BOSTON - David Perron amorce la finale de la coupe Stanley avec la ferme intention de se reprendre.

Il souhaite bien entendu que les Blues réussissent aux dépens des Bruins là où ses Golden Knights ont échoué l’an dernier face aux Capitals de Washington et qu’ils mettent la main sur la coupe Stanley pour la première fois de leur histoire.

Mais l’ailier droit québécois souhaite également se reprendre sur le plan personnel.

«Je n’ai pas aimé comment les choses se sont terminées l’an dernier. On a surpris tout le monde en saison régulière et on l’a fait aussi lors des trois premières rondes. Mais une fois en finale, on dirait qu’on a manqué de jus. Qu’on avait perdu nos moyens. Qu’on n’était plus en mesure de jouer le hockey qui nous avait permis de nous rendre en finale», a témoigné le Québécois qui semblait garder un goût amer de l’élimination en cinq matchs aux mains d’Alexander Ovechkin et des Capitals.

L'attente tire enfin à sa fin dans la LNH

Perron est donc heureux de profiter d’une deuxième chance aussi rapidement.

«C’est difficile d’atteindre la finale de la coupe Stanley. Il y a des gars qui attendent longtemps avant d’y arriver. Il y a des gars qui n’y arrivent jamais. Je regarde Samuel – son coéquipier Samuel Blais – qui vit une grande finale à sa première saison dans la Ligue et j’espère qu’il ne croit pas que ce sera comme ça tous les ans. Le fait d’y revenir si vite me permet d’apprécier encore plus ce que je vis», assurait Perron qui a ensuite levé le voile sur les déceptions personnelles qu’il a vécues l’an dernier en séries.

Blessures et rétrogradation

En raison des contrecoups d’une commotion cérébrale, Perron a raté les deux premiers matchs de la première ronde que les Knights ont balayée contre les Kings de Los Angeles. Après avoir disputé les six matchs contre San Jose en deuxième ronde, Perron a ensuite raté deux autres parties en finale de l’Ouest contre Winnipeg et une en grande finale contre les Caps.

«J’ai été frappé par un virus en finale de l’Ouest et même si je suis revenu pour la finale, je n’étais jamais à 100 %. Je me réveillais le matin et je ne me sentais pas bien. Après avoir passé la saison avec Erik Haula et James Neal au sein du deuxième trio, j’ai été remplacé par Alex Tuch et Tomas Tatar. Lorsque je suis revenu au jeu, Tuch avait pris ma place et j’ai perdu un peu de mon temps d’utilisation. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour Gerard – l’entraîneur-chef des Golden Knights, Gerard Gallant – mais je n’avais pas aimé cette décision qui m’avait empêché d’offrir le même genre de contribution qu’au cours de la saison régulière», a souligné Perron qui a récolté neuf points (un but) en 15 matchs éliminatoires l’an dernier.

Cette année, les choses sont différentes. Perron est en santé et il occupe un rôle important au sein du deuxième trio à la droite du vétéran joueur de centre Ryan O’Reilly et de la recrue Samuel Blais. Sa contribution offensive (six buts, 13 points en 19 matchs) est plus soutenue et il remplit les missions défensives imposées par son entraîneur-chef Craig Berube.

Blais tout sourire

Assis à la droite de David Perron lors de la journée médiatique, Samuel Blais a été beaucoup moins mitraillé de questions de son vétéran coéquipier.

Les journalistes venus du Québec lui ont bien sûr posé les questions d’usage à l’aube de sa première finale de la coupe Stanley en carrière. Mais les plus belles réponses offertes par le petit gars de Montmagny venaient des sourires qu’ils esquissaient en regardant aux quatre coins de la salle encombrée où se déroulait la journée médiatique.

«C’est pas mal impressionnant. C’est pas mal le fun», a candidement reconnu l’ailier gauche qui attendait l’arrivée de ses parents dans le château fort des Bruins pour les deux premiers matchs.

«Ils s’en viennent en voiture et je crois qu’ils sont encore plus excités que moi», a mentionné Blais qui, après avoir considérablement ralenti les défenseurs des Sharks avec des mises en échec solides et de l’échec avant soutenu qui a compliqué leur travail aura une cible de choix en Zdeno Chara à compter de lundi.