Les Islanders, les Penguins et les surprenants Hurricanes de la Caroline surfent sur des séquences gagnantes qui brassent le classement dans l’Est.

Pas assez pour venir ennuyer le Lightning de Tampa Bay qui est toujours bien seul au sommet de la pyramide, mais assez pour ennuyer les équipes qui se croyaient bien campées devant et les autres qui croyaient avoir une chance de les rejoindre.

Je pense ici au Canadien qui est maintenant devancé par les Islanders et commence à sentir le souffle des Canes qui s’ajoute à celui des Sabres. Deux clubs contre lesquels le Tricolore devra sans doute se battre jusqu’à la toute fin de la course aux séries.

Dans l’Ouest, ça se corse aussi au sommet.

Les Flames maintiennent un rythme offensif qui fait largement contrepoids à l’incertitude devant le filet, mais ils sont menacés sur tous les fronts par les Sharks qui ont trouvé leur rythme, les Jets qui sont toujours aussi puissants, les Golden Knights qui jouent enfin comme l’an dernier et les Predators qui sont maintenant en santé.

Une fois leur synchronisme retrouvé, les Preds prouveront d’ailleurs au cours des prochaines semaines, du moins je l’espère, que j’avais raison de prétendre en début de saison qu’ils formaient la meilleure équipe de la LNH et peut-être la seule capable de vraiment embêter le Lightning dans une série quatre de sept.

On amorce cette semaine le mini sprint qui mènera à la pause du match des Étoiles. Il sera intéressant de voir si les clubs qui surprennent s’essouffleront et ceux qui s’enlisent trouveront un second souffle sans lequel ils pourraient se sortir de la course dès maintenant.

1-  Tampa Bay (35-9-2) stable

Encaisser un revers de 5-1 aux mains des Islanders de New York à qui ils ont offert trois buts dans les cinq premières minutes de jeu susciterait un brin d’inquiétude dans plusieurs vestiaires de la LNH.  Pas dans celui du Lightning qui repose sur une confiance solide associée à ses 18 victoires (18-2-1) à ses 21 derniers matchs.

2-  Washington (27-12-5) hausse de 1

Comme tout le monde, je vois bien que les Caps sont devancés par plusieurs clubs de l’Ouest au classement général. Je vois aussi que leur fiche de 19-5-2 contre des rivaux de l’Est – 16-2-0 lors des 18 derniers matchs – mousse leur récolte de points. Mais Washington a des matchs en mains face aux meilleurs clubs de l’Ouest qu’il croisera à un rythme accéléré au cours des prochaines semaines. Je suis d’avis que les Caps confirmeront leur grande valeur lors de ces duels qui seront déterminants pour la suite des choses.

3- Winnipeg (29-14-2) hausse de 1

Pourquoi garder les Jets devant les Flames? Parce qu’ils ont deux matchs en mains; parce qu’ils maintiennent leur rythme en dépit les absences de joueurs importants comme Byfuglien, Ehlers et Myers; parce que Blake Wheeler est aussi bon que les meilleurs attaquants de la LNH comme le confirment ses six buts et 33 points à ses 24 derniers matchs, parce que je préfère les gardiens des Jets à ceux des Flames et parce que je crois que Paul Maurice est un plus solide entraîneur-chef que son vis-à-vis des Flames Bill Peters.

4- Calgary (30-13-4) hausse de 1

Bien que je préfère les Jets aux Flames, ces derniers sont vraiment renversants cette saison. Surtout en attaque. Deuxième plus gros fabricant de buts (173) derrière Tampa Bay (186), les Flames dominent la LNH avec 72 buts en troisième période. Une production qui leur a permis de réaliser plusieurs remontées victorieuses au dernier tiers. Johnny Gaudreau mène le bal avec ses 69 points (27 buts) et il donne le ton avec sa séquence actuelle de huit matchs de suite avec au moins un point (8 buts, 10 passes), Mark Giordano est mon candidat numéro un dans la course au trophée Norris et le leadership de ces deux joueurs très bien entourés ont permis aux Flames de gagner leurs cinq derniers matchs et huit (8-1-1) de leurs 10 derniers. Mais au-delà tous ces chiffres glorieux, je garde une petite gêne à leur endroit.

5-  Pittsburgh (25-14-6) hausse de 3

Si j’affiche candidement mes préjugés défavorables à l’endroit des Flames, j’en fais de même avec mes préjugés favorables à l’endroit des Penguins. Leur revers de 5-2 à Los Angeles samedi est loin d’aider ma cause, j’en conviens, mais ce revers a freiné une séquence de six de suite sur la route et la bande à Crosby revendique quand même 10 victoires à ses 12 derniers matchs. En plus, et c’est très important, le gardien Matt Murray est enfin en santé et il a signé la victoire à ses neuf derniers départs. Ce n’est pas rien.

