À 40 ans, le gardien étoile Martin Brodeur vit son troisième lock-out dans la LNH et il est déçu de l'inertie dans les négociations en plus de craindre que certains amateurs boudent le hockey à la conclusion du conflit.

« C'est certain que je crains cela. Au début du conflit, les gens me parlaient beaucoup de notre situation, mais on dirait que c'est quasiment devenu normal qu'il n'y ait pas de hockey dernièrement. Ce n'est pas un bon signe… », a admis Brodeur en entrevue à l'émission Hockey 360 de RDS.

Même si les Devils ont atteint la finale de la coupe Stanley, Brodeur sait pertinemment que les amateurs ne peuvent pas être tenus pour acquis au New Jersey.

« Je crois que les partisans les plus fervents reviendront sans problème, mais ce sont les partisans occasionnels que nous pourrions perdre. Dans certains marchés, on a besoin de ces amateurs et je pense notamment à notre équipe au New Jersey. On se fie beaucoup à la fin des autres sports pour attirer des spectateurs.

« Par exemple, les Séries mondiales viennent de prendre fin et souvent des fans de baseball vont se tourner vers le hockey. Mais, présentement, on se retrouve dans l'ombre et ces amateurs ne pensent pas trop à nous. La Ligue nationale devra composer avec cela quand on recommencera à jouer », a ajouté le sympathique gardien qui se remet d'une légère fracture à un doigt.

À ses yeux, le plus désolant demeure que le contexte actuel ne nécessitait pas un conflit qui s'éternise pour trouver une entente convenable pour les deux clans.

Chose certaine, Brodeur n'est pas surpris par l'attitude du commissaire Gary Bettman et des dirigeants de la LNH.

« Ils ont plutôt la même attitude chaque fois. C'est le troisième lock-out que je vis et ils ont toujours agi ainsi. Gary Bettman essaie de coincer les joueurs le plus possible pour essayer d'imposer son système », a raconté le gardien aux nombreux records.

De plus en plus, Brodeur songe à traverser l'Atlantique pour se délier les jambes dans un niveau compétitif en Europe. Selon ESPN, il a toutefois spécifié à son agent Pat Brisson qu'il ne voulait pas voler l'emploi d'un autre gardien.