres expériences. On va travailler fort, fort, fort. Et après 60 minutes, on va voir où est-ce qu'on est rendu. C'est l'attitude à avoir. On ne changera pas parce qu'on est à une victoire d'accéder à la finale de la coupe Stanley. »

S'il roule sa bosse dans la LNH depuis longtemps déjà, Brodeur est cependant très loin de ressembler à un gardien en fin de carrière. Depuis qu'il a eu 40 ans le 6 mai dernier, le portier a une fiche de cinq victoires, deux revers, une moyenne de buts alloués de 1,75 et un pourcentage d'arrêts de .926.

*D'après un reportage de Renaud Lavoie