6-  San Jose (27-13-7) hausse de 1

Erik Karlsson – 41 points, 3 buts – a enfin décidé de mettre un peu de pression sur Brent Burns – 52 points, 9 buts – dans la course à la récolte de points chez les défenseurs de la LNH. Ces deux gars-là sont tellement bons et habiles surtout qu’ils pourraient prendre les deux premiers rangs des marqueurs des Sharks. Mais comme ils sont très bien entourés entre par les Couture, Pavelski, Meier, Kane et le bon vieux Joe Thornton qui disputera cette semaine son 1000e match dans l’uniforme des Sharks, cette équipe est là où on la voyait en début de saison : parmi les meilleures dans l’Ouest. Les Shark ont gagné leurs six derniers matchs et encaissé seulement deux défaites en temps réglementaire à leurs 17 dernières parties (13-2-2). L’attaque à cinq a donné sept buts à ses sept dernières parties et 24 lors des 29 dernières parties. C’est énorme. Comme si ce n’était pas assez, le gardien Martin Jones a signé des victoires à ses sept derniers départs.

7- Nashville (27-16-4) baisse de 1

Pekka Rinne et ses Predators ont été surpris 6-3 par les Hurricanes dimanche. Le gardien élite a été chassé de son filet dans le cadre de la première défaite en temps réglementaire des Preds à leurs huit dernières parties (5-1-2). Le retour de Filip Forsberg donnera des munitions à une attaque qui en manquait un brin ou deux pendant son absence. Nashville recule cette semaine, mais devrait remonter lentement mais sûrement au fil des prochaines semaines.

8- Toronto (28-14-2) baisse de 6

Les Leafs n’ont que deux victoires à leurs six derniers matchs (2-4-0) et huit à leurs 16 dernières parties (8-6-2). La perte du gardien Frederik Andersen a fait mal défensivement tout comme la timidité d’Auston Matthews qui n’a qu’un but à ses neuf derniers matchs après en avoir marqué neuf en 10 parties. Les Leafs ont beaucoup de munitions à l’attaque, j’en conviens, mais est-ce que je suis le seul à trouver que leur inconstance soulève des doutes quant à leurs chances de connaître du succès une fois en séries?

9-  Boston (26-15-4) stable

Leur grosse victoire de 3-2 à Toronto samedi combinée à leurs neuf gains lors des 12 derniers matchs (9-3-0) auraient dû les faire grimper de quelques rangs cette semaine. Les performances solides des rivaux qui les devancent les gardent en neuvième place, mais les Bruins pourraient bien devancer les Leafs avant longtemps. Mais bon! Il faudra d’abord éviter le piège du match de ce soir face au Canadien qui fait escale à Boston.

10- Las Vegas (28-16-4) stable

Les Golden Knights ont bel et bien retrouvé leur forme de l’an dernier. Leur attaque a repris de la vigueur comme elle l’a démontré en comblant des reculs de 0-2 et 1-3 lors du dernier match qui s’est soldé finalement par un gain de 4-3 aux dépens de Chicago. Avec une fiche de 9-1-2 lors des 12 derniers matchs, ils méritent eux aussi une petite poussée. Mais le fait qu’ils ont plus de matchs de disputés que tous leurs rivaux m’obligent à un brin de prudence. Cela dit, un calendrier moins rigoureux pourrait les aider en fin de compte.

11- Columbus (27-15-3) stable

Les Jackets ont traversé le dernier épisode de la saga Sergei Bobrovsky sans heurts. C’est tout à l’honneur du directeur général Jarmo Kekäläinen et surtout de son entraîneur-chef John Tortorella qui a affiché une bonhommie presque déconcertante dans toute cette affaire considérant qu’on l’a souvent vu perdre les pédales pour beaucoup moins… Columbus a 10 victoires à ses 13 derniers matchs, dont quatre obtenues en prolongation. Artemi Panarin est bien sûr le fer de lance de l’attaque des Jackets. Il affiche déjà quatre buts gagnants en prolongation et 16 points (8 buts) à ses 12 derniers matchs. Panarin n’est pas seul. Le Québécois Pierre-Luc Dubois connaît aussi des succès comme le confirment ses 13 points (3 buts) à ses 12 derniers matchs.

