Chris Chelios est encore un des bons défenseurs de la Ligue nationale. Pourtant, le Canadien l'a échangé en 1990. La direction de l'équipe pensait alors qu'il ne serait pas en mesure de jouer encore bien longtemps.

De son propre aveu, Chris Chelios s'est senti plus jeune la semaine passée quand son directeur général Ken Holland lui a annoncé qu'il le voulait dans sa formation la saison prochaine. C'est tout un vote de confiance pour un joueur qui est né en 1962 et qui se dit plus près des anciens joueurs que de ses propres coéquipiers.

« J'ai rencontré Chelios le printemps dernier. Je lui ai dit de s'attendre à être le 6e ou le 7e défenseur. Il m'a répondu qu'il serait le 4e défenseur. J'ai répété qu'il serait 6e ou 7e et qu'il allait même rater quelques matchs. Il m'a plutôt répété qu'il serait le 4e défenseur et qu'il allait jouer tous les matchs », se souvient l'entraîneur Mike Babcock.

« Je sais ce qu'ils attendent de moi. C'est un rôle différent. L'équipe a eu du succès en saison. Je dois leur donner raison », répond le vétéran défenseur.

Rappelez-vous cette déclaration des Serge Savard à Yvon Pedneault cet hiver. Savard s'était souvenu de la transaction envoyant Chelios à Chicago il y a 15 ans alors que les médecins lui avaient confirmé qu'il ne lui en restait plus pour longtemps dans la LNH. Notamment en raison de ses genoux qui n'allaient pas tenir le coup.

« On avait fait une mauvaise analyse. Denis Savard était encore bon pour quatre ou cinq ans contrairement à Chelios à cause de ses blessures. Mais il est encore là à 45 ans. Parfois, nous recevons des rapports médicaux nous indiquant que tel joueur achève », rappelle Savard.

« Quand le Canadien ne gagne pas, certains doivent payer. Je suis cependant content qu'ils ne m'aient rien dit concernant mon genou », ajoute Chelios.

Bref, Chelios continue à faire son petit bonhomme de chemin et le seul conseil qu'il est prêt à donner aux jeunes joueurs est le suivant : écoutez les vétérans.

« Les jeunes doivent regarder et écouter pour apprendre. Ils le font bien ici. Parfois, il y en a qu'il faut laisser aller. »

Le plus gros combat de Chelios n'aura peut-être pas été sur la patinoire mais plutôt à l'extérieur alors que c'est lui qui a fait rouler des têtes à l'Association des joueurs et, d'une certaine façon, obtenu le congédiement du directeur Ted Saskins. Son travail n'est pas fini parce que Chelios a l'intention de continuer le ménage chez les agents.