par Robert Latendresse - Même si le Canadien a remporté 24 de ses 31 confrontations en séries face aux Bruins de Boston, les partisans bostonnais rencontrés avant la première partie au TD Banknorth Garden jeudi gardent la foi et raffolent de ce classique printanier devenu presque annuel.

Dans une ville qui vibre au rythme de ses équipes, les confrontations Canadien-Bruins arrivent en tête de liste chez plusieurs amateurs parmi les grands duels de l'histoire sportive. Rien n'égale cette intensité, même pas une série entre les Yankees de New York et les Red Sox. Les partisans des Bruins continuent d'en redemander malgré la frustration accumulée depuis des décennies.

"En tant que partisans des Bruins, je ne veux pas rencontrer d'autres équipes. Vous ne pouvez trouver mieux comme affrontement sportif. Dans n'importe quel sport, vous ne trouverez rien qui égale cette rivalité," a déclaré Lenny Ayallo.

"C'est la plus grande série dans le sport. Il s'agit d'une tradition annuelle pour nous, partisans des Bruins, a dit Peter Rollins, un résident du Maine qui prévoit que les siens vont l'emporter en cinq. Montréal a toujours eu une grande équipe et il y a beaucoup d'intensité, c'est ce qui rend ces séries entre les deux équipes si grandioses."

Pour qu'une conquête de la coupe Stanley soit totale, la victoire ne serait pas complète sans une escale à Montréal, estime Ken Depotto, détenteur d'un abonnement de saison. "Pour être honnête, on ne peut espérer devenir champion sans battre le Canadien. La route vers la coupe passe par Montréal."

L'homme a vécu les confrontations historiques entre les Red Sox et les Yankees. Il a aussi assisté aux conquêtes de championnats des Celtics au basketball et aux Patriots dans la NFL mais étrangement à ses yeux, c'est la partie de jeudi dernier gagnée en prolongation par ses Bruins, qui est le plus grand événement sportif auquel il a assisté. "C'est le plus grand événement sportif auquel j'ai participé dans ma vie. C'est la confrontation sportive où il y avait le plus d'intensité."

L'ancien président des Bruins, Harry Sinden, a déjà estimé que les fantômes du Forum avaient aidé le Canadien à battre son équipe. Monsieur Depotto croit de son côté que le Tricolore a joui d'une protection divine au fil des ans. "J'ai vu plusieurs des séries entre ces deux clubs et je pense que le bon Dieu était du côté du Canadien. Mais il n'y a pas de malédiction. Les bonnes équipes font leur propre chance. Si vous voulez gagner, vous devez être les meilleurs."

Prochain chapitre de cette bataille épique, demain à Boston.