12- New York Islanders (25-15-4) hausse de 1

Les Islanders filent sur l’une des meilleures séquences de la LNH avec leurs 11 gains lors des 14 derniers matchs. Et comme leur dernière victime est le Lightning de Tampa, ceux qui ne prenaient pas encore les Islanders au sérieux devraient commencer à le faire. Le chiffre magique des Islanders est 3 : cette équipe a un dossier de 2-13-3 lorsqu’elle se contente de deux buts et moins, mais sa fiche grimpe à 23-2-1 lorsqu’elle marque au moins trois buts.

13- Colorado (20-17-8) baisse de 1

Rien ne va plus avec l’Avalanche comme on l’a vu samedi au Centre Bell où Carey Price et le Canadien ont blanchi le gros trio et le reste de l’équipe 3-0. Une petite victoire en 10 matchs (1-7-2) et cinq gains (5-11-4) lors des 20 dernières parties auraient dû les faire chuter davantage. Mais je crois encore aux chances des Avs qui complèteront un voyage de cinq matchs avec des escales à Toronto et Ottawa, ce soir et mercredi, avant de rentrer à Denver pour une séquence de cinq matchs à la maison. Une séquence dont il faudra grandement tirer profit.

14-  Montréal (24-17-5) stable

Le Canadien se maintient. Ce qui est bien. Mais comme l’a déclaré Brendan Gallagher la semaine dernière, il faudra coller des victoires pour passer à un autre niveau d’ici la fin du calendrier. Ce que certains de ses rivaux sont en train de faire d’ailleurs. Carey Price va très bien, Shea Weber stabilise la défensive et l’équipe. Il faut maintenant que les gros canons qui tonnaient en début de saison remettent de la poudre dans leurs canons.

15- Dallas (23-19-4) stable

Une défaite aux mains des Blues (3-1) lors du dernier match et les conséquences des déclarations percutantes du chef de la direction de l’équipe m’incitaient à recaler les Stars. À les faire passer au moins derrière la Caroline. Mais bon ! Ils demeurent un club solide qui compte sur des joueurs de premier plan à l’attaque, à la ligne bleue et devant le filet. En plus ils ont gagné cinq de leurs neuf derniers matchs (5-3-1) et disputeront leurs cinq prochains matchs à la maison.

16- Caroline (22-18-5) hausse de 4

Voici les Hurricanes qui arrivent de nulle part. Leurs sept victoires lors des huit derniers matchs (7-1-0) sont-elles le simple reflet d’un mirage ou d’une réalité qui devrait inquiéter le Canadien et ses partisans ? La réponse viendra au cours des prochaines semaines. Mais attention, avec un gardien qui surprend comme le fait Curtis McElhnney qui affiche 11 victoires en 17 matchs (11-5-1) une équipe est capable de reverser bien des défauts.

17-   Buffalo (23-16-6) baisse de 1

Jeff Skinner continue de marquer des buts comme le confirme son ascension au sein des marqueurs de 30 buts, mais les Sabres glissent toujours au classement en raison des défaites qui s’accumulent plus vite que les victoires comme en témoignent les huit revers (3-7-1) lors des 11 derniers matchs. Bonnes nouvelles, Jack Eichel est revenu au jeu et Jason Pominville vient de secouer sa guigne en marquant un premier but en 19 matchs. Ça ne peut pas nuire.

18-  Minnesota (22-19-3) baisse de 1

Le Wild s’est contenté de deux buts et moins dans neuf de leurs 13 derniers matchs. Il ne gagne pas assez souvent (8-12-1 à ses 21 derniers matchs) et encore moins souvent à la maison où il n’affiche qu’un gain à ses six derniers matchs (1-6-1). Des tendances qui n’augurent rien de bon au Minnesota.

19- Edmonton (21-21-3) baisse de 1

L’histoire se poursuit chez les Oilers : Connor McDavid fait tout ce qu’il peut pour guider son équipe à la victoire – 20 points, dont 8 buts, à ses 10 derniers matchs – mais en dépit ce rythme d’enfer ce n’est pas assez pour gagner. Après ses huit victoires en 10 matchs (8-1-1), Ken Hitchcock est-il déjà à court de solutions comme en témoignent les trois gains de son équipe lors des 12 dernières parties (3-9-0) ? Remarquez que la solution passe peut-être plus par un changement de DG que par un changement de coach.

20-  St.Louis (19-20-4) hausse de 2

Avec ses trois victoires à ses trois premiers départs dans la LNH, sa moyenne de 1,45 but alloué et son efficacité de 97,4 % lors des trois gains qu’il a signés, Jordan Binnington mérite une place parmi les trois étoiles de la dernière semaine dans la LNH. Les Blues ont gagné trois de leurs quatre derniers matchs. Ils ont aussi cinq gains à leurs six dernières parties sur la route. Une fiche encourageante quand on constate que cette équipe disputera 22 de ses 30 prochaines parties sur la route. Pis encore, les huit matchs disputés à St.Louis le seront sur des basses d’un à la fois avant de reprendre la route. Ça risque d’être difficile.

21- Arizona (20-22-3) hausse de 3

Les Coyotes se sont fait rosser 7-1 dimanche à Calgary, mais ce revers a mis fin à une séquence de trois gains consécutifs. Alex Galchenyuk connaît une bonne séquence avec 13 points (4 buts) à ses 10 derniers matchs.

22-  Anaheim (19-18-9) baisse de 2

Les Ducks ont sauvé un point à Winnipeg dimanche, mais ils ont perdu quand même. Ils ont perdu encore comme en témoigne la pire séquence de leur histoire, une séquence de 11 revers de suite (0-7-4). Les Ducks n’ont pas gagné depuis leur victoire aux dépens des Penguins le 17 décembre dernier. Oui ça fait longtemps.

23- Vancouver (21-21-5) stable

Petite semaine pour les Canucks avec deux matchs seulement. Leur victoire de dimanche aux dépens des Panthers a mis fin à une séquence de trois revers (0-2-1). Les Canucks sont là où ils devraient être.

24- Floride (17-19-8) baisse de 5

Après avoir démontré beaucoup trop de patience et de confiance à l’endroit des Panthers, je décroche cette semaine. Remarquez qu’avec six revers de suite (0-4-2) après la séquence encourageante (6-2-0) qui l’a précédée, les Panthers ne me donnent pas vraiment le choix. Oui, Nick Bjugstad est de retour après une absence de 16 matchs et Vincent Trochek reviendra un moment donné, mais sans gardien, cette équipe ne peut simplement pas gagner.

25-  New Jersey (17-20-7) stable

Les Devils ne gagnent pas assez souvent pour espérer grimper au sein du top-20. Ils viennent de perdre quatre fois en six matchs (2-4-0) et comme les Flyers ont été leur seule victime la semaine dernière, il n’y a pas de quoi se bomber le torse.

26-  Chicago (16-22-9) hausse de 1

Comment une équipe qui a perdu trois fois à ses trois derniers matchs peut monter au classement ? Parce que deux de ces trois défaites ont été encaissées en prolongation et parce que derrière, les autres clubs sont plus mauvais encore.

27- Los Angeles (18-25-3) hausse de 3

Les Kings ont battu les Penguins dimanche. Ça vaut une belle étoile au cahier. Mais comme ils ont perdu aux mains des Sénateurs tout juste avant, ça ne vaut pas cher. Mais bon. Les Kings ont sept victoires – dont 3 en prolongation – à leurs 12 derniers matchs (7-5-0).

28- New York Rangers (18-20-7)

Les Rangers n’ont que six victoires à leurs 23 derniers matchs (6-12-5) et le fait qu’ils n’aient qu’un gain à leurs sept derniers matchs (1-6-0) laisse croire que les choses vont s’empirer au lieu de s’améliorer. Du moins pour le reste de la saison.

29- Detroit (17-23-7) stable

Vous êtes partisans des Wings et vous cherchez une bonne nouvelle pour vous remonter le moral ? Tyler Bertuzzi a réussi son premier tour du chapeau en carrière (100e match) lors de la victoire de 5-2 contre le Minnesota samedi. C’était seulement la deuxième des Wings en 11 matchs (2-7-2).

30- Ottawa (17-24-5) hausse de 1

Malgré les blessures qui les minent et le marasme dans lequel ils patinent, les Sens ont trouvé le moyen de gagner deux matchs de suite sur la route (à Anaheim et Los Angeles) pour la première fois de la saison. Célébrons cette merveille!

31- Philadelphie (16-23-6) baisse de 3

Les Flyers n’ont que quatre victoires à leurs 19 derniers matchs (4-12-3). Même leur mascotte Gritty est trop gênée pour sortir de Philadelphie. Voilà pourquoi elle n’était pas à la «Bonne Fête» de Youppi ! samedi au Centre Bell. Bien honnêtement, j’ai l’impression que les bons joueurs des Flyers, car oui ils en ont, ont simplement abdiqué. On les comprend d’ailleurs facilement.